Publié le 6 octobre 2022, modifié le 27 octobre 2022.
Par La Rédaction
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Comment Billiv va faire disparaître le ticket de caisse

Publié le 6 octobre 2022, modifié le 27 octobre 2022.
Par La Rédaction

La start-up a développé une solution, accessible sans aucun déploiement technologique, qui permet de s’affranchir du ticket de caisse papier.

Selon une enquête de l’organisation d’économie verte Green America, environ neuf consommateurs américains sur 10 (89 %) aimeraient que les détaillants proposent des reçus numériques en option, la génération Y et les jeunes Américains étant en faveur de l’adoption du reçu sans papier. Près de 40 % des répondants ont déjà souscrit aux reçus numériques. 70 % des répondants qui préfèrent les reçus numériques disent que c’est en partie parce qu’ils sont meilleurs pour l’environnement, et 70 % du même groupe qui préfèrent les reçus numériques disent que c’est en partie parce qu’ils sont plus faciles à stocker, selon le rapport.

Il est clair qu’il existe un désir d’options sans papier qui réduisent le gaspillage de presque quatre millions d’arbres utilisés pour faire des reçus chaque année aux États-Unis.

30 milliards de tickets de caisse sont émis chaque année en France, soit l’équivalent de 2,5 millions d’arbres abattus, 950 millions de litres d’eau dilapidés et 2 millions de barils de pétrole gaspillés. Véritables aberrations écologiques, ces petits bouts de papier sont aujourd’hui dans le viseur de la loi anti-gaspillage : sauf demande contraire du client, les tickets de caisse ne seront plus distribués dans les surfaces de vente et les établissements recevant du public à partir du 1er janvier 2023.

Alors que la loi anti-gaspillage prévoit de supprimer l’impression systématique du ticket de caisse au 1er janvier 2023, la startup a développé une solution en propre, aujourd’hui accessible sans aucun déploiement technologique, qui permet aux commerçants de s’affranchir du ticket de caisse papier.

Billiv

La startup vient de finaliser sa première levée de fonds de 1,3 million d’euros auprès du fonds d’investissement à impact Astérion.

La start-up a développé en propre une solution, accessible sans aucun déploiement technologique, qui permet de s’affranchir du ticket de caisse papier. Billiv met à la disposition des marchands un QR code relié aux caisses enregistreuses que les clients peuvent scanner avec leur smartphone. Ces derniers obtiennent alors instantanément leur ticket de caisse, et ce, sans inscription ou téléchargement préalable, ni collecte de données personnelles ! Les tickets sont ensuite liés au smartphone et centralisés automatiquement. Les clients ont donc accès à leurs tickets à tout moment sur l’interface Billiv, sans besoin de créer un compte.

Le ticket de caisse numérique n’est que la première étape d’une suite complète et intégrée de services pensés pour les consommateurs, mais aussi les commerçants. Via 3 grandes fonctionnalités, les commerçants peuvent en effet améliorer l’engagement client en intégrant des programmes de fidélité sur Billiv, construire leur e-réputation en collectant des avis acheteurs, ou encore personnaliser leurs tickets de caisse digitaux pour en faire des outils de communication.

Pour rendre ses tickets de caisse parfaitement écoresponsables, la start-up optimise toute la chaîne technique, du data center, située à 200 km de Paris, à la technologie “serverless”, qui est un serveur allumé uniquement en cas de besoin.

Les problèmes du ticket de caisse

  • Rien qu’aux US, les tickets de caisse utilisent 3 680 000 arbres et 10 milliards de gallons d’eau chaque année.
  • La production et l’élimination du papier de reçu génèrent des déchets inutiles et émettent par exemple l’équivalent carbone de plus de 471 000 voitures sur les routes US.
  • On estime que 93 % des reçus papier sont recouverts de bisphénol-A (BPA) ou de bisphénol-S (BPS), des perturbateurs endocriniens liés à des problèmes de développement fœtal, à des troubles de la reproduction, au diabète de type 2, à des problèmes de thyroïde et à d’autres problèmes de santé.
  • Les employés du commerce de détail connaissent les niveaux d’exposition les plus élevés, car des études montrent que les travailleurs qui sont régulièrement en contact avec des reçus ont plus de 30 % de BPA ou de BPS en plus dans leur corps.
  • La quantité de BPA sur un reçu est jusqu’à 1 000 fois supérieure à celle d’une bouteille en plastique ou d’une boîte de conserve, selon l’Environmental Working Group.
  • Des reçus papier comme preuve d’achat ont été utilisés dans le profilage racial et les pratiques discriminatoires.
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