Le label API Green Score : promouvoir la création d’API écoresponsables
Aujourd'hui, la façon dont les APIs sont conçues participe à la pollution numérique générée par le secteur informatique, responsable à lui seul de l'émission de 4 % des gaz à effet de serre et de 6 à 10 % de la consommation d'électricité mondiale.
Sur servicesmobiles, nous avons toujours parlé des API, y compris à travers l’organisation d’un event avec lafrenchmobile (13 vidéos sur les API). Quand, en 2005, SFR et Kodak lancent « l’Album Photo SFR avec Kodak », un nouveau service innovant et exclusif en France, accessible aux abonnés SFR équipés d’un mobile Vodafone live! qui a été une première en France, en permettant de commander directement, depuis son téléphone mobile ou depuis le Web, des tirages papier de ses meilleures photos mobiles ou numériques en qualité Kodak, cela était basé sur une API.
Le domaine des API a toujours été très dynamique et au-delà des grandes plateformes issues du Web (Google, Facebook, Ebay, Twitter, Amazon, etc.) qui mettent à disposition des développeurs un grand nombre d’API, et bien sûr des grands OS mobiles avec leurs SDK, plusieurs exemples de démarches similaires existent aussi du côté des opérateurs Telecom. Des acteurs comme Orange ou Telefonica permettent ainsi l’accès direct à certains services de leur réseau (SMS, click-to-call, géoloc., stockage, billing, etc.) afin de faciliter la création de nouveaux services par la capacité d’innovation des développeurs, des startups et des marques. Signe d’un besoin de rationalisation dans les années 2010, la tentative de l’organisation GSMA de standardiser les API du monde des Telecom avec leur initiative ‘One API’ qui a été un succès. Ils ont récemment lancé un Service de vérification de la conformité aux API Mobile Money, une initiative d’assurance qualité qui vise à réduire les complexités associées à l’échelle des intégrations d’API sur le marché monétaire mobile en croissance rapide. Cette API doit harmoniser les transactions et la gestion de l’argent mobile qui est à la fois facile à utiliser et sécurisée.
Les API Facebook sont appelés plus de 74,4 milliards de fois par jour par des développeurs tiers qui créent des applications et des solutions (2013). Selon Gartner, 75 % des entreprises qui forment le Fortune 500 ont ouvert une API en 2014. Les API permettent aux entreprises de réinventer leurs processus d’affaires, l’expérience client, et introduisent des innovations dans de nouveaux produits et services, avez-vous commencé ? En 2018, on estimait que 68 % des applications mobiles étaient dotées d’API. Les entreprises souhaitent de plus en plus exposer leurs données et services de valeur sur le marché, les API permettent de le faire et de revisiter les architectures applicatives à l’heure du Data, du Cloud et du Mobile.
Transition écologique
Aujourd’hui, la façon dont les API sont conçues participe à la pollution numérique générée par le secteur informatique, responsable à lui seul de l’émission de 4 % des gaz à effet de serre et de 6 à 10 % de la consommation d’électricité mondiale. C’est pour en finir avec cette situation que le collectif API Thinking lance le label « API Green Score ». Cette nouvelle certification va permettre de valoriser chaque API numériquement responsable. Elle va aussi inciter les producteurs & utilisateurs d’API (les Fintechs) à des questions d’éco-conception, d’éco-consommation, d’impacts environnementaux et sociétaux de leurs API.
L’API Green Score est une boîte à outils pour aider les utilisateurs, concepteurs et propriétaires d’API à se poser des questions sur l’impact numérique de leur API sur l’environnement. Elle est constituée d’un guide de bonnes pratiques, afin d’inciter à la transition écologique de façon concrète, et du tout nouveau label « API Green Score » qui atteste de l’éco-conception des API.
7 domaines passés au crible
Le collectif API Thinking a créé des métriques pertinentes et réalistes que les parties prenantes peuvent utiliser et adapter selon le contexte de leur entreprise. Cet outil est basé sur 7 domaines différents afin de créer des métriques pertinentes et réalistes que les parties prenantes peuvent utiliser, adapter selon le contexte de leur entreprise.
- Cycle de vie des API : désaffecter une API inutilisée, déployer l’API près du consommateur, réduire le nombre de versions d’API, unifier le catalogue d’API, créer un référentiel consommateur, identifier l’API à usage unique, urbanisation avec la gouvernance des données.
- L’échange de données : échange avec la plus petite taille suivant la taille de la charge utile de l’API, préférez le jeton opaque au JWT, principes de l’API Customer Centricity, API Data/Granularity, tirez parti d’Odata ou de GraphQL pour la base de données API, gestion des données, contenu dynamique.
- Données : optimiser les requêtes pour limiter les informations renvoyées, ne collecter que les données requises, ne fournir que les données modifiées, utiliser le cache, communiquer sur la taille de la charge utile, API utilisée géolocalement à proximité de leurs consommateurs.
- Architecture : promouvoir l’architecture des événements, filtrer les données dans la charge utile, pagination, webhook ou notification commerciale, AsyncAPI.
- Outils : définir une base de critères de notation, fournir des KPI (nombre d’appels, taille de la charge utile, nombre d’équipements utilisés…), évaluer la consommation d’énergie pour une API, connaître l’impact du langage sur la consommation d’énergie.
- Infrastructures : utiliser une infrastructure adaptative, utiliser aussi peu de fournisseurs de cloud que possible entre consommateur et backend, être proche du centre de données, définir quelles actions sont plus pertinentes de faire pour réduire l’impact des API.
- Communication : nom de l’API Ecoscore, guide des ressources, partage des critères d’évaluation et des méthodes, adapter la communication de chaque persona.