Publié le 31 août 2015, modifié le 30 novembre 2022.
Par La Rédaction
App

les émoticônes, levier innovant dans la création d’applications

Publié le 31 août 2015, modifié le 30 novembre 2022.
Par La Rédaction

La marque Nescafé vient de lancer son application sur le sujet. Après avoir installé l’application, le clavier de l’iPhone est instantanément enrichi de 40 émoticônes.

Bannières publicitaires bloquées, vidéos promotionnelles ignorées, marques exclues des applications de messageries : pour revenir dans le jeu, les annonceurs investissent le terrain des émoticônes, ces petits dessins qui font passer des émotions dans toutes les langues, afin de s’inviter discrètement dans les conversations des internautes. Des vêtements aux tatouages en passant par les mots de passe, un projet de film à Hollywood ou la communication des politiques et des institutions…les émoticônes, également appelés émojis, sont partout. Ikea à été l’un des tout premier à lancé son application sur le sujet !

Un mouvement de fond qui n’a pas échappé aux marques. “Elles se sont rendu compte que cet usage se généralisait et ont noté, en parallèle, une migration des utilisateurs vers les réseaux fermés où il était très difficile de les atteindre”, explique à l’AFP Marie Dollé, spécialiste en contenus digitaux chez Kantar Media. Signe de cet engouement pour les émojis, McDonald’s vient de lancer une campagne d’affichage et un film publicitaire où les émoticônes tiennent la vedette. Les personnages, qui évoluent dans un décor réaliste, ont des corps d’humains mais sont dotés d’une tête jaune qui reflète leurs émotions (joie, étonnement, colère, etc).

La marque Nescafé vient de lancer son application sur le sujet. Après avoir installé l’application, le clavier de l’iPhone est instantanément enrichi de 40 émoticônes. Plutôt que d’envoyer un SMS texte classique, il est ainsi possible d’envoyer un MMS ou message instantané avec des stickers permettant d’exprimer la joie, le boulot, la pause-café, la cuisine, une idée lumineuse… Le Responsable Communication Digitale de Nescafé France explique : « tous nos projets digitaux ambitionnent de faire la démonstration en vrai du pouvoir de reconnexion de Nescafé. L’application Émoticônes s’inscrit dans cette optique : trouver un usage qui rapproche les gens, tout en ayant une place discrète et utile pour la marque. 6 milliards de stickers sont échangés chaque jour dans le monde : nous avons donc décidé de créer notre propre langage émoticône autour de notre mug rouge, pour apporter du sens et de l’émotion aux conversations des mobinautes. ”
McDonald’s a sorti en mai sa propre application gratuite qui, une fois installée, permet d’insérer dans les messages, par sms, WhatsApp ou Facebook Messenger, le dessin d’un “Big Mac”, d’un sundae ou de nuggets au poulet. Début 2015, le géant de l’ameublement suédois Ikea a fait de même en y proposant divers meubles et objets du quotidien, ou encore ses célèbres boulettes de viande vendues dans ses cafétérias. A chaque fois, la présence de la marque est discrète ou suggérée.

Fort potentiel, parce que comme le dit Martin Jaglin, DG de Ocito et ComEx Groupe 1000mercis, le bon sens l’emporte : « plutôt qu’une nième application qui aurait couru le risque de ne pas être adoptée voire d’être désinstallée, nous avons développé un clavier d’émoticônes qui s’intègre directement à des applications qui sont déjà elles très utilisées comme le SMS, Facebook Messenger, WhatsApp, Google Hangouts, iMessage… Faire une app n’est pas forcément la meilleure stratégie pour une marque voulant accélérer sur le mobile : il existe de nombreux leviers innovants, parfois méconnus. »

“Les utilisateurs sont saturés de publicité sur tous les supports. Là, on ne les agresse pas, ce n’est pas intrusif. On leur met à disposition des outils ludiques et ils peuvent choisir de les utiliser ou pas. Ca contribue à faire que l’on aime la marque et qu’on la partage dans ses conversations”, ajoute Marie Dollé, alors que les pubs classiques sur internet (vidéos, bannières) tendent à être boudées par les jeunes qui n’hésitent pas à les bloquer grâce à des logiciels gratuits (“ad-blocks”).

Des marques, comme Duracell, Disney ou La Poste, ont choisi une autre solution. Elle ont fait appel à Feeligo, start-up basée à Paris qui crée des émoticônes sponsorisés par des marques, appelés “brand stickers”. Il s’agit souvent des personnages, dans le cas des dessins animés, ou d’un animal associé à une marque, comme le lapin des piles Duracell, partagé plus de 20 millions de fois cet hiver lors d’une campagne de la marque.

“Un sticker doit représenter des émotions. Un logo sans rien, ça ne marcherait pas”, souligne Davide Bonapersona, le cofondateur de cette entreprise à propos de ces campagnes publicitaires souvent moins coûteuses que les formats traditionnels. “En fonction de la cible souhaitée, ça va de 20.000 à 100.000 euros”, détaille-t-il. Outre une application (StickerPicker) qui permet d’envoyer les figurines sur les messageries, Feeligo a conclu des partenariats avec des sites qui regroupent des communautés importantes sur leur forums, comme Au Féminin, M6 Web, ou Tom’s Guide.

La Poste a testé en avril ce concept pour promouvoir son nouveau service de création de timbres personnalisés, avec des stickers en forme de timbre autour des grands moments de la vie, comme un mariage, une naissance. “Le but était de donner de la visibilité à l’opération, et avec plus de 9 millions d’impressions (nombre de fois où les dessins ont été vus), on a multiplié par huit l’objectif”, décrypte Rassem Belhouadjeb, du service marketing numérique du groupe La Poste.

A côté de Feeligo, d’autres acteurs se partagent ce marché à gros potentiel, dont l’américain Swyft Media et les messageries asiatiques Line ou WeChat, précurseurs en la matière.

Inmoji aussi est parti du constat que des milliards de consommateurs se connectent sur les applications de messagerie dans le monde entier, Inmoji améliore la façon dont nous communiquons et dont nous interagissons avec la technologie de messagerie. Inmoji est un SDK novateur qui crée de nouvelles opportunités de revenus importantes pour les applications de messagerie. Source leparisien.fr

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