Publié le 18 juin 2012, modifié le 6 novembre 2014.
Par La Rédaction

Penser d’abord mobile : le défi des années ’10

Publié le 18 juin 2012, modifié le 6 novembre 2014.
Par La Rédaction

Selon Médiamétrie, pour 40M de visiteurs uniques sur le web français au premier trimestre 2012, on compte 20M de visiteurs uniques mobiles.
Sur certains marchés plus de la moitié du trafic de Facebook vient des smartphones.
Apple, Samsung tiennent le haut du pavé des news technos

Pourtant rares sont les services qui sont pensés d'abord pour le mobile. Bien que certains (dont je fais partie) répètent depuis des années que le mobile n'est pas seulement un Internet sur un petit écran, mais qu'au delà des fonctions uniques au terminal (usage strictement personnel, geolocalisation, fonctions de paiement,…) c'est un usage bien différent qu'il faut prendre en compte : très nombreux contacts avec le terminal, sessions de courtes durées, usages déclenchés par les push. J'en oublie. Beaucoup

Mais non, le mobile est encore à la traine.

Combien d'agences digitales sont-elles réellement expertes sur le sujet ? 
Combien d'écoles d'ingénieurs ou spécialisées dans le digital consacrent plus de quelques heures par an aux sujets mobiles ?
Même le social media, pourtant plus jeune, pense au mobile de manière accessoire.
C'est comme si le mobile était "pour bientôt", comme si on avait le temps.
Ce symptôme se retrouve d'ailleurs dans les montants des investissements publicitaires encore marginaux. 
Selon une étude d'Orange seuls 15% des annonceurs digitaux en 2011 ont effectué des dépenses sur mobile.

Pourtant les murs se fissurent

Zynga présente des chiffres alarmistes (cf Gamekult) qui s'expliquent en partie par l'absence de stratégie mobile. Alors que leurs utilisateurs quittent les écrans d'ordinateurs pour les smartphones le géant du jeu social se cherche encore un angle d'approche de ces medias

Facebook, avec son entrée en bourse décevante, ne semble pas clair sur sa stratégie de génération de revenus sur mobiles. Même si des pistes se dessinent.

A part les portails des opérateurs, quasiment aucun pur player mobile dans le top 25 des services mobile les plus utilisés selon les mesures d'audience Médiamétrie.

Seuls quelques exemples d'applications d'abord mobiles font surface. Path ou Instagram sont de francs succès mais font encore figure d'exception.

Bizarrement, alors que les univers sont cousins, il semble que les success-stories du mobile dans les années prochaines seront le fait de jeunes gens qui ne s'encombrent pas des "best practices" de l'Internet sur grand écran.

La génération d'entrepreneurs du web des années 2000 ne semble pas arriver à se détacher de l'idée que le mobile c'est moins bien, plus contraignant, parce que l'écran est plus petit et persistent à se dire "on fera aussi une version mobile" 

Dommage, un train est en train de passer, des jeunes gens plus rapides sauront l'attraper. Et deviendront les Sergei Brin et Mark Zuckerberg des années 2010.

Lire aussi