Il y a 30, ans le premier SMS était envoyé !
30 ans d’usage et de changement de paradigmes qui ont impacté les habitudes ainsi que les relations et conversations interpersonnelles de plusieurs générations. Infobip dévoile les résultats de son étude sur les us et coutumes générationnels autour du SMS.
servicesmobiles en 2005, avant d’exister, était une newsletter dédiée au SMS PRO, une veille chaque semaine sur les usages à travers le monde. Quand nous avons créé le blog sur typepad, la 1ʳᵉ news en 2005 était dédiée au SMS : La fédération internationale d’échecs (FIDE) lance un jeu mobile via SMS. Il est largement admis que le concept est apparu en Allemagne en 1985, lorsque le directeur du service postal Friedhelm Hillebrand a proposé d’utiliser la capacité excédentaire du réseau mobile pour envoyer et recevoir des SMS. Mais c’est le développeur de logiciels britannique Neil Papworth qui a envoyé sept ans plus tard le premier SMS reconnu au monde pour Vodafone, transmettant des salutations festives de son ordinateur au téléphone mobile du directeur de Vodafone, Richard Jarvis – le 3 décembre 1992, avec les mots « Joyeux Noël ». (Vodafone a mis aux enchères le tout premier SMS sous forme de NFT en 2021).
Le nouveau service a été lancé commercialement 15 mois plus tard lors du salon informatique CeBIT 1994 à Hanovre. Les prix étaient élevés par rapport aux normes d’aujourd’hui. Les messages coûtaient avec l’introduction de l’euro, 19 cents qui sont devenus le prix courant d’un SMS à l’époque. Le SMS est rapidement devenu une vache à lait géante pour l’industrie des télécommunications. Dès 1998, l’Allemagne a atteint pour la première fois le seuil du milliard de messages, avec un pic historique de près de 60 milliards en 2012. Le boom des SMS a rapporté des milliards de dollars de profits aux fournisseurs de télécommunications, mais il a également révolutionné la façon dont les jeunes, en particulier, communiquaient entre eux. Une nouvelle économie linguistique, due à la limite de caractères SMS, a engendré de nouvelles abréviations branchées comme LOL (rire à haute voix) ou MDR (mort de rire), dont beaucoup ont survécu sous forme de jargon sur les réseaux sociaux.
Environ 5 milliards de personnes dans le monde entier utilisent régulièrement les SMS.
S’il existe une corrélation entre l’âge et la fréquence d’envoi de SMS, nous sommes encore loin de sa mort prochaine. En effet, ce sont les 45-54 ans qui envoient le plus de SMS, avec 62 % d’entre eux qui textent plusieurs fois par jour. Mais les 18-24 ans ne sont pas en reste non plus, la moitié (50 %) utilisant ce moyen d’échange à la même fréquence. Pour les plus de 55 ans, ce chiffre descend jusqu’à 41 %. Il est également intéressant de noter qu’en moyenne, il y a sensiblement plus de textos envoyés que de textos reçus.
Canal privilégié de l’entreprise aux fraudeurs
Selon les sondés, 50 % des SMS reçus sont envoyés par des entreprises. Une tendance qui s’accentue avec l’âge, puisque c’est le cas pour 42 % des 18-24 ans et pour 54 % des plus de 55 ans. Le SMS demeure un levier d’engagement extrêmement important pour les marques : la majorité des utilisateurs ouvre le texto en question dans les 5 minutes après l’avoir reçu, et presque un tiers des Français le lisent même dans la minute après réception. Mais la frontière est parfois fine entre messages marketing, spam, fraudes et démarchage. Et en parallèle de la croissance du marché A2P (Application to Person) induit par près de deux ans de pandémie, les arnaques par SMS sont également en forte augmentation. 46 % des Français déclarent recevoir régulièrement des SMS frauduleux, une hausse des tentatives de fraudes qui rappelle l’importance des routes blanches pour les entreprises mais également celle des firewalls, qui deviennent presque indispensables pour sécuriser les échanges.
SMS VS Messagerie
Si 41 % des Français utilisent toujours en 2022 les SMS comme messagerie par défaut, il existe, là encore, des spécificités générationnelles. En effet, seulement 25 % des 18-24 ans l’utilisent comme messagerie par défaut, contre près de la moitié pour les autres générations (45 % en moyenne). Par ailleurs, les 18-24 ans textent en majorité quand leur interlocuteur n’est pas présent sur d’autres applications de messagerie (52 %), ou bien lorsqu’ils n’ont pas accès au Wi-Fi (27 %). Et si le SMS reste le medium le plus plébiscité en France, et ce toutes générations confondues, les autres applications de messagerie gagnent du terrain. Messenger est l’application la plus utilisée (hors SMS) par les 18-24 ans et les 25-34 ans avec 29 % et 31 % qui y échangent quotidiennement, devant WhatsApp, avec 27 % des 18-24 ans et 36 % des 25-34 ans qui envoient des messages plusieurs fois par jour.
Cette étude nous démontre que le SMS est encore largement utilisé et qu’il reste un levier d’engagement extrêmement puissant pour les entreprises. En effet, un SMS, peu importe son expéditeur, est en moyenne ouvert dans les 5 minutes après sa réception.
PS : une des prochaines histoires de 135grammes « Il y a 30 ans, le premier SMS était envoyé ! » By Infobip bientôt sur vos plateformes de podcast.