Les nouvelles technologies liées notamment au haut débit fixe et mobile ne risquent-elles pas de constituer des vecteurs de propagation supplémentaires ?
Si, complètement. Il n’y a pas eu d’événement majeur l’an dernier dans ce domaine mais on attend que cela explose cette année. Jusqu’à maintenant, le parc 3G n’était pas assez développé. SFR et Orange viennent de donner des indicateurs précieux sur cette évolution. Et de tels virus auront l’opportunité de se propager rapidement pour peu qu’une dizaine de téléphones mobiles équipés Bluetooth évoluent dans un périmètre restreint. Par ailleurs, les utilisateurs de portables n’ont pas la même approche à l’égard de l’objet. Les messages MMS sont devenus quelque chose de banal. Or, c’est par là que les virus risquent de se propager. A cet égard, les systèmes de sécurité n’apparaissent pas toujours uniquement pour colmater les brèches. Et les opérateurs ont bien mis en place des systèmes de filtrage de MMS. Mais tous les utilisateurs seront-ils capables le moment venu de réagir correctement à l’arrivée d’un message suspect ? Comme pour les virus sur PC, il y a une dimension financière dans un virus touchant les mobiles. Un virus installé signifie une requête redirigée vers un numéro surtaxé. D’où une perte de confiance de l’abonné et un manque à gagner pour l’opérateur. Source lexpansion.com Propos recueillis par Gilles Musi