Mastodon, réseau social « décentralisé » et alternative à Twitter
Twitter fait couler beaucoup d'encre, le Web3 aur,a c'est certain, un impact sur l'oiseau bleu, nous devrions voir une nouvelle proposition de réseaux sociaux. Mastodon est l'un deux.
Alors que les grands réseaux sociaux Twitter et Facebook sont contrôlés par une seule autorité, une entreprise, une personne, des actionnaires… Mastodon est installé, lui, sur des milliers de serveurs informatiques, en grande partie gérés par des administrateurs bénévoles qui unissent leurs systèmes dans une fédération de serveurs. Les gens échangent des messages et des liens avec d’autres sur leur propre serveur ou une « instance » Mastodon. Les serveurs ont des thèmes, un peu comme à une époque des forums ! L’approche fédérée a des inconvénients : il est plus difficile de trouver des personnes à suivre sur Mastodon qu’avec Twitter ou Facebook administrés de manière centralisée peuvent offrir.
Mastodon oblige les utilisateurs à choisir un serveur lors de leur inscription. Même s’il s’agit de l’essence même du réseau, il est susceptible de dérouter les utilisateurs de médias sociaux qui n’ont jamais été confrontés à une telle option. Au lieu de s’inscrire rapidement et de consulter les publications, plusieurs questions leur viennent immédiatement à l’esprit concernant la situation de sélection du serveur. Quoi qu’il en soit, il ressort clairement des données d’Apptopia que Mastodon écrase Twitter dans la croissance actuelle des nouveaux utilisateurs avec plus de 1 million d’utilisateurs actifs par mois. C’est encore infime par rapport à ses rivaux établis. Twitter a signalé 238 millions d’utilisateurs actifs quotidiens qui avaient vu une publicité au deuxième trimestre 2022. Facebook a déclaré qu’il comptait 1,98 milliard d’utilisateurs actifs quotidiens au troisième trimestre.
On peut noter que Twitter se développe également et a enregistré 3 600 % de téléchargements supplémentaires au cours des 20 derniers jours, l’effet Elon Musk.
Mastodon
Mastodon est le fruit de six années de travail d’Eugen Rochko, un jeune programmeur allemand, Mastodon est né de sa volonté de créer une sphère publique qui échappe au contrôle d’une seule entité. Ce travail commence à payer. Le fondateur a lancé Mastodon en 2016, lorsque des rumeurs se sont répandues selon lesquelles le fondateur de PayPal et allié de Musk, Peter Thiel, voulait acheter Twitter. La fondation Mastodon fonctionne avec un petit budget financé par les utilisateurs complété par une modeste subvention de la Commission européenne, le réseau commence à trouver un public particulièrement réceptif parmi les régulateurs européens soucieux de la vie privée. Mais le démarrage n’a pas encore de grands noms des médias ou du showbiz qui ont fait de Twitter une maison en ligne addictive pour les journalistes en particulier. Vous avez quelques médias 🙂 comme mediapart, liberation…
Autre particularité, il interagit avec d’autres réseaux sociaux et sites Web à travers : Mastodon et Pleroma pour les réseaux sociaux, PeerTube pour le partage de vidéos et PixelFed pour le partage d’images sociales (semblable à Instagram). Les utilisateurs peuvent ainsi publier du contenu comme des vidéos et interagir sur les sites Web et les services sans avoir à se connecter séparément à chaque service. Des normes et des protocoles tels que OStatus, Matrix, pump.io et ActivityPub ont été développés pour alimenter les services fédérés du réseau social.
Concernant l’UX, il y a du boulot, un peu complexe, mais c’est le démarrage, bien que je me rappelle qu’en 2007 sur Twitter, l’interface était très simple ! Une chose est la promesse de la décentralisation et de la privacy, mais une autre est la façon d’échanger, de partager et Mastodon ne change pas vraiment les choses sur les usages (la forme)… En tout cas, l’initiative est excellente 🙂