Nous allons passer un moment avec Philippe Lerouge, fondateur de PayByPhone, qui est passé du statut de petite start-up boulonnaise avec son lancement à Issy-les-Moulineaux, à celui d’une organisation internationale. Philippe est un expert du paiement. En 2010, nous lui avions demandé de nous parler du futur, à l’époque où le plus gros du marché du paiement par mobile concerner les transferts d’argent qui représentent plus de 50 % des initiatives mondiales. Il rappelait que nous étions au carrefour du paiement par SMS surtaxé et des paiements par carte bancaire, que dans le même temps les opérateurs mobiles souhaitaient étendre des services qui seraient débités sur les factures téléphoniques. Les acteurs du paiement sur Internet arrivaient aussi en force sur le mobile.
Il expliquait notamment ce que les clients appréciaient le plus, bénéficier de services supplémentaires sur leur mobile pour payer par exemple le stationnement et le ticket de transport à distance. En 2009, il lance paybyphone :
2010 a donc été le démarrage de nombreux projets autour du paiement mobile, avec Airtag et le NFC, l’offre de l’opérateur Orange avec Citizy lancé à Nice avec SFR, Bouygues Telecom et NRJ Mobile pour permettre aux consommateurs d’utiliser leur téléphone NFC pour multiplier le nombre de programmes de fidélités.
Le M-paiement en 2010 restait encore marginal puisqu’il représentait 2 % des détenteurs de téléphone portable. Le SMS restait la technologie dominante de m-paiement, en raison de sa disponibilité sur tous les terminaux et de sa facilité d’utilisation, à la différence de l’Internet mobile encore appelé Wap.
La vision de PayByPhone a toujours était en avance, comme en 2011 afin d’accompagner le développement du véhicule électrique et hybride dans les villes, PayByPhone lance alors une solution permettant d’activer et de payer une recharge depuis un téléphone mobile.
En 2013, l’AF2M (association multiopérateur) a annoncé le lancement d’un pilote de « M-Parking » d’une durée d’un an à Mulhouse. Les Mulhousiens, clients des opérateurs, pouvaient payer leur stationnement sur environ 2 400 places en étant débités sur leur facture mobile. Les opérateurs n’ont pas transformé à l’époque ce sujet du paiement et de la proximité avec les consommateurs. La recette de PayByPhone a été d’écouter ses utilisateurs plutôt que d’essayer de se mettre à leur place, car cela ne revient jamais au même, surtout sur mobile.
Philippe, dans le podcast, nous raconte le démarrage, les freins, les succès de la startup depuis le lancement à celui d’une organisation internationale rachetée par le groupe Volkswagen en 2016. Cette année-là, PayByPhone avait déjà traité plus de 250 millions de dollars de paiements et ajoute environ 7 000 utilisateurs par jour à sa base déjà importante de plus de 12,5 millions d’utilisateurs enregistrés. Avec l’acquisition de PayByPhone, Volkswagen devient le premier fournisseur de traitement et de paiement mobile du stationnement qui permet de se garer dans plus de 1 200 villes du monde où PayByPhone est présent, notamment Paris (155 000 places), Bruxelles, Genève, Amsterdam, Lausanne, Londres (40 000 places) et San Francisco (30 000 places).
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