Publié le 13 novembre 2019, modifié le 13 novembre 2019.
Par La Rédaction

Le secteur des technologies en France est encore assez immature !

Publié le 13 novembre 2019, modifié le 13 novembre 2019.
Par La Rédaction

Tout en reconnaissant le progrès indéniable de l’écosystème des technologies en France, le principal marqueur de performance reste défini par le volume des montants réunis par les champions de la Tech.

Tout en reconnaissant le progrès indéniable de l’écosystème des technologies en France, le principal marqueur de performance reste défini par le volume des montants réunis par les champions de la Tech. L’année 2019 devrait être une année record à cet égard avec 5 milliards d’euros d’investissements et des rondes géantes en fin de phase telles que les 205 millions d’euros de Meero, les 130 millions d’Euros de Doctolib et les 110 millions d’Euros de ManoMano.

Cependant, cette approche est très réductrice et néglige toute une partie de la chaîne de valeur du financement : la capacité d’offrir aux investisseurs un retour sur investissement significatif. A travers ce prisme, la réalité du marché est bien différente: l’industrie de la French Tech n’a jusqu’à présent pas réussi à produire des “Exits” géantes Tech, contrairement à ses voisins britanniques et allemands, sans parler des États-Unis.

La réalité est assez simple : les collectes de fonds augmentent rapidement, mais le secteur des technologies en France est encore assez immature comparé à celui du Royaume-Uni. L’industrie de la French Tech n’a jusqu’à présent pas réussi à produire des (Exits) géants de la Tech , contrairement à ses voisins britanniques et allemands, sans parler des États-Unis. Alors, pourquoi l’écosystème français ne parvient-il pas à produire des exits géantes ?

Avolta Partners a extrait dans un rapport toutes les sorties technologiques surveillées entre 2017-2019  basées en France, sur leur base de données privée de plus de 8 000 transactions. Ce filtre  a donné 493 transactions d’une valeur de 23,7 milliards d’euros réparties sur 431 acquéreurs. Seulement 12,5% des transactions dépassent les 150 millions d’euros et seulement 6 sont des sorties à 10 chiffres: Gemalto, Antelliq, Morpho, Lixens, Exclusive Networks, eFront

Encore plus renversant : parmi ces 6 milliards d’euros d’exists, le «plus jeune» (Exclusive Networks) a été créé en 2003 – pas vraiment ce que nous appellerions une «startup».

Depuis 2017, la plus grande sortie (Teads) financée par VC a été vendue à Altice (285 millions d’euros), suivie de Drivy acquise par Getaround (268 millions d’euros) et Peopledoc par Ultimate Software (260 M €). Loin du milliard d’euros pour une sortie en Europe… En 2018, les trois sorties européennes les plus importantes en valeur étaient Spotify : 25 milliards d’euros IPO, Adyen 7 milliards € IPO, Farfetch 5 milliards € IPO.

Pourquoi l’écosystème français ne parvient-il pas à produire des sorties géantes ?

Avolta partners donne plusieurs raisons :

1) Les introductions en bourse sur Euronext Paris sont inexistantes
2) Les fonds de capital-investissement commencent tout juste à penser que l’écosystème Technologique pourrait être une solution à leur problème
3) Surtout, les acquéreurs stratégiques locaux ne sont pas disposés à prendre de risque et favorisent trop souvent la construction par rapport à l’achat. les acquisitions stratégiques n’étant pas considérées comme un moteur de croissance suffisant par rapport à de nombreux autres pays, où les acteurs stratégiques ont beaucoup progressé dans l’acquisition de nombreuses startups prometteuses.

La politique actuelle du gouvernement français, consistant à doper l’écosystème par l’argent, va-t-elle aider ? Oui, dans une certaine mesure. Sans argent, il est plus difficile de se développer rapidement et de rivaliser avec les startups américaines et chinoises sous stéroïdes.

[Mais même avec ce système mis en place les bonnes idées (business, brevet) ne sont toujours pas détecté en amont, depuis que nous aidons les startups (2006) nous avons toujours la même histoire qui nous est raconté, 1/ on passe trop de temps à chercher des financements 2/ dans le cas d’idée similaire qui fonctionne dans d’autres pays, la course devient alors, avoir les moyens financiers pour recruter les bonnes personnes 3/ On donne les moyens mais souvent 2 à 3 fois moins que les concurrents étrangers]

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