Huawei est persona non grata aux États-Unis. Et la décision de l'administration Trump a fait des émules dans un certain nombre d'autres pays. Si l'Europe se voulait plus prudente, le Royaume-Uni semble aujourd'hui vouloir se débarrasser à son tour du Chinois.
Le gouvernement britannique a confirmé la mise en place d’une étude approfondie quant à l’impact des sanctions additionnelles prises par les États-Unis concernant Huawei et comment ces restrictions plus dures pourraient affecter les réseaux mobiles du pays. Jetant par la même occasion le doute sur la présence du fabricant dans le futur.
Le Royaume-Uni renforce son étude concernant Huawei
Dans un communiqué, le Centre de Cyber-Sécurité Nationale (NCSC) du Royaume-Uni déclarait à Mobile World Live être en pleine étude de l’impact des sanctions américaines à l’encontre de Huawei sur les réseaux britanniques. « La sécurité et la résistance de nos réseaux sont d’une importance capitale », affirmait un porte-parole du gouvernement. Cette grande étude survient quatre mois après que les opérateurs ont reçu l’autorisation d’utiliser de l’équipement 5G Huawei pour les opérations non sensibles. Ceci à hauteur de 35% maximum de l’installation totale.
Suite à cette décision, le Premier Ministre Boris Johnson avait été très critiqué, y compris depuis son propre parti, certains arguant que Huawei devrait être banni pour des raisons de sécurité. Le gouvernement avait alors remporté un vote au début du mois de Mars lui permettant de conserver sa décision originale. Mais la situation semble aujourd’hui avoir encore évolué suite au renforcement des restrictions à l’encontre de Huawei décidé par les États-Unis il y a quelques jours. Le géant chinois n’est plus autorisé à accéder aux composants fabriqué à l’étrange et intégrant des logiciels ou tout autre technologie américaine sans disposer d’une licence en bonne et due forme.
Une position des plus délicates pour le fabricant chinois
Pour Huawei, la situation est plus incompréhensible que jamais. Le vice-président du groupe, Victor Zhang, déclarait notamment ce week-end avoir « vu des rapports de sources anonymes qui n’ont tout simplement aucun sens. » Et de poursuivre : « Le gouvernement [britannique] a décidé en Janvier d’approuver notre rôle dans le déploiement de la 5G, parce que le Royaume-Uni a besoin des meilleures technologies, du plus grand choix possible, de toutes les innovations et tous les fournisseurs disponibles, précisément pour pouvoir disposer de réseaux plus sécurisés et plus résistants. »