Les fonds d'investissement ont dans leurs portefeuilles des startups qui sont focus 100% mobile, nous passerons en revue régulièrement leurs choix en la matière un peu partout dans le monde.
Nous les avons rencontrés en 2008 à Pekin, Matrix Partners est une société d’investissement privée basée aux États-Unis qui se concentre sur les investissements en capital-risque. La société investit dans des entreprises d’amorçage et de démarrage aux États-Unis, en Inde, en Chine, en particulier dans les secteurs des logiciels, des communications, des semi-conducteurs, du stockage de données, de l’Internet ou du sans fil. Plus de 4 milliards de dollars investis dans plus de 110 projets : « We evaluate ideas based on their merit and potential as well as your ability to execute, not the polish of your pitch. »
Alors que nous entrons dans la seconde moitié de 2020, l’impact du Covid-19 sur le financement du capital-risque se fait sentir. Le financement mondial du capital-risque est en baisse de 6% par rapport au premier semestre 2019. La Chine et l’Espagne ont souffert en 2020, les deux pays ont tous deux enregistré leurs années les plus faibles pour un premier semestre ces cinq dernières années, la Chine ayant baissé de 33% à partir du premier semestre 2019 et l’Espagne de 55%. Le financement du capital-risque en Europe a diminué de 20% par rapport au 1S-2019. Il y a des points chauds où le financement n’a pas faibli comme le Massachusetts (États-Unis), Inde, Indonésie, Israël, Australie et Nouvelle-Zélande, France, Belgique et Brésil.
Le mobile est une plate-forme où beaucoup d’activités démarrent uniquement sur une application sans aller dans un navigateur.
Passons en revue 4 investissements :
AFFIRMED
Selon Crunchbase, il y a 10 investisseurs qui ont mis 155 M$. L’entreprise a été acquise par Microsoft en mars 2020.
Affirmed Networks aide les opérateurs à «dire oui» à l’avenir avec des solutions de réseau mobile virtualisées et natives dans le cloud qui réduisent la complexité et les coûts, évoluent efficacement et accélèrent la mise sur le marché des nouveaux services. En se concentrant sur la 5G et l’edge computing, Affirmed semble être la cible d’acquisition idéale pour un grand fournisseur de cloud qui souhaite approfondir son activité de télécommunications. Elle a plus de 100 entreprises clientes de la société comprennent AT&T, Orange, Vodafone, Telus, Turkcell et STC.
Point de vue : Google a récemment fait quelques pas dans cette direction aussi avec son Anthos for Telecom et Global Mobile Edge Cloud. Il y a de fortes chances que tous les grands fournisseurs de cloud continuent de s’attaquer à ce marché dans les mois à venir. Il sera crucial pour les entreprises majeures dans les telco avec la naissance de la 5G d’avoir des actifs dans les solutions de réseau mobile virtualisées et natives dans le cloud.
EARNIN
Selon Crunchbase, il y a 7 investisseurs qui ont mis 190.1 M$.
Contrairement aux chèques de paie traditionnels qui n’apparaissent que toutes les deux semaines dans certains pays, Earnin vous donne accès à votre paie au fur et à mesure que vous la gagnez, à tout moment, n’importe quel jour, directement depuis votre smartphone. Earnin ne facture aucun frais ni intérêts pour l’utilisation du service : à la place, chaque transaction permet aux utilisateurs de payer ce qu’ils jugent juste, Earnin encourage les utilisateurs de l’application à donner un pourboire d’environ 10% de l’argent qu’ils reçoivent… L’entreprise fondée en 2012 souhaite maintenant s’attaquer au marché BtoB en aidant les employés de plus de 150 000 petites entreprises avec moins de 100 employés et 33 000 autres entreprises comptant entre 100 et 500 employés. Aux États-Unis, les prêts sur salaire sont illégaux dans 15 États et à Washington, DC, mais Earnin opère dans tout le pays.
Ils ont annoncé en mai ouvrir sur l’app un accès avancé aux allocations de chômage US pour aider les gens à faire face aux retombées économiques du Covid-19. La nouvelle fonctionnalité permettra aux gens d’accéder à une partie de leurs allocations de chômage via l’application Earnin.
Point de vue : S’attaquer à un problème et persister ! Ce qu’a fait cette startup. L’application a été téléchargée plus de 12 millions de fois, 80% des utilisateurs donnent un pourboire, totalisant environ 8 millions de dollars de revenus mensuels pour Earnin. Tout est dit ! 🙂 Même si il y a quelques surprises à l’utilisation de l’app qui demande une bonne gestion de son argent.
MOMO
Selon Crunchbase, il y a 6 investisseurs qui ont mis 998.8 M$.
MOMO possède deux des plus populaires applications de rencontre en ligne du pays.
C’est une application (Tinder of China) sociale basée sur la localisation et l’une des principales plates-formes sociales ouvertes en Chine. Dans MOMO, vous pouvez vous montrer à travers la vidéo, le texte, la voix et les images, découvrir les personnes à proximité en fonction de leur emplacement géographique, rejoindre des groupes à proximité et établir des relations sociales. Le service a été créé en 2011 et a été coté à la bourse du Nasdaq le 11 décembre 2014. La vision de Momo est d’espérer que les gens peuvent découvrir ce qui les entoure grâce à l’Internet mobile et permettre aux gens de se connecter avec ceux qui devraient être connectés. En mai 2018, Momo a finalisé l’acquisition de 100% du capital de Tantan. Au 30 juin 2020, l’entreprise comptait au total 2 362 employés.
Point de vue : le marché de ce type d’application partout dans le monde sont des succès commerciaux, le Covid-19 rebat les cartes et en Chine, le régulateur a émis de nouvelles règles !
L’année dernière, Momo et Tantan ont été temporairement suspendus des boutiques d’applications chinoises après avoir été ciblés par la censure chinoise. La croissance de Momo du nombre total d’utilisateurs actifs mensuels (MAU) sur son application principale a également considérablement ralenti au cours de l’année écoulée, tandis que la croissance du nombre d’utilisateurs payants (à la fois sur Momo et Tantan) est restée lente. Momo génère la plupart de ses revenus grâce à la plate-forme vidéo en direct de son application éponyme, qui permet aux téléspectateurs de donner un pourboire à leurs diffuseurs préférés. Ses revenus de vidéo en direct ont augmenté de 14% par an au cours du trimestre et ont représenté 72% de son chiffre d’affaires. Un autre 24% de ses revenus provient de son activité de services à valeur ajoutée (SVA) à croissance plus rapide, qui permet aux utilisateurs d’acheter des cadeaux virtuels pour leurs diffuseurs préférés et de s’abonner aux services de rencontres premium de Momo et Tantan. Les revenus de cette unité ont bondi de 285% au cours du trimestre.
OLA
Selon Crunchbase, il y a 44 investisseurs qui ont mis 3.8 Milliard $.
Ankit Bhati et Bhavish Aggarwal ont fondé Ola le 1er décembre 2010.
Ola exploite une plate-forme de technologie mobile qui intègre le transport urbain pour les clients et les chauffeurs partenaires en Inde. Son application mobile permet à ses clients de réserver une gamme de taxis, d’auto-pousse-pousse, de vélos et de navettes. L’application permet aux clients de réserver des taxis urbains, des voyages à l’extérieur, des locations de voitures et des services de voyage d’entreprise.
Point de vue : Les plates-formes comme OLA en Europe ont été confrontées à un certain nombre de défis juridiques concernant la classification des travailleurs au fur et à mesure de leur évolution dans la région. Au centre des controverses des algorithmes ! Les plaignants dans de nombreuses affaires soutiennent que la transparence sur de tels systèmes est essentielle, soulignant le potentiel pour eux d’avoir un impact sur les revenus des conducteurs. L’un des chauffeurs en Inde a vu sa paie suspendue après que l’algorithme d’Ola ait jugé les trajets « invalides ». Lorsque le chauffeur a tenté de faire appel, Ola lui a dit que le processus était automatisé et qu’il n’y avait aucune intervention manuelle, affirmant que les déductions étaient correctes et ne pouvaient pas être annulées…
Il est temps que les conducteurs reprennent le contrôle et renforcent leur puissance collective. La première étape consiste à exiger l’accès à leurs propres données au travail.