La santé mentale est un problème mondial de premier plan, le nombre de dépressions et d’anxiété augmentant de façon spectaculaire alors que les gens sont obligés de rester à la maison pour lutter contre le Covid19. Les gens sont isolés dans de nombreux pays où le confinement n’est pas fini, avec peu d’interaction avec le monde extérieur, ce qui peut entraîner une combinaison de fatigue, de sautes d’humeur et de troubles du sommeil, qui sont des problèmes graves qui doivent être abordés dans la société moderne.
Selon une enquête, le nouveau coronavirus laisse un tiers des infirmières souffrant de problèmes de santé mentale «graves»
Près du tiers des personnes qui ont répondu à cette enquête ont déclaré souffrir de dépression, d’anxiété ou de stress grave ou extrêmement grave. Cependant, seulement 30% ont déclaré avoir accès à des services pour soutenir leur santé et leur bien-être psychologique. Le nouveau coronavirus sera aussi destructeur bien après le passage du virus. Ce sont des métiers incroyables, d’ailleurs bien avant le Covid-19, qui sont ceux qui accompagne une personne en fin de vie, qui souhaite le faire ?
Cependant, la technologie permet de rester en contact avec des êtres chers, grâce à de nouveaux moyens de communication, des appels vidéo aux applications pour téléphones intelligents, aidant les gens à traverser cette période difficile. La capacité des nouvelles technologies d’avoir un impact à grande échelle est bien réelle, mais elle n’a pas encore pris son envol. Très peu de services de cyber-santé mentale répondent favorablement aux quatre critères de qualité suivants : la validation scientifique, l’expérience utilisateur, la confidentialité et la sécurité des données, ainsi que la viabilité économique du service.
Dans la semaine qui a suivi le début du confinement nationale en Inde, le nombre de cas de maladie mentale signalés a augmenté de 20%, comme le montre une étude de l’Indian Psychiatry Society. Les raisons sont multiples – de la peur de la perte d’emploi, des réductions de salaire et du chômage à l’endettement.
Voici quelques exemples de la manière dont la technologie peut soutenir et sensibiliser à la santé mentale dans le monde.
Il existe désormais d’innombrables applications pour smartphones qui visent à aider les gens à retrouver une bonne santé physique. En comparaison, il y en a beaucoup moins qui se concentrent uniquement sur la santé mentale, aidant les gens à faire face à des choses telles que l’anxiété et la dépression.
Cependant, il a été prouvé que ces applications de santé mentale aident à la fois les consommateurs souffrant de ces problèmes et les experts de la santé tels que les thérapeutes, grâce à des données comportementales utiles. Pendant le Covid-19, ces applications sont devenues vitales et sont un effort supplémentaire pour prendre en charge les plus défavorisés. Par exemple, la société de soins de santé en ligne anglo-américaine Headspace est spécialisée dans la méditation avec des centaines de séances thématiques sur des sujets très variés comme le stress, le sommeil, la concentration et l’anxiété y compris des exercices SOS à faire en cas de petit craquage. Elles est désormais gratuite pour les personnes sans emploi aux États-Unis.
Bien qu’il existe aujourd’hui plus de 2 000 applications de méditation enregistrées sur le marché, Headspace est l’une des seules à s’engager à faire progresser le domaine de la méditation de pleine conscience grâce à des recherches validées cliniquement. La société entreprend des études de recherche avec de grandes institutions nationales qui pourraient être parmi les plus grands essais de méditation de pleine conscience jamais menés.
Grâce à cette recherche et développement, des applications comme Headspace ont construit des plateformes de pointe pour le bien-être mental et fournissent gratuitement des services aux clients en cette période de crise.
Le plus grand pic d’utilisateurs pendant le confinement est très certainement venu des services d’appels vidéo qui sont devenus essentiels à la communication avec les personnes. Être face à face avec quelqu’un, qu’il s’agisse de collègues ou de la famille, est important pour la santé mentale, qui peut être gravement affectée par le manque d’interaction humaine.
Des applications comme Zoom, Skype et WhatsApp ont vu l’âge démographique se développer. Des jeunes enfants aux personnes âgées l’utilisant comme leur seule forme d’interaction sociale. En fait, beaucoup ont utilisé ces plateformes pour parler à plus de gens et peut-être à ceux avec qui ils n’ont pas été en contact autant qu’ils ont pu le faire par le passé.
Cependant, les appels vidéo peuvent être plus épuisants pour certains employés car ils nécessitent plus de concentration pour traiter les expressions faciales et le langage corporel. Il est également probable que les employés utilisent un logiciel d’appel vidéo similaire pour rester en contact avec leur famille et leurs amis pendant le confinement. Par conséquent, la fatigue et l’anxiété liées aux appels vidéo peuvent affecter vos employés dans leur vie personnelle et professionnelle, ne leur laissant aucune pause pour «s’éteindre» et prendre soin de leur propre bien-être mental.
Dans une récente interview avec le New York Times, Satya Nadella a donné un avertissement, tout en parlant des graves conséquences du travail à distance permanent sur la santé mentale des travailleurs. Le patron de Microsoft a déclaré que les appels vidéo virtuels ne pouvaient pas remplacer les réunions en personne. Passer des bureaux avant l’épidémie à une configuration entièrement à distance reviendrait à “remplacer un dogme par un autre”, a-t-il ajouté.
Les smartphones, les tablettes et les ordinateurs portables ont donén au public, aux spécialistes et aux chercheurs de nouvelles façons d’accéder au soutien et aux données, aidant ainsi la société à mieux comprendre l’importance de la santé mentale.
Beaucoup de gens sont divisés par l’impact des médias sociaux, avec de nombreux avantages et inconvénients. Cependant, les médias sociaux présentent de nombreux avantages, en particulier dans des moments comme ceux-ci. D’une part, ils ont permis aux communautés en ligne de partager leurs pensées et leurs sentiments, réunissant des personnes susceptibles de rencontrer les mêmes problèmes. Hilary Hendel, Natasha Tracy et Chessie King en sont de bons exemples.
Le Londonien Joe Wicks s’est propulsé sur la scène mondiale avec ses leçons de PE quotidiennes, invitant des millions de personnes dans son salon pour un entraînement virtuel. Youtube est rapidement devenu une plate-forme accessible pour la remise en forme, ce qui a été un facteur déterminant de la santé mentale de nombreuses personnes au cours des derniers mois.
Malgré le confinement, des flux comme celui-ci peuvent en fait engendrer une augmentation de la condition physique globale des consommateurs, qui peuvent avoir un premier aperçu d’une routine de remise en forme.
Il existe de nombreux podcasts destinés à la santé mentale, de Happy Place de Ferne Cotton à How to Fail d’Elizabeth Day, qui suscitent des discussions sur le bien-être mental, les défis et même la manière de faire face à l’échec. Les podcasts ont l’avantage sur d’autres formes de médias car ils sont capables de briser efficacement le quatrième mur et de créer une discussion plus détendue et plus agréable avec un contenu oral. Les psy doivent-ils avoir une vie numérique ? Est-ce une bonne idée d’exposer sa santé mentale sur ces plates-formes ? Quelles sont les approches thérapeutiques possibles en ligne ? Faut-il se méfier de certaines démarches ? Le podcast de Binge ci-dessous essaye d’y répondre.