La Russie reporte sa loi sur l’indépendance logicielle dans ses appareils électroniques
Certains pays rêvent de souveraineté numérique. Pouvoir ne disposer que de logiciels pensés et conçus entre ses frontières, avec des données qui restent sur le territoire, est un objectif louable. La Russie a beaucoup œuvré en ce sens ces derniers mois...
Tass News Agency rapporte que la Russie vient de reporter de six mois sa loi très controversée visant à n’autoriser que la vente d’appareils incluant des logiciels conçus par la Russie. Cette décision aurait été prise en réponse à plusieurs fabricants qui estimaient impossible l’application de ce texte dans le délai imparti.
La Russie reporte son projet de loi de souveraineté numérique
La loi en question était passée par le parlement du Pays, elle avait été ratifiée par le Président Vladimir Poutine en 2019 et demandait à tous les constructeurs d’appareils électroniques, smartphones, ordinateurs ou encore TV connectés, d’installer des logiciels natifs aux côtés des systèmes d’exploitation que l’on connait. Ceci pour promouvoir l’utilisation de technologies nationales. Tass News Agency rapportait que le gouvernement avait lancé une grande consultation pour trouver des équivalents purement russes aux moteurs de recherche, antivirus, programmes d’accès aux services publiques et autres systèmes de paiement.
La date butoir initiale, au 1er Juillet, étant, semble-t-il, impossible à tenir
Ce changement radical devait entrer en vigueur au 1er Juillet mais la Russian Association of Trading Companies and Manufacturers of Household Electrical Equipment and Computers (RATEK) déclarait en Février que ses membres considéraient cette date butoir impossible à tenir. L’association appelait à reporter son application au 1er Janvier 2021. Ses commentaires et propositions ont été transmis au Service fédéral antimonopole de Russie. La RATEK critiquait aussi les propositions laissant aux développeurs de système d’exploitation la possibilité de supprimer des logiciels préinstallés, arguant que ceci n’était pas faisable techniquement. Pour Oleg Nikolayev, l’un des auteurs de cette proposition de loi, il s’agit en tous les cas ici de s’assurer que les utilisateurs Russes ont des alternatives aux applications occidentales.