StopCovid : l’application française qui arrive 5 mois après les premiers cas et 28 530 décès
Alors que débat au sénat aura lieu en séance publique au Sénat mercredi à partir de 21h30 ! Le manque d'agilité sur ce sujet est flagrant dans un climat nauséabond autour de la vie privée pour savoir si une application de tracing est utile ou pas pour sauver des vies.
Le 24 janvier 2020, trois premiers cas sont recensés sur le territoire métropolitain. L’épidémie passe au stade 3 le 14 mars et tous les lieux recevant du public non indispensable à la vie du pays sont fermés. À partir du 17 mars, afin de stopper la diffusion exponentielle du coronavirus et pour réduire le plus possible le nombre de personnes atteintes et donc de morts, la population est confinée à domicile jusqu’au 11 mai. Depuis 300/400 cas positifs covid19 sont dépistés chaque jour en France, bien plus qu’au départ de la pandémie !
Nous sommes le 27 mai, ou une audition de la commission des lois de Cédric O a démarré depuis 11h30. Cette audition permettra notamment d’éclairer les membres de la commission des lois en amont du débat sur les innovations numériques dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19, qui se tiendra en séance publique au Sénat mercredi à partir de 21h30. 5 mois après les premiers cas, notre manque d’agilité numérique est flagrant, ou cette économie est maintenant prise dans les tenailles de la politique, des lobbys, des scientifiques… Beaucoup font le choix d’opposer la vie des personnes à la vie privée et des données personnelles , libres à eux !
On en a même oublié les personnes les plus faibles sans smartphones y compris ceux qui sont sans domicile fixe, alors que les solutions existent depuis bien longtemps !
La startup nation n’existe pas en France, tout ceci est un vernis ou malheureusement l’innovation est lente, sclérosée par une administration déficiente qui gangrène la vie de jeune créateur, tout le monde se targue d’injectés des millions d’euros dans cette économie numérique et pourtant l’essentiel aurait été depuis de nombreuses années de soutenir le numérique en le diffusant dans les entreprises de toutes tailles, de favoriser le numérique à l’école en créant depuis les années 2000 des filières appropriées, pourtant l’Epitech (enseignement privé) a été créé en 1999, mais il aura fallu la création de l’école 42 en 2013 pour l’ouvrir à tous, mais le modèle est-il repris ? ! etc….
Bien sûr de nombreuses entreprises/startup ont pris à bras le corps depuis le début cette pandémie, de nombreuses initiatives, mais le manque de coordination, de communication les rend souvent inefficaces. L’agilité du gouvernement a été remarquable dans l’attestation de sortie avec l’aide d’une initiative personnelle d’un développeur !
Nous serons bientôt un pays numériquement sous-développé fasse à des nations beaucoup plus agiles et la crise du coronavirus la révélé. Avant la pandémie, Internet était un outil informatique. Pour les entreprises, il était utilisé pour aider aux opérations, au marketing ou à d’autres domaines. Mais dans l’ère post Covid19, toutes les activités commerciales seront probablement connectées à Internet, sommes nous prêts ?
Vous pouvez retrouver de nombreux articles sur le sujet de l’app StopCovid entre les avis, les choix, les technos, les affrontements de points de vues sur le fait d’avoir une application pour tracer les gens ou pas. En sachant que la plupart des gens qui débattent utilisent un smartphone, utilisent les réseaux sociaux, la localisation et ont une carte SIM qui permet beaucoup de choses aux opérateurs mobiles, mais tout le monde à oublier…
L’une des techniques les plus efficaces pour lutter contre la pandémie mondiale s’appelle la recherche des contacts.
Grâce à cette approche, les responsables de la santé publique contactent, testent, traitent et conseillent les personnes qui peuvent avoir été exposées à une personne affectée. Un nouvel élément du suivi des contacts est la notification d’exposition : utiliser une technologie numérique préservant la confidentialité pour informer une personne qu’elle a peut-être été exposée au virus. La notification d’exposition a pour objectif spécifique une notification rapide, ce qui est particulièrement important pour ralentir la propagation de la maladie avec un virus qui peut se propager de manière asymptomatique.
Le cas Taiwan
L’un des pays exemplaires qui a déployé rapidement tout ce qu’il fallait c’est Taiwan ! À peine plus grand que la Belgique, Taïwan fait figure de bonne élève en matière de lutte contre le Covid19. Ce pays de 24 millions d’habitants comptabilise 7 morts depuis le début de la pandémie.
Taïwan a imposé des restrictions à l’exportation de masques et un contrôle douanier strict pour les personnes ayant séjourné en Chine. Alerte aux voyageurs, traçage des personnes en contact avec des malades, confinement durant l’incubation, distribution de masques et de gel hydro alcoolique. La production de masques a été multipliée par quatre en un mois. Et le confinement strict n’a pas été mis en place.
Agilité
Le 27 février, l’Université nationale des sciences et technologies de Taiwan (Taiwan Tech) a présenté une machine qu’elle a développée pour désinfecter les masques chirurgicaux utilisés, à un moment où la demande dépasse de loin l’offre en raison de l’épidémie. La machine de désinfection du masque à plasma à pression atmosphérique est capable de tuer les bactéries et d’éliminer les odeurs en 20 secondes, permettant la réutilisation de masques jetables.
Le 18 mars, Le gouvernement de Taïwan a mis en place un système électronique qui accélérera le processus d’entrée des passagers en provenance de l’étranger, au milieu de mesures de contrôle des frontières plus strictes visant à ralentir la propagation du coronavirus. Les passagers à l’arrivée peuvent se rendre en ligne à l’avance sur le site Web du ministère de la Santé et remplir le formulaire de déclaration requis, qui est appelé la Déclaration sur la santé du nouveau coronavirus et l’avis de quarantaine à domicile. Une fois le formulaire rempli, une autorisation d’entrée sera envoyée au téléphone portable du voyageur, qu’il pourra présenter au point de contrôle de quarantaine à son arrivée à Taiwan.
Le 24 avril, un hackthon a été annoncé par le gouvernement de Taiwan et l’American Institute in Taiwan (AIT), pour accélérer le développement de solutions innovantes pour contrôler et arrêter la pandémie mondiale de coronavirus COVID-19. il était divisé en six catégories, y compris la gestion des ressources de lutte contre l’épidémie, les mesures de transition avant la fin de la pandémie et la protection des personnes socialement défavorisées.
À l’heure actuelle, les personnels de santé hospitaliers entrent dans les salles de quarantaines des patients atteints de COVID19 entre 12 à 15 fois par jour. Chaque fois, les membres du personnel médical doivent revêtir un équipement de protection, un processus qui prend environ 20 minutes, et en quittant la salle, ils doivent retirer et éliminer soigneusement l’équipement de protection.
Des chercheurs taïwanais ont donc présenté le 2 mai une démonstration d’un nouveau système qui permettra aux médecins et autres personnels de santé de surveiller à distance la santé des patients hospitalisés atteints de maladies hautement contagieuses comme le coronavirus COVID-19. Le système fonctionne en utilisant des caméras et des capteurs infrarouges pour surveiller les changements de couleur dans les capillaires faciaux d’un patient et leurs mouvements thoraciques pendant qu’ils respirent. En utilisant des algorithmes d’intelligence artificielle, il convertit ces données pour donner une lecture de la fréquence cardiaque, de la fréquence respiratoire et de la température corporelle du patient.
Autres initiatives récentes, le 22 mai Les Centers for Disease Control (CDC) de Taiwan ont présenté vendredi un chatbot bilingue qui permet aux résidents locaux et aux ressortissants étrangers de poser des questions sur la pandémie de coronavirus COVID-19 en chinois et en anglais. Avec l’application « Google Assistant » pour smartphones, les utilisateurs peuvent activer le système en prononçant ou en tapant la phrase « Ok Google, je veux parler à Taiwan CDC »
Beaucoup d’autres initiatives ont eu lieu autour du dépistage, du vaccin avec les plateformes et les outils numériques disponible pour lutter rapidement contre le Covid19.
Taïwan est prêt à offrir le savoir-faire technique de ses applications de traçage Bluetooth et GPS Covid-19 si le Royaume-Uni en fait la demande. L’offre survient au milieu de problèmes techniques et de problèmes de confidentialité alors que le Royaume-Uni tente de déployer son propre prototype d’application de traçage NHS, conçu pour alerter les gens s’ils ont été en contact avec une personne infectée, lors d’un essai sur l’île de Wigh.
Si nous devons construire un état de surveillance, faisons-le correctement. Alors que nous développons de nouvelles applications pour suivre le coronavirus, le meilleur modèle n’est pas les États-Unis, la Chine, l’Allemagne ou la Corée du Sud. C’est Taiwan.