Publié le 9 novembre 2010, modifié le 16 mars 2015.
Par La Rédaction

Questions pour Tiphaine Goisbeault, Directrice du Pôle Télécoms et Equipements de Médiamétrie.

Publié le 9 novembre 2010, modifié le 16 mars 2015.
Par La Rédaction

Pouvez vous nous dire pourquoi Mediametrie innove en termes de méthodologie avec la mesure d'audience sur mobile ?

Publiée en France en octobre 2010, la mesure d’audience de référence des sites, portails et applications connectées de l’internet mobile est la première mesure d’audience mondiale sur l’internet mobile incluant les applications. Par convention, elle porte sur les connexions effectuées depuis un téléphone mobile. C’est une mesure innovante et précise : hybride, elle s’appuie d’abord sur sur les connexions à l’internet mobile fournies par les opérateurs télécom, ce qui lui confère de la profondeur et de la précision dans la mesure d’audience des usages. L’audience est ensuite qualifiée par un panel de 10 000 mobinautes, nécessaire pour valoriser les espaces publicitaires. Par un procédé faisant intervenir un tiers de confiance, la mesure garantit totalement l’anonymat des utilisateurs de mobile.

Comment avez vous travaillez avec les acteurs qui ont participé ?

Cette mesure partagée a été élaborée en concertation avec les acteurs du marché publicitaire, les opérateurs télécom, et les associations représentatives de la profession, dans le cadre de groupes de travail qui se sont réunions régulièrement depuis 1 an et demi. La mesure est pilotée par la Commission technique de l’internet mobile (CTIM) qui réunit les opérateurs, les acteurs du marché publicitaire et les associations professionnelles. Sa composition est disponible sur le site internet de Médiamétrie. Toutes les décisions concernant la mesure sont prises dans ce cadre, comme pour les autres mesures d’audience de référence.

Pourquoi les usages suivants sont à ce jour exclus de la mesure : navigation à partir de téléphones RIM/Blackberry, navigation en https (pages sécurisées sur les messageries par exemple), navigation à partir du navigateur Opéra, clients des opérateurs virtuels (MVNO).

Une partie des usages n’est pas prise en compte dans la mesure : la connexion effectuée depuis un Blackberry – non accessible aux opérateurs – et la navigation en https (sécurisée). En accord avec les opérateurs et à partir des recommandations de la CNIL, sont exclues de la mesure les connexions des utilisateurs MVNO et les connexions effectuées depuis un navigateur Opéra. Cependant, il est important de considérer que la mesure est effectuée à partir de l’ensemble des données de connexions à l’internet mobile effectuées depuis un téléphone mobile, fournies par les opérateurs de télécom : cela représente 75 milliards de connexions (logs) par trimestre. C’est donc une base gigantesque, qui couvre la très grande majorité des connexions, et que nous suivons de manière quotidienne pour assurer l’exhaustivité.

Comment est pris en compte le Wi-Fi sur les Hotspot des opérateurs ?

Les connexions en wifi ne sont pas encore prises en compte dans la mesure. Aujourd’hui, au démarrage de la mesure, sont prises en compte les connexions effectuées via les réseaux des opérateurs télécom. Mais nous travaillons déjà à la prise en compte du wifi. Cette évolution interviendra en 2011.

Comment va évoluer cette mesure d'audience ? 

Plusieurs évolutions de la mesure sont déjà prévues pour 2011: l'intégration des connexions en wifi, la mesure du temps passé, le médiaplanning. Concernant les applications, n'oublions pas que la mesure française d’audience de l’internet mobile est la première au monde à intégrer les applications. C’est un travail qui nécessite l’implication des éditeurs qui doivent nous communiquer des informations spécifiques sur leurs applications. A cet effet, nous collaborons étroitement avec le GESTE et les portails : nous comptons 407 applications au 3ème trimestre, ce chiffre passera à près de 440 d’ici la fin de l’année et continuera à progresser régulièrement. Par ailleurs, il existe beaucoup d’applications mais toutes ne génèrent pas un trafic significatif. Un grand nombre d’applications fonctionnent en local sur le téléphone (lampe de poche) et n’engendrent pas de connexion. Nous ne prévoyons pas de les intégrer pas dans la mesure à ce stade.

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