Le Forum sur la bande passante mobile de Huawei, un événement majeur pour les acteurs de la technologie mobile, a eu lieu le mois dernier. Précédant ce grand rendez-vous, le géant des infrastructures a organisé le Sommet Africain de la Bande Passante Mobile 2023. Véritable plateforme d’échange pour les acteurs du secteur mobile, ce sommet a permis de faire un point sur l’impact du haut débit mobile sur les opérateurs et les utilisateurs finaux en Afrique.
La GSMA Intelligence qui a une compréhension approfondie des dynamiques régionales a toujours été au cœur de ces préoccupations. Cette approche transparaît dans leurs données, leurs rapports sur la “Mobile Economy” et les “Region in Focus reports“. Ces derniers mettent en lumière les tendances régionales. Par exemple La connectivité mobile en Afrique subsaharienne continue de progrésser, au cours des cinq prochaines années, l’adoption de la 4G dans la région va plus que doubler pour atteindre 45%. En 2030, la 5G devrait contribuer $11 milliards à l’économie de l’Afrique subsaharienne, représentant plus de 6% de l’impact économique global du mobile.
L’Afrique, une région de premier plan, occupe une place particulièrement importante dans notre couverture. Pourquoi ? L’Afrique étant un marché où le mobile prime, les réseaux mobiles sont le principal moyen par lequel la grande majorité des Africains se connectent aux ressources numériques. Cela signifie que le secteur mobile a un potentiel énorme pour impacter les sociétés, les entreprises et les utilisateurs finaux en Afrique. Cependant, cela implique de surmonter certains obstacles bien connus, tels que :
Il est nécessaire de trouver des solutions spécifiques au marché. Les technologies 4G et 5G, prometteuses en termes de valeur ajoutée par rapport aux réseaux 2G et 3G qui dominent le continent, sont des solutions qui doivent être explorées.
Il est important de noter que si l’usage gap est un défi majeur en Afrique, cela ne signifie pas que nous pouvons ignorer le coverage gap (la part de la population non encore couverte par les réseaux mobiles à haut débit). Dans le monde, 5% de la population n’est pas couverte par les réseaux mobiles. En Afrique, ce chiffre est beaucoup plus élevé, atteignant 13%. Relier ces personnes au haut débit mobile est essentiel pour les intégrer dans les économies et les sociétés numériques. Bien sûr, cela ne signifie pas que ce sera facile. Cependant, comme l’a détaillé le groupe MTN, de nouvelles technologies et des solutions de localisation peuvent rendre cela possible. En collaboration avec Huawei, l’opérateur a déployé 200 sites RuralStar, couvrant 2 millions de personnes avec un retour sur investissement de deux ans, contre huit à dix ans pour les sites traditionnels. En intégrant une alimentation durable pour atteindre les objectifs de neutralité carbone et garantir une alimentation électrique stable, l’écart de couverture en milieu rural peut être résolu.
Dans l’ensemble, les investissements massifs de Huawei en Afrique s’inscrivent dans sa stratégie de croissance mondiale et sa volonté de contribuer au développement technologique et économique de la région, tout en tirant parti des opportunités de marché considérables qu’elle offre. L’entreprise adapte ses produits et services pour tenir compte des réalités locales, notamment en proposant des solutions de connectivité rurale, des technologies d’énergie solaire pour les zones éloignées et des innovations axées sur la durabilité.
Les données de GSMA Intelligence montrent qu’il reste beaucoup de potentiel dans la 4G, en particulier pour les opérateurs et les consommateurs en Afrique. Les opérateurs présents au Sommet ont confirmé cette tendance, saluant la maturité de l’écosystème des appareils et des infrastructures de réseau LTE comme un facteur clé du succès de cette technologie dans la région. Mais il est également clair que la 5G est l’avenir vers lequel les opérateurs doivent se diriger. Comme dans d’autres marchés, cela est dû aux gains d’efficacité que la 5G peut apporter en termes de livraison de données et aux nouveaux cas d’utilisation qu’elle peut permettre.