Publié le 23 février 2022, modifié le 23 février 2022.
Par La Rédaction

L’OMS aide 194 États membres à introduire des certificats de vaccination numériques

Publié le 23 février 2022, modifié le 23 février 2022.
Par La Rédaction

L'OMS met en place une passerelle à cet effet. Elle permet de vérifier les QR codes des certificats de vaccination électroniques au-delà des frontières nationales. Le QR code au cœur de la transparence et de la protection des données.

Le Covid-19 affecte tout le monde. Les pays ne sortiront donc de la pandémie qu’ensemble. Des certificats de vaccination infalsifiables et vérifiables numériquement renforcent la confiance. L’OMS soutient donc les États membres dans la construction de réseaux de confiance nationaux et régionaux et de technologies de vérification. Le service de passerelle de l’OMS sert également de pont entre les systèmes régionaux. Il peut également être utilisé dans le cadre de futures campagnes de vaccination et de dossiers à domicile. L’OMS met en place une passerelle qui permet de vérifier les QR codes des certificats de vaccination électroniques au-delà des frontières nationales. Elle est destinée à servir de procédure standard pour d’autres vaccinations telles que la poliomyélite ou la fièvre jaune après Covid-19. L’OMS a sélectionné T-Systems comme partenaire industriel pour développer les services de validation de la vaccination.

Pour T-Systems, le contrat de l’OMS est un terrain familier. L’entreprise avait déjà développé la passerelle européenne pour les certificats de vaccination (DCC, Digital Covid Certificate). Plus de 60 pays y sont aujourd’hui connectés, dont la France. Le certificat numérique Covid de l’UE prend la forme d’un QR code et est stocké localement sur le smartphone de l’utilisateur dans une application de portefeuille. Le certificat est également disponible gratuitement sur papier et valable dans toute l’UE. Il contient les informations centrales nécessaires telles que le nom, la date de naissance et la date de délivrance, ainsi que les détails du vaccin ou du test. Cependant, ces données ne sont ni stockées ni conservées lors d’un contrôle de certificat.

Seule la validité des signatures nationales est échangée et vérifiée via l’interface européenne. Toutes les données relatives à la santé restent dans l’État membre qui a délivré le certificat UE. En outre, le Liechtenstein, l’Islande et la Norvège ont également introduit le certificat de l’UE, et la Suisse suivra bientôt. Des pourparlers avec d’autres pays sont en cours. Lors de la vérification des certificats, une signature numérique située dans le QR code est vérifiée. T-Systems et SAP ont développé une passerelle pour le compte de la Commission européenne, à travers laquelle les clés de signature sont échangées entre les backends nationaux. Cette passerelle est située au Luxembourg et hébergée par la Commission européenne.

T-Systems est aussi l’un des partenaires industriels pour l’application d’avertissement Corona du gouvernement allemand. Avec plus de 43 millions de téléchargements.

OMS

L’OMS et T-Systems se concentrent sur la transparence et la protection des données lors de la construction de la passerelle. Les travaux en cours sur le logiciel sont rendus publics sur la plate-forme de développement Github. Tous les codes de programme peuvent être consultés par la communauté d’experts. De plus, la passerelle est conforme à la stricte loi sur la protection de la vie privée de l’Union européenne, le règlement général sur la protection des données. La passerelle interagira avec d’autres éléments du système déjà mis au point par l’OMS. Ceux-ci sont par ailleurs open source et avec les licences de droits d’auteur appropriées. Un audit de sécurité commun avec des tests d’intrusion fait partie du développement. Cela donnera également des indications sur les configurations régionales et nationales à suivre par les exécutants.

Gateway est conforme au règlement européen général sur la protection des données.

QR Code

La Chine a mis en place un système national de codes de santé numériques et a été dans les tout premiers pays à le faire, notant les citoyens selon qu’ils représentent ou non une menace potentielle de Covid-19 en fonction de leurs antécédents de voyage et de leur proximité avec les personnes atteintes du virus. Les utilisateurs doivent scanner un code QR pour obtenir un laissez-passer “vert” dans l’application santé, une pratique courante dans la plupart des bureaux, restaurants, centres commerciaux, centres sportifs et stations de transport. Très vite, la Chine a poussé l’idée de l’adoption d’un code sanitaire universel au niveau mondial, L’initiative a d’ailleurs été proposée en novembre au sommet du G20 en 2021 par leur président Xi Jinping.

L’Asie a été aussi précurseure avec la blockchain associée au QR code. En avril 2021, le gouvernement sud-coréen est devenu le premier à introduire des passeports vaccinaux basés sur la blockchain au milieu de la crise du Covid-19. Mettre une preuve de vaccination avec la blockchain garantit l’authenticité du document, car de nombreuses personnes dans le monde ont tendance à contrefaire ces pass, qui peuvent parfois sécuriser l’accès aux restaurants, aux espaces publics et aux voyages.

L’application, qui porte le nom de COOV, a été développée par Blockchain Labs basé à Londres et est disponible sur l’App Store et Google Play Store. Elle génère un code QR pour chaque utilisateur et garantit que toutes les données personnelles sont stockées sur l’appareil de l’utilisateur, en les échangeant avec l’hébergeur de l’application via la blockchain uniquement. Autre exemple avec le fournisseur de soins de santé privé MDS Mexico qui a lancé un service de test rapide Covid-19 avec la blockchain. La plate-forme numérique permet aux patients d’obtenir leurs résultats de test en temps réel via un QR code et de stocker en toute sécurité leur historique de vaccination.

Peut-être que les applications pour lutter contre le Covid disparaitront, mais l’usage du QR code est enfin entré dans les usages de la population.

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