Publié le 8 avril 2021, modifié le 8 avril 2021.
Par La Rédaction

Les parents inquiets pour leurs enfants et leurs smartphones

Publié le 8 avril 2021, modifié le 8 avril 2021.
Par La Rédaction
Source : 7721622 de pixabay Création : servicesmobiles

Source : 7721622 de pixabay Création : servicesmobiles

Harcèlement sur les réseaux sociaux, photos intimes partagées, confrontation à des images pornographiques et violentes, le smartphone est régulièrement le vecteur de drames personnels aux conséquences parfois tragiques pour ses jeunes utilisateurs.

Interrogés par l’institut Yougov pour le comparateur Lemon, les parents semblent conscients des dangers et font clairement part de leurs craintes, sans pour autant exercer un contrôle strict sur le portable de leurs enfants. 2 parents sur 3 pensent que leur enfant leur cache l’usage qu’il fait de son smartphone, mais près de 9 sur 10 n’utilisent pas de contrôle parental.

Les parents ont-ils pleinement connaissance de l’utilisation faite par leur progéniture du smartphone qu’ils leur ont acheté ? A l’évidence non puisque 65% d’entre eux déclarent que leur enfant ne leur dit certainement ou probablement pas tout sur le sujet. Une ignorance qui explique certainement en grande partie l’inquiétude des parents quant aux dérives qui peuvent découler d’un usage irréfléchi du téléphone. Pour autant, ils sont très minoritaires à exercer un contrôle parental puisque seuls 13% des répondants (1.025 parents d’enfants) y ont recours.

Harcèlement et photos intimes

Les parents interrogés lors de cette étude sont particulièrement inquiets face à des phénomènes auxquels leurs enfants peuvent être un jour ou l’autre confrontés. Ainsi, près de 4 parents sur 5 (79%) craignent que leur enfant puisse être harcelé ou harceleur via son smartphone, dont 32% disent que cela les inquiète beaucoup. Plus de la moitié (53%) des personnes interrogées appréhendent également la diffusion de photos intimes de la part de leur enfant, dont 1 sur 5 (20%) dit la redouter fortement. Inquiétude très probablement renforcée par le fait que cette pratique semble être de plus en plus courante chez les jeunes.

Parents et enfants doivent connaitre les bonne pratiques  et vos droits relatives aux cyber-harcèlement sur smartphone.

Images ou vidéos pornographiques 

Si la législation en vigueur interdit le visionnage d’images pornographiques par les moins de 18 ans, les parents ne se font guère d’illusions : près de la moitié (47%) des personnes interrogées pensent que leur enfant mineur a déjà eu accès à de tels contenus avec son smartphone et 15% disent qu’ils n’en savent rien. Une étude menée par l’IFOP en 2017 montrait qu’un adolescent sur deux avait visionné une vidéo pornographique avant sa majorité, le téléphone mobile étant le premier support devant l’ordinateur et la tablette.

Quels âges pour un smartphone ?

S’il ne fait pas l’unanimité parmi les personnes interrogées, le bon âge pour disposer d’un smartphone se situe à 12 ans pour 27% d’entre elles. À 11 ans, les avis sont très différents selon que le répondant est un homme ou une femme : plus d’une maman sur cinq (21%) estime que c’est possible alors que seul un papa sur dix (11%) pense la même chose. Bien que cela soit fortement décommandé par les professionnels de l’enfance, 9% des parents pensent qu’un enfant est à même d’avoir son smartphone à 10 ans ou avant. À l’inverse, et il est à parier que cela suscite des tensions familiales au regard de la pression sociale, 29% des parents interrogés sont favorables au smartphone entre 14 et 16 ans, pas avant.

Au total, plus d’un parent sur deux (52%) estime que l’on peut confier un smartphone à un enfant âgé de 12 ans ou moins.

Contrairement à l’idée reçue qui met en scène l’adolescent alternant coup de fourchette et coup d’œil sur son téléphone, une écrasante majorité de parents dit avoir banni la présence du smartphone à l’heure du déjeuné ou du dîner. Près de 9 parents sur 10 (86%) affirment ainsi avoir établi et faire respecter cette règle. Quant à la chambre, le smartphone y est majoritairement autorisé par 62% des personnes interrogées. Le chemin reste donc encore long pour bannir les écrans à l’heure d’aller se coucher, alors que leur impact sur l’endormissement et la qualité du sommeil est avéré.

Parents et enfants doivent connaitre les bonne pratiques relatives aux menaces sur smartphone.

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