Publié le 2 mai 2005, modifié le 27 novembre 2014.
Par La Rédaction

Le paiement mobile , réalité ?

Publié le 2 mai 2005, modifié le 27 novembre 2014.
Par La Rédaction

Payer une sonnerie ou un
logo, une prévision météo, sa place de parking ou encore un ticket d’autobus c’est
déjà une réalité aujourd’hui dans de nombreux pays y compris en France :

 

En
Suisse, il est possible de payer certaines marchandises proposées dans les
distributeurs automatiques (jusqu’à concurrence de 20 francs suisses). Le
client envoie par SMS le code du produit de son choix. Il reçoit une
confirmation par retour de SMS lui permettant de retirer le produit. Le montant
est déduit du crédit de communication ou imputé sur la facture du portable.

  •  Les
    internautes du site " Le Temps " (quotidien suisse) peuvent payer la
    consultation des articles avec leur téléphone portable.
  •   A
    Helsinski ou à Rome, les usagers des autobus peuvent acheter leur ticket via
    leur téléphone portable par simple envoi d’un SMS. Ils recoivent en retour un
    titre de transport virtuel.
  •  Les
    habitants d’Issy les Moulineaux peuvent payer leur stationnement par mobile. Le
    prix du service ( issymobile) est débité sur la carte pré-payée multi-service
    de la ville.

 
Ces différents services
reposent sur des solutions de paiement mobiles très variées tant au niveau de
la méthode de paiement que de la technologie d’accès utilisée par le client
pour initier le paiement.
Ainsi, le paiement par mobile
peut s’appuyer au choix sur la facture ou le compte pré-payé de l’opérateur
mobile, par débit direct sur le compte bancaire du client via une autoriation
de prélevement ou la carte de crédit ou encore sur un compte pré-payé
spécifique géré par les fournisseurs de services mobiles. 

L’accès à ses différentes
méthodes de paiement se fait, selon les services, par échange de SMS surtaxés,
par session WAP ou I-Mode, par serveur vocal interactif ou protocole USSD (permettant
d’établir directement une transaction entre la banque de l’utilisateur et le
marchand).

Selon une étude publiée en mai 2004 et
commandée par l’ART auprès de l’Idate et le cabinet Bird&Bird, c’est le SMS surtaxé qui a été le moyen de paiement mobile le plus utilisé en
Europe de l’Ouest en 2003. Ce nouveau mode de paiement a en effet généré
en 2003 en Europe des revenus estimés entre 2 et 3 milliards d’euros par
l’Idate, dont 20% à 30% ont été captés par les opérateurs, et le reste par les
partenaires fournisseurs de contenu et de plate-forme technologique.

Le succès du
SMS surtaxé s’explique avant tout par le fait qu’il s’agit du système le plus
répandu (tous les terminaux
mobiles peuvent gérer des messages SMS) et le plus simple à mettre en place
(tant d’un point de vue technique que juridique).Par ailleurs, il existe une grande
disparité de paliers de SMS surtaxés en Europe, mais ils demeurent pour la
plupart en dessous de 5 euros maximum.Le succès du SMS surtaxé dans
la gamme des soltutions de m-paiement s’explique pour plusieurs raisons :
il est adapté au micro-paiement, porte sur des services à faible valeur ajoutée
et n’à pas à s’appuyer sur un standard technique en cours d’harmonisation.

L’offre de
services qui a le plus profité de l’envolé des paiements mobile par SMS est lié à des services de
personnalisation du portable (logos et sonneries) et de jeux. Les achats
d’autres produits disponibles tels que les news, la musique, les places de
spectacles ou encore les biens physiques (CD, fleurs, boissons à un
distributeur, etc.) sont encore largement minoritaires.

La véritable explosion des services
payables par téléphone mobile nécessite la généralisation de solutions de
macro-paiement relativement simple à intégrer techniquement d’une part et
d’autre part le développement des usages et de l’offre de services.Dans cette perspective, les
industrielles de l’industrie mobile, principalement les opérateurs et les
constructeurs de terminaux, mais également les gestionnaires de réseaux de
carte de crédit se regroupent pour définir les bases de solutions communes et
inter-opérables. Toutefois, la multitude des initiatives dans ce sens conduit
actuellement à une très grande fragmentation des solutions disponibles sur le
marché accessibles uniquement par un nombre très limité de clients potentiels.Ainsi, les opérateurs ont
crée en février 2003 la « Mobile
Payment Services Association
» qui à pour but de promouvoir une solution
simple, securisée, ergonomique et interopérable chez de nombreux opérateurs. 

A quoi ressemblera cette
solution ? S’agira-t-il d’une carte « sim bancaire » qui
débitera de notre compte opérateur ou bancaire, d’un SMS support d’un code lu
par le vendeur, une deuxieme carte enbarqué dans le mobile à usage exclusif de
paiement ou encore de la technologie RFID adaptée aux portables ? Il est plutôt probable que
différentes solutions complémentaires et concurrentes émergeront sous peu et
donneront ainsi une nouvelle impulsion au développement de services mobiles.

Ainsi,la banque ABN Amro a lancé en Inde, pays ou 85% des personnes possédant un téléphone mobile
n’ont pas de carte de crédit, un dispositif d’autorisation de transaction par
téléphone mobile. Cette solution de paiement mobile Mpower permet de payer ses
achats chez les commerçants équipés du terminal ad hoc. Les clients valident
leur paiement en émettant un SMS incluant un code personnel unique lié au
téléphone. La banque transfert alors automatiquement les fonds du compte de
leur client vers celui du commerçant et envoie aux deux parties par SMS une
confirmation de la transaction.

Le chantier des solutions de paiement mobiles est un des
enjeux clés du développement des services bancaires et du marché des services
mobiles qui constituent déjà une part significative des revenus des opérateurs
mobiles et des fournisseurs de contenu.Une étude réalisée par
Andersen en 2002 pour le Commission européen indique que si en 2005 les revenus
issus des services voix continueront à représenter la majeure partie du chiffre
d’affaires des opérateurs (67.7 milliards euro), les services personnels de
données tels que le SMS (44.6 milliards euro) et les services de contenu (5.4
milliards euro) s’arrogeront une part de plus en plus signifcative dans leur
compte de résultat.

Les enjeux autour des
solutions de paiement mobiles sont donc de tailles et de nombreux questions
doivent encore trouver leurs réponses : qui aura le contact primaire avec
le consommateur ? qui gérera la solution de paiement entre l’opérateur,
la banque et l’éditeur de contenu ? Sur quel type de  technologie ? 

Progressivement, le paiement
via le téléphone mobile va donc s’imposer dans beaucoup de nos actes
quotidiens. 

L’Idate table
sur un chiffre d’affaires de ce "m-commerce" de 14 milliards d’euros
environ en 2007 en Europe.

En
attendant une étude de
l’ARC Groupe montre l’évolution des revenus pour les opérateurs de 2003 vers
2008 et nous sommes loin de l’achat de masse de produit de consommation et pour
ses top five des revenus ont utilisera du micro paiement via SMS,ou des
services vocaux interactif.

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