Publié le 25 novembre 2020.
Par La Rédaction

Le bot Lilabot au service de la lutte contre les violences faites aux femmes

Publié le 25 novembre 2020.
Par La Rédaction

En 2019, on estime que 225 000 femmes ont été victimes de violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint.

Les outils et espaces numériques sont facilement accessibles pour les agresseurs. Ils leur permettent d’assurer contrôle et domination, via des logiciels espions notamment. Les réseaux sociaux, et internet de manière générale, permettent de dissimuler l’identité des agresseurs, ce qui favorise les cyber-violences (cyber-harcèlement, cyber-sexisme, cyber-surveillance…) et la publication en ligne de contenus haineux.

L’association Elle Cætera créée en février 2018 utilise les possibilités offertes par le numérique et les nouvelles technologies afin d’améliorer la prise en charge et l’accompagnement des jeunes femmes qui ont subi des violences. Dans le cas de cyberharcèlement, les plates-formes sérieuses disposent de mécanismes de signalement, permettant de limiter à la fois l’impact mais aussi les actions de l’agresseur. Pourtant, les associations mobilisent très peu les outils numériques : internet ne représentant que 7% des modes d’orientation vers les structures spécialisées.

Autre phénomène très inquiétant dénoncé par Elle Cætera qui s’est développée pendant la période de confinement, les associations ont pu constater une recrudescence des violences intrafamiliales mais aussi des cyber-violences à l’encontre des femmes – notamment des jeunes femmes avec l’apparition de comptes “FISHA” consistant à “afficher” les jeunes filles “jugées faciles” en publiant des photos d’elles dénudées sans leur accord. Chantages sexuels à la webcam, comptes “FISHA” ou “revenge porn” (images intimes diffusées par l’ex-petit ami pour se venger) ont ainsi connu un réel essor pendant le confinement. Cela s’explique notamment par le fait que les jeunes, ayant vécu une période d’ennui, ont été surexposés à internet sur leur smartphone, seuls dans leur chambre.

Autre usage en hausse entre le dernier trimestre 2019 et le premier trimestre 2020, la catégorie “logiciels espions” sur Android a bondi d’un tiers (ESET). Ces logiciels, souvent proposés dans le but légitime de surveiller ses enfants ou des personnes consentantes, sont détournés de leur usage premier et servent ainsi à espionner un conjoint ou une relation. En raison du nombre important de détections, nous avons classé ces logiciels dans une catégorie spécifique, afin de permettre leur identification de manière plus claire.

Nous sommes tous cyber-citoyens, d’autant que le numérique prend de plus en plus de place dans notre vie. De la même manière que nous apprenons à circuler à pied ou en voiture, nous devons nous instruire sur la bonne attitude à adopter pour nous prémunir des dangers d’internet. Cela passe notamment par l’éducation et l’adoption de bonnes pratiques élémentaires d’hygiène numérique. Sans être un expert en informatique, nous pouvons protéger notre vie digitale et tenir ainsi en respect les harceleurs.

Lilabot

Elle Cætera a créé un outil qui peut devenir un véritable intermédiaire entre les associations spécialisées et les victimes. Un outil qui facilite l’information et l’orientation des femmes qui ont subi des violences. C’est le premier chatbot Facebook Messenger à destination des femmes victimes de violences.

Disponible 24h/24 et 7j/7, Lilabot est accessible :

– Via la page Facebook de l’association Elle Caetera
– Via l’application Messenger en tapant « Elle Caetera » dans la barre de recherche
– Via le site internet de l’association

A la suite d’une courte conversation d’environ 3 minutes, le chatbot va être capable :

– D’identifier l’infraction dont semble être victime la jeune femme
– De lui expliquer cette infraction en des termes compréhensibles (non juridiques)
– De l’orienter vers la structure adaptée à sa situation (la plus proche de chez elle)

Trois gestes simples pour protéger sa vie privée by Eset ?

  1. Considérez votre smartphone comme un ordinateur, à savoir un outil puissant et contenant un grand nombre d’informations personnelles. Le déverrouillage par empreinte digitale est à privilégier, ainsi que l’installation d’une suite de sécurité. Pensez également à mettre à jour à la fois votre téléphone mais également les applications qui y sont installées. En cas de doute, consultez un professionnel de l’informatique pour repérer d’éventuelles applications indésirables.
  2. En utilisant un gestionnaire de mots de passe, vous pouvez vous déconnecter des comptes après consultation. Vous limiterez ainsi les accès non autorisés.
  3. Pensez à vérifier régulièrement les paramètres de confidentialité de vos réseaux sociaux. Certaines publications peuvent être publiques ou accessibles au-delà du cercle privé.
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