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“Toute démarche de conception d’une interface humain-machine doit placer les utilisateurs au centre du projet. Or, bien trop souvent, toute l’étendue du spectre des capacités humaines n’est pas prise en considération et renforce ainsi une invisibilisation qui est déjà bien ancrée dans le monde réel, et contre laquelle nous luttons chaque jour par l’innovation digitale précisément. En effet, les besoins multiples, propres à chaque handicap, incitent à réfléchir en profondeur sur les propositions faites en termes d’interfaces et de contenus, ce pour que chacun et chacune ait la possibilité d’exercer ses droits”, Olivier Nourry, cofondateur de Be Player One
Pour info, à ce jour, il n’existe aucun label reconnu pour l’accessibilité numérique. Selon une étude menée par Nucleus Research en 2019, plus de 70 % des sites Web/Mobile sont inaccessibles. Aujourd’hui, seule la réalisation d’un audit permet d’évaluer le niveau de conformité d’un site ou d’une application mobile, que l’on peut retrouver dans la déclaration d’accessibilité.
Ce jeudi 21 mars, c’est la journée mondiale de la trisomie 21, cela concerne environ 50 000 personnes en France, et plus de 5 millions dans le monde. Elle désigne le fait d’avoir 3 chromosomes (au lieu de 2) sur la 21ᵉ paire. Cela entraîne différents troubles, désignés par le Syndrome de Down, du nom du médecin qui l’a décrit le premier en 1866. Des troubles qui peuvent notamment entraîner un certain nombre de besoins à prendre en compte pour offrir aux personnes porteuses de cet arrangement chromosomique une véritable accessibilité numérique. Le syndrome de Down est généralement caractérisé par un handicap intellectuel (dans 99 % des cas) dont le degré varie selon la personne, de léger à sévère. Il inclut souvent d’autres déficiences, sensorielles et physiologiques, et des traits physiques caractéristiques. Ainsi, les personnes concernées ont fréquemment (dans 60 à 70 % des cas) des troubles de l’audition et de la vision, ce qui peut aggraver leurs difficultés d’apprentissage et d’acquisition du langage. Par ailleurs, les difficultés d’élocution et d’expression orale sont présentes chez la plupart d’entre elles, tant pour des raisons physiologiques (forme des organes de la bouche, du nez) que neurologiques, et du fait d’un retard de développement généralement constaté.
Access First, acteur majeur sur le marché de l’accessibilité numérique et marque du groupe Be Player One, se propose de revenir sur les différentes solutions possibles pour rendre les interfaces et contenus numériques accessibles aux personnes ayant un syndrome de Down.
Les difficultés pour les personnes présentant le syndrome de Down, même si elles varient d’une personne à l’autre, sont multiples, et vont affecter tant la perception (visuelle, auditive) que les processus intellectuels, dont la lecture. Si on constate généralement une compréhension orale suffisante, l’expression orale, et donc l’utilisation des assistants vocaux, peut s’avérer difficile. La clé sera donc de proposer plusieurs modalités d’accès à l’information : par exemple sous forme illustrée, sous forme vocale, sous forme de vidéo, et sous forme textuelle, éventuellement simplifiée. À cet effet, la méthode FALC (Facile À Lire et à Comprendre), a été conçue spécifiquement pour les personnes avec un handicap intellectuel, et pourra guider les créateurs de contenus dans la rédaction des textes.
L’accessibilité mobile devrait être une priorité tout au long du processus de développement de l’application
L’une des idées fausses les plus courantes sur l’accessibilité mobile est que l’objectif est de créer du contenu pour les personnes malvoyantes ou malentendantes. Il est vrai que l’hébergement des personnes qui utilisent des lecteurs d’écran et d’autres technologies d’assistance peut améliorer les fonctionnalités de votre application. Cependant, vous devrez tenir compte de l’éventail complet des utilisateurs lors de la création de contenu mobile. Selon l’Organisation mondiale de la santé, environ 15 % de la population mondiale vit avec une forme de handicap. Les incapacités peuvent affecter le comportement des utilisateurs de milliers de façons — et les conditions n’affectent pas nécessairement la vision ou l’audition. Considérez comment les choix de conception de votre application pourraient affecter votre public :
Ces questions ci-dessous devraient vous aider à développer un état d’esprit d’accessibilité. Cependant, pour les meilleurs résultats possibles, vous devrez traiter l’accessibilité comme une priorité tout au long de votre projet.