Publié le 23 mars 2021, modifié le 10 novembre 2021.
Par La Rédaction

En quoi la technologie de la blockchain garantit l’authenticité des données

Publié le 23 mars 2021, modifié le 10 novembre 2021.
Par La Rédaction
Creation : servicesmobiles

Creation : servicesmobiles

À l’heure où la digitalisation du monde de l’art explose avec la crise sanitaire et les transactions online, la certification irréfutable de l’existence d’une œuvre et de ses données devient une nécessité absolue.

Dans un monde de fake news, d’attaque, de malware, de vol d’identité… il devient plus difficile que jamais d’établir des relations commerciales basées sur la confiance. L’authentification avec la blockchain va aider à prouver l’intégrité et l’authenticité des enregistrements et même fournir une preuve d’identité numérique aux personnes, aux objets… Dans le monde de l’art, le terme provenance fait référence à la liste des transactions illustrant le mouvement d’une œuvre d’art d’un propriétaire à un autre.

Le marché de l’art crypto serait actuellement évalué à 100 millions de dollars selon CryptoArt.io, qui suit les plus grandes plates-formes dédiées à la vente d’art.

L’authentification par blockchain pourrait réduire au minimum les risques de falsification. Les documents qui prouvent l’authenticité de toute œuvre d’art pourraient être enregistrés et stockés sur la blockchain pour une meilleure certification. Et les artistes pourraient utiliser la blockchain pour authentifier et certifier leur art. À partir de ce moment, tout changement de propriété apparaîtra automatiquement sur la blockchain, éliminant les risques de contrefaçon. De plus, avec les progrès continus en ligne, l’achat et la vente d’œuvres d’art deviennent plus faciles, car il n’est pas nécessaire que les intermédiaires, tels que les galeries et les marchands d’art, valident les transactions et authentifient les œuvres d’art.

Si vous mettez à disposition un catalogue numérique, chaque donnée du contenu dans le catalogue est traçable et garantie infalsifiable. Par exemple, seuls l’éditeur, l’artiste ou l’ayant droit est mandaté pour alimenter et enrichir, par la suite, le catalogue numérique avec son accès avec login, mot de passe et 2FA (double authentification). Chaque modification est enregistrée, visible par tous, permettant une totale transparence sur la traçabilité d’une œuvre.

Ce qui vient d’être décrit, c’est ce que vient de créer Arteïa.

D’un point de vue marchand, quel est l’apport d’un catalogue raisonné digital au métier de galeriste ?

“Le métier de galeriste ne se limite pas à accrocher des œuvres dans un espace blanc pour les vendre. Ma responsabilité envers les artistes que je représente, c’est de favoriser la diffusion de leur œuvre par un travail éditorial. L’archivage des œuvres va de pair avec l’étude de ses sources d’inspiration et de ses influences, qu’il faut compléter par la compilation des travaux de la critique et des historiens d’art. Le catalogue raisonné formalise ce travail d’archiviste ; l’ancrage dans la blockchain atteste de la validation de l’artiste et sécurise ce travail dans le temps.”

“Établi sous la responsabilité de l’artiste, cet inventaire sera incontestable. C’en est fini des chamailleries entre héritiers ou entre collectionneurs, qui parasitent l’appréciation artistique d’une pièce. Cela permet à chacun, artiste, collectionneur, galeriste, de regarder les œuvres pour ce qu’elles sont, de découvrir ou redécouvrir les lieux où elles ont été montrées, leurs propriétaires successifs… Le poids de leur histoire augmente leur valeur artistique et la valeur marchande n’en est pas éloignée.” Christophe Gaillard, galeriste

Musique & NFT

En tout cas, la tokenisation de la relation avec les fans est en marche !

En début de mois, le groupe Kings of Leon a annoncé que son huitième album, When You See Yourself,  était disponible sous forme d’un NFT. Pour 50 $, vous pouviez acheter une copie numérique unique de l’album, avec des œuvres d’art audiovisuelles et des vidéos des spectacles en direct du groupe. Lors d’une vente aux enchères en ligne, les fans ont également enchéri sur six NFT en or garantissant des places au premier rang pour chaque concert de Kings of Leon à vie !

Les gens paient pour des autographes, alors pourquoi pas un reçu blockchain qui renvoie au portefeuille crypto du groupe ? Mieux encore, il coûte (généralement) beaucoup moins cher de frapper 200 jetons non fongibles (NFT) que d’expédier 200 t-shirts. Bon à vérifier en cette époque de green, d’ailleurs on devrait savoir l’empreinte carbone d’un NFT, si une startup peut travailler sur le sujet ?

Pour les musiciens qui ont un public féru de technologie ou qui souhaitent attirer des fans férus de crypto-monnaies, les NFT offrent une nouvelle source de revenus. Ils ne dépendent pas des plates-formes de streaming, des ventes de disques, des billets de concert ou des vendeurs de produits dérivés tiers donc l’artiste garde l’argent. En février 2021, le DJ et producteur de musique 3LAU a gagné 11,6 millions de dollars en vendant des NFT de musique en seulement 24 heures.

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