Publié le 16 janvier 2017, modifié le 2 mars 2020.
Par La Rédaction

Les Français et leur smartphone : une relation fusionnelle

Publié le 16 janvier 2017, modifié le 2 mars 2020.
Par La Rédaction

Les Français et leur smartphone : ils mangent avec lui, dorment avec lui, travaillent avec lui et partagent tout, ou presque, avec lui. La sixième édition de l’étude Deloitte sur les usages mobiles confirme que les Français

Les Français et leur smartphone : ils mangent avec lui, dorment avec lui, travaillent avec lui et partagent tout, ou presque, avec lui. La sixième édition de l’étude Deloitte sur les usages mobiles confirme que les Français, loin de s’en lasser, vivent une relation de plus en plus fusionnelle avec leur téléphone mobile. Deloitte suite à une étude vient de publier les chiffres et usages ci-dessous !

[Les données de l’étude française sont issues de l’enquête internationale de Deloitte (« Global Mobile Consumer Survey 2016 ») menée sur 30 pays, auprès de 49 000 répondants. Les données présentées dans l’édition française sont basées sur un échantillon de 2 003 répondants français âgés de 18 à 75 ans.]

– 77% des Français possèdent un smartphone et, pour la première fois, ce taux d’équipement dépasse celui des ordinateurs.
– 41% des Français consultent leur téléphone mobile au milieu de la nuit. 7% vont jusqu’à répondre à leurs messages.
– Ils sont 20% (40% des 18-24 ans) à le vérifier moins de 5 minutes après leur réveil.
– Les 18-24 ans consultent leur smartphone en moyenne 50 fois par jour.
– 84% des Français utilisent leur smartphone tout en regardant un film ou la télévision.
– L’usage du téléphone mobile dans les transports en commun progresse fortement : 49% en 2016 contre 30% en 2015.

Parmi les usages émergents, les assistants vocaux réalisent une percée notable (29% des Français y ont recours). En revanche, les paiements mobiles et la publicité mobile n’emportent pas les faveurs des Français.

Que de chemin parcouru ! Près de trente ans après l’apparition des tout premiers téléphones mobiles en France, 2016 a achevé de consacrer la place essentielle qu’ils occupent désormais dans le quotidien de la plupart des Français. En 2016, le smartphone a été couronné « premier équipement digital des Français ». Pour la toute première fois, le taux d’équipement en smartphone des Français (77%) dépasse celui de tous les autres équipements digitaux : ordinateur portable (74%), ordinateur de bureau (57%) ou tablette, qui sont encore loin derrière (53%).

Les Français s’en servent quotidiennement en priorité pour échanger des SMS (75%), passer des appels téléphoniques (56%) et échanger des emails (47%). Ils sont 55% à le consulter plus de 10 fois par jour (74% chez les jeunes de 18 à 24 ans) et un Français sur cinq le consulte dans les 5 minutes qui suit son réveil.

De l’affection à la dépendance

41% des Français consultent leur téléphone au milieu de la nuit. Ils sont 7% à répondre à leurs messages à ce moment-là. L’addiction peut aussi générer des comportements à risque : 58 % des Français utilisent leur téléphone portable au volant et 66 % en traversant la rue. Enfin, le téléphone portable est de plus en plus prégnant et façonne les relations sociales : 81% des Français déclarent se servir de leur smartphone pendant les repas pris en famille ou avec des amis, et 43% des jeunes de 18 à 24 ans reconnaissent qu’il leur arrive d’entrer en conflit avec leurs parents à propos d’un usage excessif de leur smartphone.

Une forte progression des usages “en mobilité”

Alors que les Français qui habitent une grande agglomération consacrent chaque jour quarante minutes à se déplacer dans les transports en commun1, leur smartphone est devenu un compagnon indispensable. Ainsi, 49% des Français utilisent leur téléphone portable dans les transports en commun en 2016, un chiffre en progression de 19 points depuis 2015. Les usages « en mobilité » sont également de plus en plus sophistiqués : navigation sur Internet pour 42 % des Français, réseaux sociaux pour 39% d’entre eux, mais aussi actualités, visionnage de courtes vidéos ou streaming musical. Sans surprise, les réseaux 4G confirment ainsi leur expansion (48 % des Français y ont accès en 2016, contre 30 % en 2015).

Les attentes des consommateurs en matière de qualité et de disponibilité des réseaux se renforcent : 17% des Français déclarent choisir leur opérateur pour la qualité du réseau vocal et 18 % pour la qualité du réseau de données, en progression de 5 points par rapport à l’année précédente. Néanmoins, le coût total de l’abonnement mensuel reste, de loin, le premier critère de choix pour 36% des Français.

Siri séduit les Français

Interrogés pour la première fois dans cette édition sur leur utilisation des assistants vocaux (Siri, Google Now, Cortana, etc.), les Français sont déjà 29% à déclarer y avoir recours. Parmi les usages plébiscités : la météo, l’aide à la navigation routière, l’état du trafic ou encore la recherche géolocalisée. Les interfaces vocales semblent donc promises à un bel avenir.

Quant au paiement mobile, seuls 5% des Français déclarent avoir déjà testé ce type d’application (ils sont 21% en Norvège et jusqu’à 48% dans certains pays d’Asie). Interrogés sur les raisons qui les détournent de ce service, les Français sont 48% à évoquer un intérêt peu évident pour eux et 37% à faire état de préoccupations sur la sécurité de la transaction.

Enfin, 81 % des Français déclarent qu’ils ne sont réceptifs à aucun format de publicité sur leur smartphone. Seuls les formats qui supposent un consentement préalable, comme les newsletters par email ou les listes de diffusion par SMS, sont (un peu) mieux acceptés. En outre, un nombre croissant de consommateurs cherchent à se prémunir des formes de publicité les plus intrusives : ils sont 13 % à avoir installé un « ad-blocker » sur leur smartphone et 28 % à avoir l’intention de le faire dans les 12 mois à venir.

Les usages qui montent, ceux qui peinent

Les applications de paiement mobile peinent à décoller, avec 5 % seulement des Français qui disent les avoir testées ou les utiliser régulièrement. Leur désaffection est, pour 48 % d’entre eux, le manque d’intérêt perçu, et pour 37 % d’entre eux des préoccupations sur le niveau de sécurité offert. De même, les applications domotiques et les applications de suivi d’activité, comme les bracelets ou montres connectés par exemple, restent pour l’instant très peu répandues.

A l’inverse, les assistants vocaux (Siri, Google Now, Cortana, etc.) font une entrée remarquée dans l’édition 2016. Pas moins de 29 % des Français déclarent y avoir recours, avec des usages centrés sur la météo, l’aide à la navigation routière, l’état du trafic ou la recherche géolocalisée.

Les usages « en mobilité » progressent eux aussi fortement. Ainsi, 49 % des Français disent utiliser leur smartphone dans les transports en commun en 2016, un chiffre en hausse de 19 points sur un an. On note aussi que les « mobinautes » ont des usages de plus en plus sophistiqués et consommateurs de bande passante : navigation sur Internet pour 42 % des Français, échanges sur les réseaux sociaux pour 39 % d’entre eux, ou encore consultation d’actualités, visionnage de vidéos ou streaming musical.

Réticences face à la publicité

La publicité non consentie indiffère et de plus en plus de Français prennent des mesures pour la bannir de leur téléphone portable. Plus de quatre Français sur cinq déclarent n’être réceptifs à aucune forme de publicité mobile. Les formats les plus efficaces sont les formats consentis : les newsletters par email auxquelles les « mobinautes » souscrivent délibérément ou les listes de diffusion par SMS sur inscription, mais ces formats ne touchent que 5 % des Français.

A contrario, un nombre croissant de consommateurs cherchent à se prémunir des formes de publicité les plus intrusives : ils sont 13 % à avoir installé un logiciel de blocage de la publicité (« ad-blocker ») et 28 % à déclarer avoir l’intention de le faire dans les 12 mois à venir.

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