Qu’est-ce qui est arrivé à Beacon ?
Le Beacon, cette balise Bluetooth permettant de transmettre de l’information aux appareils connectés à proximité, a créé le buzz depuis sa promotion par Apple en 2013.
Le (i)Beacon, cette balise Bluetooth permettant de transmettre de l’information aux appareils connectés à proximité, a créé le buzz depuis sa promotion par Apple en 2013. Un bruit médiatique alimenté par deux cas d’usages très attractifs en environnement retail, et qui finalement, n’ont pas eu le succès escompté… Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut laisser cette technologie de côté, et Waze va le prouver !
Faut-il enterrer cette technologie ? Certainement pas ! Très peu coûteuse en termes d’investissement infrastructure et s’appuyant sur une technologie omniprésente (le Bluetooth), le Beacon présente de nombreux cas d’usages intéressants.
[Malgré de nombreuses prédictions et selon laquelle 85 des 100 premiers détaillants US les utiliseraient d’ici la fin de 2016, seulement 3% des détaillants avaient mis en place la technologie des balises en 2015 et Seulement 16% ont l’intention de les mettre en œuvre dans un proche avenir.]
Premier exemple, le lancement du programme « Waze Beacons ». La problématique à laquelle répond ce service est simple : votre GPS ne fonctionne plus lorsque vous êtes sous un tunnel ; vous pouvez alors rater une sortie et ne plus bénéficier des informations (sur le trafic notamment).
Waze se propose de remédier à ce problème via une offre destinée à être déployée par des partenaires dans les tunnels. C’est un succès garanti en termes d’usage :
– L’application est déjà installée (et lancée !) lorsque cela est utile,
– La conduite est l’un des rares contextes où le taux d’utilisation du Bluetooth (pour les appels et la musique) est élevé,
– L’utilisateur y trouve un vrai intérêt car la géolocalisation est possible sous un tunnel, et il n’a plus de risque de rater une sortie
La technologie reste bon marché. Waze commercialise ses iBeacons à environ 700$ du kilomètre de tunnel. On constate aussi d’autres exemples de ROI lors de déploiements de iBeacons dans le domaine du BtoB, par exemple avec le suivi du personnel accompagnant les personnes handicapées en aéroport avec à la clé, plus d’efficacité et un meilleur suivi dans l’exécution des missions.
Pourquoi le iBeacon ne répond-il pas aux attentes de retail ?
Ces cas d’usage sont assez éloignés de ceux qui étaient imaginés et massivement communiqués initialement, notamment dans l’univers du retail.
L’un des premier cas d’usage identifiés du iBeacon est d’accéder aux fonctionnalités de géolocalisation à l’intérieur des bâtiments, là où le GPS est défaillant. Intéressant dans des lieux complexes comme les aéroports où il est difficile pour les visiteurs de s’orienter, mais également dans les environnements plus « retail » comme les centres commerciaux. Il permet aux gestionnaires de ces lieux d’inciter les visiteurs à télécharger leurs applications et ainsi promouvoir leurs services. Si ce cas d’usage reste pertinent dans des environnements complexes, il a toutefois eu moins d’effet qu’initialement prévu, car, avec une vraie réflexion sur l’ergonomie, il est tout à fait possible de proposer du guidage simple sans infrastructure spécifique lié au iBeacon.
Un autre cas d’usage est la capacité à « pusher » (envoyer des notifications via une app mobile) des offres spéciales aux clients à proximité d’une balise iBeacon. Par exemple des promotions visant à générer des ventes additionnelles. Là aussi, ce cas d’usage n’a pas totalement tenu ses promesses. La principale problématique rencontrée est le faible parc adressable : il faut en effet un smartphone compatible, avec le Bluetooth activé, le iBeacon autorisé et surtout la bonne application installée. Conditions ramenant souvent les utilisateurs potentiels à moins de 1% des visiteurs. Et enfin, l’utilisateur ne bénéficie pas réellement de nouveaux services avec le Beacons, ce qui ne l’incite pas à « remplir les prérequis »…
Les cas d’usages générant des ROI existent donc bel et bien, la technologie iBeacon a certainement de beaux jours devant elle, mais pas forcément grâce aux cas d’usages initialement envisagés ! source HubOne
Ce qu’Il faut savoir
Avec un périphérique iOS, iBeacon peut ouvrir l’application même si elle est fermée.
Avec un appareil Android, l’application doit s’exécuter pour que iBeacon communique.
Google a introduit Eddystone (bibliothèque open source) en 2015 pour combler l’écart sur le marché Android, tout en étant pris en charge par iOS. Cette plateforme a un avantage sur iBeacon dans la mesure où il peut communiquer avec les téléphones iOS et Android, même si les applications ne fonctionnent pas.
En fait-tout est possible avec cette technologie, il suffit d’avoir du bon sens ! Si le contenu est roi, alors le contexte est la reine !
Aeroport
Les aéroports ! Par exemple, L’aéroport international de San Diego a déployé une combinaison de beacons, wearables, geofencing et de Wi-Fi, qui permet d’engager un client via une application dés qu’il quitte sa maison, jusqu’à ce qu’ils soient à bord de son vol. Cela se fait en fournissant des itinéraires et le calendrier des vols de l’aéroport, l’assistance au stationnement et un guide de navigation (également appelé «wayfinding») dans l’aéroport. L’emplacement des bagages et les informations sur les marchands de l’aéroport sont également fournis. Ils ont fourni aussi une plate-forme commune aux commerçants pour atteindre les voyageurs avec des offres et des promotions appropriées, et ainsi augmenter les revenus. San Diego n’est pas un cas isolé : 84% des aéroports américains envisagent de mettre en place une solution basée sur la localisation d’ici 2019, s’ils ne l’ont pas déjà fait…
Déficiences visuelles
La ville Wellington en Nouvelle-Zélande s’est appuyée sur une application appelée «Blindsquare» qui permet aux citoyens malvoyants de mieux se repérer. La mise en œuvre initiale impliquait 200 balises beacon qui activent l’application pour parler à l’utilisateur, en décrivant le magasin ou le bâtiment en cours et ce qu’il offre. Des informations supplémentaires, telles que le nom de la rue et les arrêts de bus les plus proches, sont également fournis. Pour l’instant, le service est limité aux utilisateurs d’iPhone, mais cela augmentera sans aucun doute pour les utilisateurs malvoyants d’Android.
The Physical Web est un autre projet Google. Il est conçu pour permettre aux utilisateurs d’avoir des interactions transparentes avec des objets et des sites physiques via un navigateur Web. Par exemple, un utilisateur s’approcherait d’une balise installée dans un musée et si l’appareil mobile du visiteur est activé sur le Web physique, si le service a été activé dans le navigateur Chrome du téléphone, alors une notification apparaîtra avec un URL sur laquelle cliquer pour en savoir plus sur l’emplacement. Sur iOS, il existe plusieurs étapes pour activer le Web physique, alors que sur Android, le processus est un peu plus facile.
La grande promesse du Web physique est l’idée que les individus peuvent se déplacer et utiliser n’importe quoi, sans avoir besoin de télécharger d’abord une application. C’est l’affaire d’utilisation idéale pour un visiteur du musée qui veut marcher autour d’un site et interagir avec les informations associées à différents écrans, et il pourrait facilement être traduit en environnements de vente au détail.