Oui, Apple est une fintech
L'évolution d'Apple vers les services financiers se poursuit à un rythme soutenu, alors qu'ils annoncent le lancement d'un compte d'épargne à haut rendement pour les détenteurs d'Apple Card aux États-Unis en partenariat avec Goldman Sachs. Économisez ou dépensez, faites-le avec Apple :)
Apple a démarré il y a longtemps dans l’usage du paiement. Dès 2014, Apple Pay démarre avec iOS 8.1. À l’époque, pas d’accès ouvert pour les développeurs au contrôleur NFC dans le téléphone et il n’y a aucune API NFC dans le SDK iOS 8 encore moins pour l’utilisateur, aucune fonctionnalité dans les iPhone 6 pour activer le NFC. La même année, Apple a dévoilé la première intégration à grande échelle de iBeacon sur plus de 200 Apple Store, une technologie qui, lorsqu’il est couplé avec leur système d’identification d’empreintes digitales, peut être un autre bloc de construction dans la construction d’un nouveau système de paiement « révolutionnaire ». Le Wallet devient alors en approche sur l’iPhone. Le service Apple Pay a débarqué chez les commerçants en France en 2016.
Lorsque l’Apple Card est sortie en août 2019, beaucoup de personnes ont été intriguées. Et la plupart ont adhéré à l’idée d’avoir une carte qui a une intégration étroite avec l’application Wallet sur leur iPhone. En 2022, Apple Pay a dépassé Mastercard en tant que système de paiement traitant le plus de transactions annuelles avec plus de 6 000 milliards de dollars. En 2022, il y a eu égalemenT le lancement d’Apple Tap-to-Pay, la plate-forme Apple SoftPOS qui travaille avec des fournisseurs de services de paiement marchands pour fournir le service, par exemple, Stripe, Adyen, Chase et autres. Certains analystes prévoient plus de 60 milliards de dollars de flux via cette plateforme d’ici à 2030.
N’oublions pas qu’Apple fait de nombreux rachats dans le secteur de la fintech. Le dernier en date, Credit Kudos, qui permet aux entreprises de tirer parti d’Open Banking pour améliorer l’accessibilité financière et les évaluations des risques. Leurs outils basés sur l’IA aident les prêteurs à rationaliser la souscription, à améliorer la précision de la prise de décision et à soutenir les clients après l’acquisition grâce à nos outils d’engagement. L’Open Banking est la clé de BNPL. Au lieu d’obliger les consommateurs à faire un crédit complet juste pour acheter une veste, pourquoi ne pas vérifier rapidement leur situation et leur solvabilité directement à partir de leur compte bancaire ? Credit Kudos fournit immédiatement cette capacité à Apple. En tout cas, comme tout rachat, c’est d’abord une belle équipe dans les fintechs qu’Apple gagne !
Apple va-t-il assumer la totalité ou la plupart des rôles de la chaîne de valeur assurés par les partenaires bancaires aujourd’hui ? En tant qu’entreprise technologique, il est certain que les dommages collatéraux liés au fait de devenir une banque entièrement agréée sont trop importants par rapport à la possibilité de s’associer à de solides partenaires de services bancaires en tant que service… ce que le géant fait très bien avec son intégration matérielle 🙂
Apple Savings
Pour lancer Apple Savings (uniquement aux US), il vous suffit d’aller dans votre portefeuille Apple et de cliquer sur quelques boutons, et vous avez terminé. L’argent quotidien (Daily Cash) est déposé directement et commence à gagner des intérêts avec des infos quotidiennes, vous serez payés à la fin de chaque mois. Les utilisateurs peuvent détenir jusqu’à 250 000 $. Cette offre est un service de fidélisation des utilisateurs de la marque. En effet, vous avez besoin du téléphone et pour obtenir le compte d’épargne, vous avez besoin de la carte de crédit. Il n’y a pas de frais et pas de montants minimaux.
Il y a eu des étapes pour proposer une offre de plus en plus intégrée et complète dans le smartphone qui est devenue concurrente des banques et néo-banques présentes dans les stores. La principale caractéristique séduisante est le rendement annuel proposé par Apple, un énorme 4,15 %, un taux supérieur à 10 fois la moyenne nationale. Pour mettre cela en contexte, l’APY moyen sur un compte d’épargne américain est aujourd’hui de 0,24 % (selon les chiffres de Bankrate) tandis que le propre compte Marcus de Goldman Sachs offre 3,9 % d’APY. Apple espère que cela incitera davantage de consommateurs américains à se procurer une carte Apple et à entrer dans le jardin clos de l’écosystème matériel, logiciels du géant.
Apple est bien une fintech même si Goldman Sachs gère toujours les opérations de back-end, ce qui suggère qu’il ne s’agit pas encore d’un perturbateur fintech comme un Revolut. Avec le compte d’épargne et le produit Pay Later toujours disponibles uniquement pour les clients américains (malgré 1 milliard d’utilisateurs d’iPhone dans le monde), cela laisse entendre qu’Apple n’est pas tout à fait prêt à être un acteur mondial des services financiers.