Une enquête européenne conjointe démantèle une plateforme cryptée utilisée par des cybercriminels. Arrestations, saisies et 2,3 millions de messages interceptés.
TL;DR
- Opération ‘Passionflower’ neutralise plateforme cryptée utilisée par criminels.
- MATRIX le protocole du même nom reste légal et opérationnel.
- Arrestations et saisies effectuées en Europe, coordonnées par Europol et Eurojust.
‘Operation Passionflower’ met fin à MATRIX
Une opération internationale de police baptisée ‘Passionflower’ a réussi à démanteler MATRIX, une plateforme de messagerie cryptée employée par des cybercriminels pour orchestration de leurs activités illégales tout en échappant à la surveillance policière. Il est important de préciser que MATRIX dont il est question ici n’a aucun lien avec le protocole open-source, décentralisé de communication en temps réel du même nom, dont l’utilisation reste tout à fait légitime.
Collaboration européenne
L’opération s’est déroulée simultanément en divers pays européens incluant la France, les Pays-Bas, l’Italie, la Lituanie, l’Espagne et l’Allemagne, sous la coordination d’Europol et Eurojust. Sa réussite est le fruit d’une enquête conjointe menée par les autorités françaises et néerlandaises, facilitant l’interception et la surveillance de 2,3 millions de messages en 33 langues différentes envoyés via Matrix
Arrestations et saisies
Parallèlement à la fermeture de la plateforme, des arrestations ont eu lieu en Espagne et en France, comptant un homme de 52 ans, soupçonné être le propriétaire et l’opérateur principal de Matrix. D’autres saisies importantes furent réalisées, incluant 970 téléphones cryptés, 145 000 euros en liquide, 500 000 euros en cryptomonnaie et quatre véhicules.
MATRIX et ses usagers
40 serveurs de Matrix en Europe garantissaient les communications d’au moins 8 000 comptes utilisateurs. Ces derniers payaient entre 1 350 et 1 700 dollars en cryptomonnaie pour un appareil basé sur Google Pixel et un abonnement de six mois au service. L’infrastructure de Matrix exploitait également des noms tels que ‘Mactrix,’ ‘Totalsec,’ ‘X-quantum,’ and ‘Q-safe’ avec la même infrastructure. Il offrait également la possibilité de passer des appels vidéo cryptés, de suivre des transactions et de naviguer sur Internet de manière anonyme.
En somme, l’arrestation de cette plateforme illégale est un pas important vers la lutte contre la criminalité cybernétique, malgré la croyance répandue parmi les criminels de l’invulnérabilité de ces services cryptés.