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La Chine a préparé de nouvelles règles de sécurité pour les entreprises locales qui achèteraient de l’équipement technologique étranger ou qui auraient besoin d’acquérir des infrastructures d’information critiques. Ces opérations seront passées en revue par les autorités compétentes eu égard à la sécurité nationale. Une information que rapporte aujourd’hui The Wall Street Journal.
Ces nouvelles règles, qui faisaient partie d’un vaste projet de loi de cybersécurité proposé par la Cyberspace Administration of China (CAC) il y a près d’un an, prendront effet à compter du 1er Juin 2020. Cette décision de la Chine survient alors que les tensions grandissent entre l’Empire du Milieu et les États-Unis, notamment concernant des craintes de sécurité quant à l’équipement 5G des entreprises chinoises. De nombreux pays avaient alors demandé une revue officielle des plans de déploiement pour la nouvelle génération d’infrastructure. Les gouvernements de Nouvelle-Zélande et d’Australie ont ainsi pris la décision d’interdire les opérateurs d’utiliser l’équipement 5G de Huawei.
Plusieurs gouvernements ont subi une pression des États-Unis pour cesser toute utilisation des équipements chinois par les opérateurs. Aux USA, les opérateurs mobiles s’exposent à un bannissement immédiat s’ils achètent de l’équipement provenant d’une société basée en Chine. Cela par crainte pour la sécurité nationale. Le gouvernement britannique a fait exception, après avoir mené une enquête minutieuse, autorisant Huawei à fournir de l’équipement pour les réseaux 5G du pays. Le Royaume-Uni mettra cependant en place des garde-fous supplémentaires et exclut “les vendeurs à haut risque” des systèmes les plus critiques pour la sécurité.
Aux États-Unis, plusieurs entreprises se sont déclarées inquiètes de ces nouvelles règlementations chinoises, craignant que les sociétés étrangères soient clairement désavantagées en Chine. Dans un communiqué, le CAC déclarait de son côté que ces lois n’ont pas pour objectif de restreindre les activités avec l’étranger. Les sociétés chinoises devront soumettre leurs dossiers d’achat et les détails concernant l’impact potentiel sur la sécurité nationale au gouvernement. L’étude du dossier prendrait environ 45 jours mais elle peut être étendue jusqu’à 3 mois pour les cas les plus difficiles à évaluer.