Réponses et vision dans l’industrie mobile pour 2007 !
Analyse sur l'industrie du mobile en 2007 par 20 professionnels
Patrick Parodi, Amobee
Après les Labels de Music c’est l’arrive des grands acteurs médias (en particulier Lagardère en France et les studios d’Hollywood aux US) La déception des grands acteurs média qui se font dépasser par des petits acteurs qui facilitent un marche de contenu créé par les utilisateurs (UGC) les premiers exemples de service “ad-funded” avec de vrais budgets publicitaires.
Luc Julia, Orb
De plus en plus de monde va vouloir accéder à ses médias restes à la maison au travers d’une connexion Internet. Que ce soit sur un mobile ou depuis l’ordinateur au bureau.Les gens ne veulent pas avoir de problèmes de compatibilité de format ou de taille, ce a quoi ils sont habitués a la maison, ils veulent le retrouver, quel que soit leur environnement courant.Orb est spécialisée dans le transcoding, transrating and transforming, ce qui permet de faciliter ces tâches.
David Valcke Atomiz
2007, année de continuité. Recherche de succès et des nouveaux services. Les grandes marques, encore timides, se lanceront dans l’aventure mobile. Peut-être un début de convergence.
Julien Veillon, Betc
Qui va imposer son business modèle aux marques et agences : les opérateurs ? Google ? Qui sont les acteurs clés pour 2007 : Nokia et ses widgets basés sur un modèle publicitaire ? universal avec son offre spriralfrog ? youtube et dailymotion qui foncent en ce moment vers le mobile et vont vraisemblablement incorporer une régie publicitaire ?Soulevons enfin pour finir la position frileuse et conservatrice des opérateurs français qui sous-estiment l’impact d’une plus grande flexibilité avec les jeunes start ups innovantes et des marges sur le contenu payant bien trop élevé pour attirer le client final. Concernant la TV mobile, le plus grand flou juridique subsiste quant à la gestion des films publicitaires, les marques sont persuadées que c’est un flop général, la solution semble venir de la création de chaines de marques, timidement certes, mais avec une certaine motivation de la part de ses derniers. Selon moi le couplage sites web vidéos communautaires / chaines mobile est promis à un bel avenir. Concernant les technos émergentes, « en France », on assiste à une utilisation timide et indépendante des Codes 2D (économie matin, campagne Audi, Sncf…), dommage que ça n’aille pas plus vite et que les opérateurs n’aient pas intégré le fait que le salut de l’internet mobile peut venir d’une intégration totale et Tri-opérateurs de cette merveilleuse technologie. À noter d’ailleurs que la grande distribution, entre autres, trépigne d’impatience, au même titre qu’a nous, agence conseil en communication.
Thomas Husson, Jupiter Research
Premiers téléphones avec GPS intégré, blog communautaire géolocalisé, lancement commercial de la technologie NFC, Wikipédia, MySpace et autres Web 2.0 mobile, lancement de cartes mémoire de 4Go et de méga Sim avec du contenu premium intégré, premier procès lié à une photo de célébrité prise par un inconnu depuis son portable (après les citizen-journalists, les citizen-paparazzi!), premier téléphone HSUPA, Zune & Apple Phone WiFi, lancement commercial des vidéos short codes, possibilité d’accéder aux contenus de mon PC en mobilité …on peut de manière anecdotique imaginer une généralisation d’une centaine de nouveaux services qui seront lancés l’an prochain. Aucun d’entre eux ne va profondément bouleverser le marché, car ils s’inscrivent tous dans une dynamique d’évolution qui prendra encore quelques années avant de réellement modifier l’écosystème mobile.
La 3G va enfin sortir d’un marché de niche pour se diriger lentement mais sûrement vers la taille critique, notamment grâce au lancement commercial de l’offre de Bouygues Telecom (enfin !). Malgré de nombreuses démos à 7,6 Mbps en HSDPA et les premiers tests significatifs en HSUPA (Uplink particulièrement important pour uploader les contenus du téléphone vers le réseau) au 3GSM à Barcelone, le choix de téléphones HSDA ne sera pas encore très significatif en termes de prix et de design. Le haut débit mobile sera donc réservé à quelques centaines de milliers d’early adopters, qui pour le coup, commenceront à réaliser le vrai potentiel du média mobile au cours de la décennie qui approche. Il en sera de même pour la VoIP mobile, probablement l’un des thèmes majeurs du 3GSM de Barcelone avec la convergence fixe-mobile, mais dont le taux de pénétration restera encore très limité en raison du manque de disponibilité de terminaux GSM/WiFi à des prix accessibles et offrant une qualité de service irréprochable (notamment en termes de batterie).
La consolidation et la restructuration du marché vont continuer à tous les niveaux de la chaîne de valeur : opérateurs mobiles (3, et à moyen terme SFR et Bouygues), constructeur de terminaux (Sagem,…) et surtout agrégateurs et fournisseurs de contenus indépendants qui ne résisteront pas à la professionnalisation du secteur et à leur désintermédiation croissante. De nouveaux entrants vont aussi prendre pied de manière significative sur le marché mobile par l’intermédiaire de la 4ème licence 3G ou beaucoup plus vraisemblablement en lançant de nouveau MVNOs et/ou des accords commerciaux, qu’ils s’agissent d’opérateurs et de FAI alternatifs, de groupes médias et Internet ou encore d’opérateurs internationaux souhaitant s’implanter en France.
L’arrivée de ces nouveaux entrants et le besoin de faire décoller les services mobiles impliqueront l’émergence de nouveaux business modèles, notamment basés sur la publicité, mais le marché restera pour l’essentiel en phase de test et ne permettra pas d’attirer encore de manière significative des annonceurs, tout simplement parce que la masse critique, c’est-à-dire une audience fidèle, ne sera pas encore au rendez-vous et que créer un nouveau marché prend du temps.
Le buzz autour des contenus créés par les utilisateurs va se généraliser avec l’annonce au 3GSM de partenariats entre certaines sites et communautés online et des acteurs mobiles, à l’image de MySpace/Cingular, Nokia/Flickr…pour autant, les opérateurs mobiles seront prudents, car ils doivent faire attention à la nature des contenus échangés (copyright sur les contenus premium et risque de dérive vers des contenus adultes ou violents à l’image du phénomène de « happy slapping », qui va s’amplifier en France après avoir touché l’Angleterre il y a plus de 2 ans). Tous vont donc lancer des plates-formes multiaccès, mais pas uniquement avec des groupes médias, d’autant que le modèle économique sera différent de celui de l’Internet : des revenus publicitaires embryonnaires qui seront loin de rivaliser avec le trafic data et les échanges de messages (SMS, MMS,…). L’essentiel du bénéfice client n’est pas de créer une application mobile, mais d’être en contact permanent avec de multiples communautés online.
Les pouvoirs publics vont faire le maximum pour qu’une solution broadcast de TV sur mobile soit disponible pour la Coupe du Monde de Rugby. Cela permettra de créer des offres marketing et de promouvoir le service, mais ne stimulera pas véritablement de décollage de l’usage, pas plus que les solutions commerciales disponibles en DVB-H et en T-DMB pour la Coupe du Monde de Football en Allemagne en 2006 ne l’ont permis. Au contraire, le rugby étant nettement moins populaire que le foot, le sport étant par essence un contenu que l’on veut partager devant un grand écran entre amis ou dans un pub, il y a fort à parier que cela ne permettra que de faire l’éducation du marché sans générer de revenus significatifs.
La musique sur mobile, comme la plupart des services mobiles, va évidemment connaître des taux de croissance très significatifs, mais qui ne signifie pas grand-chose dans la mesure où le marché est encore naissant. Cela dit, pour la première fois, les revenus liés à l’information et à l’entertainment vont dépasser ceux de la personnalisation du mobile. De nouveaux business models, des offres tarifaires data refondues notamment pour le marché prépayé, une attention plus grande aux interfaces utilisateurs et à l’ergonomie des services, des terminaux et des réseaux toujours plus performants permettront progressivement de passer d’une économie de l’offre à une économie de la demande. 2007 s’annonce donc comme une véritable année de transition.
Fabien Bekers, Kameleon
En premier lieu, quel est le marché : les opérateurs et les agences-conseils spécialisées et dédiées. Pour 2007, peut-on attendre des bouleversements venant de ces derniers, il ne nous semble pas, outre l’évolution, la progression mécanique. Quant à nous, la nature même de notre offre, étant GRATUITE pour l’utilisateur, ne passant pas par les opérateurs et avec des contenus et fonctionnalités souvent sans comparaisons avec l’existant, cet état de fait, nous permet d’envisager une année 2007 « booming » ! Après des phases tests plus ou moins importantes chez nos clients annonceurs et enseignes majeurs (deux secteurs : affichage et retail) nous déploierons et avons commencé à déployer des réseaux nationaux et internationaux. Ces derniers vont révolutionnés la relation client.
Gilles Babinet, Eyeka
2007 est sans doute une année de transition majeure, pour plusieurs raisons, technologiques et économiques: Technologiques : HSDPA, DVBH principalement, dans une moindre mesure, premiers impacts sur le marché mobile de la VOIP. Economiques : premières déclinaisons des systèmes communautaires web 2.0 en mode mobile et plus encore, arrivée du mobile Ad funded, dont les expérimentations viennent tout juste de commencer.
Je ne crois pas que ces évènements aient un impact fort en 2007, en revanche, chacun d’entre eux peut, à terme, fortement modifier l’écosystème mobile : HSDPA, avec son débit et surtout son temps de latence réduit, va enfin permettre une expérience utilisateur intéressante du surf. Il permettra enfin l’émergence des jeux d’avatars en réseau, qui étaient dans l’impossibilité de fonctionner jusqu’à présent. DVBH (et DVBH-S) pourrait initier la révolution de la TV mobile. Au même titre qu’une majorité de gens prend des photos depuis son mobile, tout le monde pourrait à terme regarder la télé sur son mobile. Mobile 2.0 : les modèles mobiles sont encore largement en 1.0. Les services communautaires et le « User Generated Content » sont finalement peu présents. Cela pourrait changer en 2007 ! Add funded entertainement : avec un Arpu qui plafonne dans les 50 Euros, il semble que la publicité puisse devenir un des principaux (le principal?) relais de croissance pour les opérateurs, ce qu’a bien détecté une start up comme Amobee, présente dans des expérimentations dans de nombreux pays.
Albin Serviant, Musiwave
La 3G ne semble pas encore livrer toutes les promesses attendues. Malgré de beaux succès sur la musique et la vidéo, la pénétration de ces services reste en retrait par rapport aux nombreuses prédictions des analystes: pour ce qui est de la musique, on constate une pénétration moyenne de 1,8% des bases d’abonnés 3G avec un écart type assez fort entre opérateurs, là où nombreux analystes tablaient sur 3% dès 2006.
Néanmoins, certains opérateurs comme H3G UK, Vodafone Espagne ou encore SFR ont su générer des volumes élevés de transaction et une récurrence forte, ce grâce une politique volontariste entamée il y a déjà 3 ans. Plus globalement, la qualité de l’user expérience reste la condition sine qua non pour le succès des services 3G: beaucoup de portails sont encore trop compliqués notamment compte tenu du nombre de contenus disponibles par rapport à la taille disponible de l’écran, et sans compter sur une rapidité de débit encore loin du standard ADSL sur le fixe; simplicité et personnalisation sont des sujets majeurs pour les opérateurs qui devraient mieux tirer parti de la masse de données accumulées sur leurs services à des fins de CRM. Il n’est pas impossible que les abonnés gagnent en autonomie rapidement et commencent à terme à reprendre la main sur l’usage de leur téléphone avec des velléités de sortie du précarré des opérateurs (le fameux walled garden): la lente émergence de l’off-portal, aidée en cela par des opérateurs de plus en dynamiques comme Google Mobile (version bêta mobile) ou Yahoo Mobile Search dont la pertinence des résultats s’améliore de jour en jour, devrait accélérée ce processus, au moment où les opérateurs considèrent de plus en plus sérieusement de nouvelles opportunités de revenu avec la publicité mobile ou encore des services financés par de la publicité et donc une certaine ouverture de leur modèle. En résumé, simplifions et personnalisons l’expérience utilisateur! Quid du fameux modèle data illimité ? Les services à valeur ajoutée sur Internet n’ont-ils pas décollé grâce à l’avènement du haut débit illimité?
Frederic Dumeny, InfoSpace
L’exercice est risqué, car soumis a examen dans 365 jours, mais voici mes 10 prédictions pour les services mobiles en 2007
1 / Global : la plus grande partie des accès internet seront mobiles
2 / Global : Sortie d’un Google Phone ou Yahoo Phone
3 / Global : Arrivée massive des « rich clients » et des widgets mobiles
4 / Global : Le point d’entrée principal de l’internet mobile sera un moteur de recherche, ce sera un nouvel entrant.
5 / Global : Un jeu de rôle de type « monde persistent » (2nd Life) existera sur mobile et constituera une des premières destinations de l’Internet mobile
6 / France : Toujours pas de broadcast TV Mobile
7 / France : Tous les opérateurs de premier plan proposeront une tarification fixe pour l’accès à l’internet mobile
8 / France : Au moins 1 operateur proposera un prix fixe pour tous les services (voix, data, sms), à sa clientèle professionnelle dans un premier temps 9 / France : La publicité permettra de subventionner des contenus (jeux, vidéo, musique)
10 / France : Les résultats de la présidentielle seront connus avant 20h le 6 mai et seront diffusés par mobile
Thomas Landspurg, Infusio
Je pense que 2007 va enfin annoncer le décollage des applications data sur mobile. Non pas grâce à la vidéo sur mobile, qui bien que se développant restera encore très marginale sauf sur quelques niches, mais plutôt grâce a des applications pragmatiques du type de GoogleMail mobile permettant de lire ses mails sur le mobile de monsieur tout le monde. De plus en plus de services Web (pour ne pas dire Web2.0) se verront décliner en version mobile. Les technos utilisées dans ces déclinaisons (Web, Java, Flash, etc…) seront très diverses. Les aspects communautaires du mobile se renforceront, avec des applications de plus en plus ciblées par type de communauté, et à distribution virale… 2007 sera une année charnière pour les applications utilisant la geolocalisation (notamment à base de GPS), avec en tête de file l’apparition du Nokia N95, premier téléphone grand public (même s’il sera hors de prix) à être doté de cette technologie en standard. Les autres constructeurs suivront, et les applications se développeront à une vitesse importante avec de vraies innovations mobiles. Beaucoup d’acteurs « Web » qui ont annoncé s’intéresser au mobile seront présents, et notamment Google qui renforcera sa présence, mais aussi Yahoo et Microsoft, et bien d’autres.
Antoine Leveque, Aerodeon 2007, l’année de l’appropriation !
Appropriation des mobinautes : les récents lancements de sites mobiles de partages vidéos & photos en témoignent. À partir de leur mobile, les consommateurs créent et partagent. Ils s’approprient des contenus et les font circuler sur la toile, qu’elle soit mobile ou web. Rendre accessibles les contenus mobiles, c’était donc ça l’étape indispensable pour enclencher la vraie convergence !Appropriation des annonceurs et de leurs agences : les éditeurs de sites et services mobiles (médias ET marques) franchissent le muret et s’évadent du jardin clos des opérateurs tels des petits nains incontrôlables, naissance de sites off portals, apparition de services mobiles à forte valeur ajoutée sponsorisés par des marques, élargissement de l’audience, taille critique….C’était ça l’étape indispensable pour que les annonceurs s’y mettent vraiment! Les agences vont arriver avec leurs gros sabots de mobile deux-points zéro. Faudra trop rien dire, l’industrie a besoin de jolis mots. Ça fait de mal à personne, d’autant moins que derrière les beaux discours, les agences jouent effectivement un rôle crucial en aidant les annonceurs à penser le mobile d’une manière intégrée. PS: Bon ok, concernant le ‘franchissement du muret’, il faudra attendre 2008 pour que cette tendance se généralise. 2007 verra les premiers aventuriers.
Benjamin Joffe, Plus8star
1- Tarifs : Passage a une tarification abordable en double palier pour EDGE et W-CDMA a l’image de l’offre lancée au Japon en Juin 2004 par KDDI, qui ouvre enfin l’usage des services mobiles a dû tout-IP
2- Sortie du modèle SMS : Abandon progressif du SMS au profit du email, IM et web mobile et de systèmes de tarification a l’acte, a l’abonnement, au pay-per-click, combinant le meilleur du web avec les facilites de paiement par facture du mobile
3- Meilleurs process : Clarification et simplification des méthodes de sélection des nouveaux services par les opérateurs, encourageant l’innovation par les fournisseurs de service en leur offrant une meilleure prédictibilité de lancement et de revenus
4- Education des utilisateurs : Arrêt du hype sur la 3G et la TV sur mobile pour se concentrer sur l’éducation d’utilisateurs envers des services innovants mass-market et l’optimisation de l’expérience utilisateur
5- Diversification : Diversification des plus gros opérateurs pour associer d’autres chaines de valeur : banque et crédit a la consommation, médias, Internet à l’instar de SK Telecom en Coree ou NTT DoCoMo au Japon
6- Réglementation : Adaptation de la réglementation concernant la facturation de services pour compte de tiers pour être enfin en phase avec la réalité et permettre l’essor du m-commerce
7- Services à fort potentiel : Au niveau des services, boom potentiel du mobile blogging, des ringback tones, des communautés et des enchères sur mobile.
8- Mobile search : Début du ‘mobile search’ sur le modèle du web, peu adapte au mobile
9- Nouvelles cibles : Introduction de terminaux dédiés a de nouvelles catégories de population (jeunes, seniors, filles), plus grande variation de design
10- Changement marketing : Changement de marketing depuis le mobile lui-même vers les services
Philippe Jeudy, Sega mobile
« Pourquoi existe-t-il encore des industriels européens de la téléphonie mobile alors que l’informatique grand public a été balayée? Parce que, outre leurs qualités, il leur a été donné de grandir dans un environnement réglementaire et normatif en avance sur les autres nations. L’avance est cruciale. À ce niveau, l’argent n’est pas un problème, seuls le temps et les personnes comptent… ». Ces mots de Pierre Bellanger dans La Tribune du 26 décembre dernier parlant de l’accès aux réseaux comme un enjeu pour 2007.Je crains, malgré ses mots lucides et pleins espoirs, que le bullshit aura encore sa place en 2007. Beaucoup d’énergie, d’efforts et d’investissements vont être déployés pour promouvoir les services mobiles du futur alors que le marche grand public ne répond pas encore présente et concrètement insuffisamment à l’aube de 2007: TV, vidéos pour citer quelques exemples, mais les autres contenus ne se portent pas mieux…La 3e génération applicative (après la première vague du net et la seconde des services mobiles qui émergent actuellement), qui sera certainement à la croisée de ces deux supports n’est pas pour totalement pour 2007: trop de barrières à l’entrée (tarifaires et technologiques) pour pousser l’usage. Il sera trop tôt pour que des technologies additionnelles (Wifi, Wimax) et les terminaux associent puissent s’intégrer dans un paysage d’outils applicatifs réellement complémentaires a ceux régulièrement intègres par les internautes. Disons que 2008 sera l’année à suivre sur ce sujet (il faut bien se prononcer).
Certains projets tests en cours depuis quelques mois utilisant des technologies de cartes a puces par exemple devraient voir le jour en 2007, des opérateurs de téléphonie mobile en sont parties prenantes: on devrait pouvoir bientôt utiliser son téléphone mobile (ou leurs puces associées) pour quelques micropaiements spécifiques pour prendre le métro… Cela devrait avoir du succès, si c’est simple à utiliser, car cela simplifierait bien la vie des gens! Pour les autres nouveaux services utiles ou smarts déjà présents pour les principaux dans les différents posts de ce blog, il faudra soit attendre de nouvelles normes (via un ARCEP européen avec de réels pouvoirs), ou espérer trouver l’Eldorado en signant ici et là quelques accords avec des opérateurs ou des constructeurs. Après la première porte des VC pour des projets de services d’avenir, les canaux de distribution devraient rester encore bien inaccessibles en 2007.En tout cas je suis impatient de voir ce qu’Apple, gros acteur technologique encore absent (en direct) de la téléphonie mobile nous propose cette année. Voilà un bon RDV à suivre…
Jerome Leger, Moblr
La démocratisation des usages 3G : le grand public adopte la 3G qui devient un marché de masse tiré par les applications Tv et vidéo. Les opérateurs soutiennent la croissance du parc par des offres tarifaires adaptées et lancent notamment des forfaits illimités de data. L’envol de la publicité et du marketing mobile : l’écran mobile devient un support reconnu et utilisé par l’ensemble des annonceurs et plus seulement par les spécialistes du mobile. L’offre d’espace se multiplie hors des portails opérateur. De nouveaux formats publicitaires émergents, notamment vidéo. L’émergence de l’Internet mobile : L’internet mobile devient une réalité, de plus en plus d’acteurs s’affranchissent du contrôle des opérateurs et les services se multiplient dans le monde indépendant. Tous les grands acteurs de l’Internet proposent une version mobile de leurs services et contribuent ainsi à l’explosion du marché.
Bruno Le Clerc, Streamezzo
La publicité sur le mobile, le lancement du DVB-H, avec un « vrai » décollage de la mobile TV, l’entrée en force des « monstres » de l’Internet sur le mobile
Benoit Corbin, Ocito
Bilan sur l’année qui se termine : 2006 aura été une année de rupture : arrivée à maturité des services d’entertainment mobiles, forte croissance des applications de marketing mobile (enfin !!!) Notre vision en 2007 : Le développement de solutions sectorielles en marketing mobile, l’apparition de nouvelles technologies mobiles, des campagnes de plus en plus multi-canales.Nous verrons apparaître en 2007 une demande des annonceurs en termes de marketing mobile de plus en plus différenciée par secteur. Elle sera accompagnée de l’arrivée confirmée depuis quelques mois) d’une multitude de nouveaux entrants nichés.
De nouvelles applications vont s’installer parmi lesquelles : le mobile 2.0 ; possibilité depuis son mobile de publier du contenu sur plusieurs médias, la mise à disposition de contenu vidéo en particulier à travers des services visio 3G,des campagnes de plus en plus multi-canales mobiles : sms, sms+, wap, wap push, mms, mms+…
Philipe Lerouge Crandy
L’année 2007 devrait faire émerger un certain nombre de services que peut apporter un mobile à la vie courante : stationnement municipal, parking, ticketing de transport, paiements de proximités, info trafic, reminder, distributeurs automatique de boissons, services de réservations, paiement NFC… Certains services sont déjà en place, d’autres en cours d’expérimentation, peu connus du grand public et souvent encore présentés comme des nouveautés par les médias. Cette année devrait montrer une convergence des initiatives entamées en 2006 par beaucoup d’acteurs, et enfin positionner le mobile comme l’outil pratique qui dépasse la communication.
Philippe des Cars Groupe Sporever
Le marché du mobile va probablement rencontrer les prémisses d’un marché de masse en 2007. Au-delà des usages toujours croissants sur des services interpersonnels (envoi de SMS/MMS/mails, échanges et partages de photos, blogs, apparitions remarquées des contenus auto générés dans la mouvance mobile 2.0), les applications et les contenus vont bénéficier d’un sceau qualitatif réel, quel que soit le média adressé. Les kiosques SMS, MMS +, les codes 2D vont continuer de séduire sensiblement les annonceurs et éditeurs de contenu dans le cadre du déploiement de dispositifs de marketing relationnel, promotionnel et évènementiel. Cela va avoir comme conséquence d’installer le média mobile au cœur des stratégies de communication et des plans média de manière plus naturelle et prégnante.
2007 va voir s’installer progressivement les offres grand public attractives pour la consommation du média T.V sur les mobiles. Tout en continuant de pousser les offres EDGE et 3G, les opérateurs et les pouvoirs publics, au travers des initiatives gouvernementales, vont tenter de sceller la démocratisation et la généralisation de l’accès à la télévision avec le lancement grand public de la DVB-H en fin d’année.
L’attractivité de l’offre sera conditionnée par la valeur de contenu dans l’univers de la musique, l’actualité ou du sport. D’ailleurs, le sport sera probablement un des grands vainqueurs des défis de cette année au travers d’évènements comme la Coupe du Monde de Rugby dont la portée sera réellement planétaire en termes de couverture et d’expérience utilisateur. Globalement, 2007 sera une année où les droits mobiles des compétitions majeures seront commercialisés de manière complètement indépendante au même titre qu’un média de masse comme la T.V. et marquera ainsi un tournant dans le paysage de la négociation et de l’acquisition des droits. Enfin, l’intérêt porté aux droits Mobiles et Internet du sport ne sera plus uniquement la chasse gardée des diffuseurs T.V et des opérateurs télécoms dans la mesure où d’autres diffuseurs FAI (Free, Neuf), portails (Yahoo, MSN) souhaitent également se positionner sur le nouvel échiquier des nouveaux médias »
Jérôme Chevillat Kaywa
Le web mobile va continuer sa progression pour finalement atteindre un marché de masse. Le web mobile va donc continuer sur sa lancée de 2006 qui a, entre autres, vu la naissance du « .mobi » et une augmentation sensible du contenu adapté à la consultation depuis un dispositif mobile.
Cette généralisation de l’internet mobile se fera au bénéfice d’une amélioration des outils pour les développeurs et un usage facilité pour les utilisateurs. Les codes 2D (en particulier les codes standardisés QR Code, Datamatrix) participeront largement à cette démocratisation en se multipliant sur tous les fronts et en diminuant ainsi les barrières d’entrées de l’internet mobile. L’implication des opérateurs et des constructeurs facilitera également grandement le déploiement de services basés sur des codes 2D.
Martin Vialle MobiVillage
Pour l’industrie mobile, l’année 2007 sera à coup sûr marquée par : l’arrivée en force des marques de grande consommation sur le canal mobile : les budgets publicitaires vont inclure des volets consacrés aux dispositifs de marketing mobile. Des tentatives de la part d’opérateurs virtuels pour lancer des forfaits data mobiles en illimité (comme TEN) sur le modèle de l’ADSL : ces offres valideront que le développement de l’usage des services multimédia est lié à une offre tarifaire simple et compréhensible par le client. Une segmentation des terminaux par type de « touchpoint » client : Nokia semble se focaliser sur l’expérience « blogging-media sharing », SonyEricsson sur la musique avec sa gamme Walkman, LG sur le mobile gaming. Le terminal « couteau suisse » qui permet d’allier tous ses « touchpoints » à un prix abordable (moins de 150 Euros) n’est pas encore pour demain. Une pénétration accrue des Smartphones dépassant les segments clients « professionnels-entreprises ». L’environnement Windows permet au consommateur de retrouver dans le creux de sa main les habitudes prises au quotidien devant son PC. La généralisation d’applicatifs mobiles embarqués permettant d’accéder à du contenu sans être connecté à un portail opérateur ou éditeur. Le format reste à définir (Java, Symbian, Rich media), mais le java à un avantage certain de par la couverture terminaux que permet cette technologie. Une continuité dans le développement de pendants mobiles par les grands acteurs du web (Google, Yahoo, Ebay, MySpace, MSN) sous différentes formes : sites mobiles synchronisés avec le web, widgets, applicatifs, push mobile depuis le web.