Playtron annonce un projet d’OS de jeu pour concurrencer Microsoft, Valve et Apple
Le système Linux de Playtron jouera les jeux Windows sans être lié à Steam. La startup envisage toute une gamme d'appareils - ordinateurs portables, tablettes, téléphones, téléviseurs et voitures comme machines de jeu. Et s'il y avait un Android du gaming, un OS que vous pourriez installer sur n'importe quel matériel capable pour obtenir une expérience PC conviviale?
Playtron, un nouvel acteur dans le domaine des jeux vidéo, la startup sort de l’ombre et annonce sa volonté de concurrencer des géants tels que Microsoft, Valve ou encore Apple dans le secteur des jeux vidéo. L’ambition de l’entreprise réside dans une idée : créer un système d’exploitation basé sur Linux capable de faire tourner des jeux Windows, sans être lié à une plateforme spécifique comme Steam. Les jeux achetés sur l’Epic Games Store, par exemple, pourraient ainsi être lancés sans encombre. Pour que Playtron connaisse le succès, plusieurs facteurs doivent se conjuguer favorablement, et il est peu probable qu’elle soit l’unique société à lancer un système d’exploitation pour appareils portables.
Il faut rappeler que Valve a annoncé avoir vendu plusieurs millions de ses PC de jeu portables, le Steam Deck. Depuis son lancement, marqué par une forte demande lors des précommandes en juillet 2021, le Steam Deck a rencontré un grand succès, se plaçant régulièrement en tête des ventes sur Steam. Ce succès est tel que Valve a même célébré la vente du millionième appareil avec un gâteau. La compagnie s’attend à vendre davantage d’unités suite à l’annonce d’une nouvelle version améliorée du Steam Deck, dotée d’un écran OLED, d’une meilleure autonomie de batterie et d’un Wi-Fi plus rapide.
L’équipe de Playtron est aguerri, Kirt McMaster a joué un rôle clé dans l’établissement de la branche américaine de Boost Mobile et a occupé le poste de PDG chez Cyanogen, une entreprise connue pour ses versions personnalisées d’Android, qui a également contribué au lancement du premier téléphone de OnePlus. John Lagerling, président de Playtron, possède une expertise significative dans le déploiement d’un système d’exploitation de type Android. En effet, il etait directeur des partenariats mondiaux Android chez Google, il a facilité des accords entre Google et des fabricants de puces, ainsi que des entreprises telles que LG, Asus, et Samsung, pour la production des téléphones et tablettes de la gamme Google Nexus.
Des contrats avec des fabricants pour un déploiement mondial
L’entreprise mise sur un déploiement mondial à l’horizon 2025 grâce à des contrats passés avec des fabricants d’appareils et des opérateurs mobiles. Le PDG de Playtron, Kirt McMaster, est persuadé que le système Playtron sera en mesure de rivaliser avec Windows comme système d’exploitation pour des appareils de jeu portables.
Il y aura 1 milliard de joueurs « core casual » au cours de la prochaine décennie. Seulement 10 % du total des joueurs dans le monde représentent la base de base des joueurs. Environ 400 millions de personnes sont des joueurs sur PC et consoles. Pour la 1ère fois, ce segment devient mobile. Playtron permettra aux créateurs de générer des milliards de nouveaux revenus au cours des années à venir.
Au-delà des appareils portables
Les ambitions de Playtron ne s’arrêtent pas aux appareils portables. La firme voit « chaque ordinateur portable, tablette, téléphone, télévision et voiture devenir au moins une machine de jeu à temps partiel ». L’objectif est de permettre à tous ces appareils de lancer des jeux vidéo sans dépendre d’une plateforme unique comme Steam. PlaytronOS prend en charge les architectures PC basées sur ARM et X86. Attendez-vous donc à ce que Playtron sur les ordinateurs portables et PC, les téléviseurs, XR et dans les voitures dans les années à venir.
Le pari de Playtron est audacieux et le chemin vers le succès semé d’incertitudes, mais l’entreprise semble confiante et déterminée à bouleverser le statu quo du secteur des jeux vidéo. Cette initiative pourrait annoncer une nouvelle ère dans l’univers du jeu vidéo, à condition que l’entreprise parvienne à faire entrer en jeu tous les acteurs : développeurs de jeux, fabricants de matériel et utilisateurs finaux.