Nokia milite pour l’open RAN

L'infrastructure télécom est en pleine mutation avec l'arrivée de la 5G. Le logiciel est plus important que jamais, dans le cloud. L'occasion de militer pour des formats ouverts. Avec Nokia en chef de file ? C'est en tout cas la position qu'il semble vouloir prendre.

Nokia est devenu le premier des trois plus grands vendeurs d’équipement télécoms à rejoindre un groupe de lobbying open RAN. Une décision prise, selon les déclarations de plusieurs cadres à Mobile World Live, pour dissiper la notion établie voulant que ces vendeurs n’aient pas de rôle important à jouer dans le passage à une infrastructure virtualisée.

Nokia rejoint l’Open RAN Policy Coalition

L’Open RAN Policy Coalition a été formée il y a quelques semaines par un groupe de 31 revendeurs et opérateurs qui cherchent à obtenir le soutien des gouvernements pour des politiques claires en matière de développement et de standardisation des interfaces ouvertes. Brian Hendricks vice-président des relations gouvernementales pour l’Amérique, déclarait avoir décidé de rejoindre ce mouvement pour casser cette vision émergente chez les hommes politiques notamment que globalement “c’est un combat entre des fournisseurs de technologies vieillissantes et des fournisseurs de nouvelles technologies”. Nokia “ne voit pas cela comme un choix binaire”. Nokia et les partenaires de cette coalition ont des points en commune et les gouvernements peuvent tout à fait prendre des mesures pour soutenir les fournisseurs traditionnels et les aider à passer dans ce nouvel écosystème. Et de proposer plusieurs pistes : un kit 5G de fournisseurs de confiance pour que ceux-ci soient plus compétitifs, des investissement en R&D, etc.

Et milite notamment pour une infra ouverte aux États-Unis

Si l’Open RAN Policy Coalition se concentre sur les relations avec des gouvernements du monde entier, Brian Hendricks précisait que des discussions très actives avaient déjà été mené aux États-Unis concernant l’open RAN. Des discussions qui s’intègrent particulièrement en cette période alors que les politiciens cherchent des alternatives aux fournisseurs chinois que sont Huawei et ZTE. L’objectif pour Nokia est d’aider les officiels à mieux comprendre ce marché, quels problèmes peuvent rendre les meilleurs fournisseurs moins compétitifs et quelles solutions pourraient permettre de les résoudre. Une chose est certaine, Nokia ne veut pas se retrouver sur la touche à l’aube de cette nouvelle génération d’infrastructure.