L’IoT promet de perturber le monde des deux roues
Les motos électrique RGNT circulent actuellement sur les routes de l'UE, de la Suisse, de la Norvège et de Monaco, avec des projets d'expansion aux États-Unis et dans d'autres pays.
La moto a toujours été, pour le meilleur ou pour le pire, le petit frère de la voiture, caché dans l’ombre, bien loin du courant automobile. Aujourd’hui, dans la plupart des pays occidentaux, la moto est un jeu de passionnés, plus un sport qu’un moyen de transport. Cependant, dans de larges parties du monde en développement, la plupart des déplacements motorisés se font encore sur des deux-roues. Il n’y a pas si longtemps, c’était également le cas aux États-Unis et en Europe. Dans une économie d’après-guerre qui cherchait encore à s’imposer, la moto était le moyen le moins cher de se déplacer. Maintenant, elle devient électrique et connectée !
Quand on parle IoT, on pense souvent objet connecté pour différents secteurs comme la logistique, l’agriculture, l’énergie, etc. Pour la moto, l’enjeu principal, c’est la sécurité, de nombreux progrès ont été réalisés pour rendre les motos plus sûres et plus fiables au cours des dernières années, mais ils évoquent aussi un danger incontournable. Aucun motocycliste, aussi habile ou expérimenté soit-il, ne le niera. La technologie IoT promet de perturber le monde des deux roues comme jamais auparavant. Des estimations récentes suggèrent qu’un nombre impressionnant de 40 millions de voitures feront partie d’un système IoT connecté au cours des cinq prochaines années, et ce sont juste les voitures ! En attendant, voici un chiffre à couper le souffle : un rapport d’analyse de marché publié l’année dernière a estimé à 500 millions de dollars la taille du marché mondial des motos connectées d’ici à 2026 !
Sécurité
C’est probablement le défi numéro un que les fabricants ont tenté de relever grâce à l’utilisation de la technologie IoT, la plus grande innovation à cet égard doit être la technologie Dedicated Short-Range Communications (DSRC). DSRC est un protocole de communication à courte portée qui permet aux véhicules de communiquer avec d’autres véhicules ainsi qu’avec des objets stationnaires sur la route. De nombreux fabricants, principalement Honda depuis 2015, ont adopté cette technologie pour améliorer la sécurité routière à l’aide de l’IoT – Honda s’est associé à Qualcomm pour équiper ses véhicules de la technologie DSRC qui utilise des smartphones pour alerter les piétons et les automobilistes de la présence et donner un avertissement précoce aux conducteurs lorsqu’une situation SMIDSY est au coin de la rue.
L’une des premières marques à avoir embarqué des modules sur ses motos a été la marque Zero, le constat premier d’un bénéfice a été l’entretien de la moto : cela peut prendre des jours à un client pour amener une moto chez un concessionnaire pour un diagnostic et maintenant cela se fait en quelques secondes. Un autre avantage est que cela peut être fait de n’importe où dans le monde, partout où le motard est connecté à un réseau. Depuis 2013, ils ont commencé à livrer leurs motos avec un support intégré pour une application mobile intégrée qui aiderait les propriétaires à obtenir une assistance rapide en cas de pannes mécaniques. Jusqu’à présent, les résultats parlent d’eux-mêmes : Zero se vante d’un temps de réponse 50 % plus rapide dans les situations de panne d’urgence et d’une baisse de 25 % des demandes d’assistance globales.
Harley Davidson a entièrement intégré des pratiques de fabrication intelligentes dans ses usines. Leurs usines compatibles IoT leur permettent d’assembler une nouvelle moto toutes les 86 secondes, ce qui leur permet d’économiser des ressources inestimables dans le processus. Ils y parviennent à l’aide de capteurs IoT qui parcourent en permanence chaque étape du processus de fabrication et déclenchent des boucles de rétroaction automatiques qui mettent en œuvre des niveaux d’optimisation toujours croissants de la chaîne de montage. Plus qu’une simple économie cependant, cela leur permet de contrôler le nombre ahurissant de variables qui entrent dans la fabrication d’une moto.
RGNT
Lancées en 2019, les motos faites à la main de RGNT sont nées du désir du fondateur Jonathan Åstrom de faire taire les rues de l’ouest et de réduire les émissions toxiques. C’est un nouvel acteur sur le marché des motos électriques, la marque suédoise RGNT se lance avec son premier modèle, la No.1, une moto équivalente à une 125 cc à la pointe de la technologie et s’inspirant du style des motos des années 1950. Leurs motos sortent directement de l’usine avec des écrans tactiles LCD, une connectivité dans le Cloud, un GPS et une fonctionnalité OTA. Elles vous offrent les caractéristiques essentielles pour simplifier la vie citadine et rouler en toute simplicité.
Avec le service de connectivité de Telenor IoT, la marque RGNT peut fournir des fonctionnalités GPS et OTP (mot de passe à usage unique), des mises à niveau automatiques du logiciel et de la conception, et la sécurité à ses clients tout en conservant le style et la vitesse. Avec l’objectif de connecter 10 000 motos, à partir de 500 en 2022, RGNT recherchait une solution évolutive pour ses besoins de couverture géographique, ainsi qu’une sécurité et une faible supervision pour garder le contrôle de la flotte. Telenor IoT gère les déploiements IoT internationaux pour des clients mondiaux dans quelque 200 pays et exploite aujourd’hui plus de 17 millions d’appareils connectés pour des entreprises telles que Volvo, Scania, Hitachi, Verisure Securitas Direct et Husqvarna.