Le futur des villes : vers une révolution virtuelle avec la CitiVerse
L'ONU inaugure la journée mondiale des mondes virtuels, marquant un tournant décisif pour l'urbanisme du futur.
C’est un effort mondial pour exploiter les mondes virtuels au service du développement durable et de l’amélioration de la vie urbaine a été annoncé lors de la première Journée Mondiale des Mondes Virtuels de l’ONU, tenue au siège de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) à Genève, Suisse. L’initiative globale sur les mondes virtuels, intitulée « Découvrir la CitiVerse« , vise à définir des normes et des principes pour guider la gouvernance des solutions de métavers dans des domaines tels que l’urbanisme, l’éducation et les services municipaux. Les pays comme Dubai, la Tanzannie, le Kenya, la Belgique, la Korée, la Chine, la Finland et l’Espagne sont impliqué dans ce projet.
Cette initiative est dirigée par l’UIT, en collaboration avec le Centre International de Calcul (UNICC) et Digital Dubai. Elle favorisera le développement des compétences, le partage des meilleures pratiques et la création d’un environnement de simulation pour les villes, afin de tester des scénarios de mondes virtuels.
Progrès et potentiel des mondes virtuels
La Journée Mondiale des Mondes Virtuels met en lumière le potentiel transformateur des mondes virtuels, y compris le métavers et l’informatique spatiale, pour accélérer la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU. Cette nouvelle initiative s’appuie sur les travaux du Groupe de Focus de l’UIT sur le métavers, qui a jeté les bases de normes internationales (SG20) pour un métavers ouvert et inclusif, favorisant les ODD. Depuis sa création fin 2022, ce groupe a identifié des opportunités prometteuses pour le métavers dans le soutien aux villes intelligentes.
Applications et opportunités
Dans l’urbanisme et la gestion urbaine, les dirigeants municipaux peuvent simuler leurs innovations avant de les déployer à grande échelle. Un espace urbain virtuel peut également améliorer l’éducation et la formation, faciliter l’accès aux services publics et soutenir la gouvernance participative. L’Initiative Globale sur les Mondes Virtuels complétera le travail du groupe d’experts en normalisation de l’UIT pour l’Internet des Objets et les villes intelligentes et communautaires, l’ITU-T Study Group 20. Elle travaillera également en parallèle avec « United for Smart Sustainable Cities », une initiative de l’ONU soutenue par l’UIT et 19 autres partenaires.
L’initiative repose sur trois piliers fondamentaux :
Donner vie à la CitiVerse :
- Élaborer des conseils d’experts.
- Sensibiliser aux opportunités et défis de la CitiVerse.
- Développer et adopter des indicateurs de performance clés.
- Connecter les villes aux mondes virtuel et réel :
Favoriser l’intégration des technologies émergentes.
- Élaborer des cas d’utilisation de la CitiVerse.
- Créer un environnement de simulation et des outils techniques associés.
- Développer la Communauté de la CitiVerse :
Encourager la collaboration entre les villes.
- Organiser des compétitions de résolution de problèmes urbains.
- Mettre en œuvre des programmes de formation pour renforcer l’expertise en CitiVerse.
- Une valeur ajoutée réelle pour la vie urbaine
Le lancement de l’Initiative Globale sur les Mondes Virtuels – Découvrir la CitiVerse, s’accompagne d’un nouveau briefing exécutif de l’ONU, développé par l’UIT et 17 autres partenaires. Ce document souligne la pertinence des mondes virtuels et du métavers pour les ODD. Il met également en avant les facteurs essentiels, tels que la gouvernance technologique responsable, les considérations éthiques, ainsi que les préoccupations en matière de confidentialité et de sécurité, qui doivent être abordés pour s’assurer que les bénéfices des mondes virtuels soient pleinement réalisés. Il est clair que l’initiative de la CitiVerse marque un tournant significatif. En intégrant les mondes virtuels à la gestion urbaine, nous pouvons envisager des villes plus intelligentes et durables. Toutefois, il sera crucial de surveiller les implications éthiques et de garantir une gouvernance solide pour maximiser les bénéfices tout en minimisant les risques.