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Whisper, une application mobile permettant aux utilisateurs de publier tout ce qu’ils souhaitent de manière anonyme, aurait exposé de manière assez régulière les données sensibles de plusieurs millions de ses utilisateurs via une base de données accessible publiquement. C’est The Washington Post qui a fait tout récemment cette inquiétante révélation. Parmi les données contenues dans la base en question, l’âge, la localisation, l’ethnicité et l’adresse de résidence.
Ces enregistrements ont été découverts par des chercheurs de la société spécialisée Twelve Security. De par la volonté d’anonymat proposée par la plate-forme Whisper, les détails des noms n’ont pas été compromis. C’est évidemment une bonne chose. Mais la base de données conservait les autres données en clair et celle-ci n’était protégée par aucun mot de passe. Et elle contenait l’ensemble des données utilisateurs collectées depuis le lancement de l’application en 2012, soit près de 900 millions d’utilisateurs tout de même.
Selon The Washington Post, les chercheurs ont rapidement alerté la société-mère, MediaLab, ainsi que les autorités fédérales américaines. MediaLab a voulu minimiser l’impact de cette révélation, arguant notamment que ces informations devaient être publiques et qu’elles ont été fournies par les utilisateurs de leur propre chef. Cela étant dit, l’accès public de cette base de données a été supprimé. Celle-ci n’avait pas pour vocation à être accédée directement. Whisper compte à ce jour plus de 30 millions d’utilisateurs actifs mensuels, y compris des utilisateurs de moins de 18 ans. En Septembre 2018, l’entreprise déclarait être valorisée entre 75 et 100 millions de dollars.