Lancement du livre Programmation iPhone OS 3 (conception, ergonomie, développement et publication)
L’iPhone devient un bien de grande consommation. Les compétences en program-
mation iPhone sont extrêmement prisées, qu’il s’agisse d’adapter des applications
Web à cette plate-forme, de migrer un site de vente en ligne, ou pour les particuliers
et développeurs amateurs de publier et vendre leur propre application sur l’App
Store.
L’auteur est le co-fondateur et le directeur technique de l’une des premières agences web spécialisées dans le développement d’applications sur smartphones (Backelite) – en particulier sur l’iPhone. Thomas Sarlandie livre ici un ouvrage pratique, qui permet au lecteur d’identifier et de mettre en place les bonnes pratiques et outils pour créer des applications iPhone solides et ergonomiques.
Cette publication "Programation iPhone OS3" de 350 pages (35€) s’adresse tant aux professionnels de la conception de sites web, dont les agences Web, qui convoitent le considérable marché à venir des applications commerciales portées sur iPhone, qu’aux particuliers fans d’iPhone enclins à la programmation et souhaitant se faire une place sur l’App Store.
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Dans le cadre de son programme de recrutement et sur la base de ce livre, Backelite (Thomas Sarlandie himself) propose de former les développeurs Java et C++ à l'objective-C en 1 semaine de formation en mode piscine. Training intensif par l'équipe iPhone Backelite. Avis aux amateurs. Faites passer… recrutement @ backelite.com ou 01.73.00.28.53.
Voici quelques questions à l'auteur du livre Thomas Sarlandie qui est l’un des pionniers du développement iPhone en France et a réalisé avec son équipe des dizaines d’applications iPhone dont lemonde.fr, pour un total de plus de 2 millions de téléchargements en un an !
Pouvez vous nous parler de votre expérience avec Apple sur l'une des applications que vous avez conçue ?
La réalisation d'applications sur la plateforme iPhone impose de se plier aux règles d'Apple. Une fois ce principe accepté, Apple fournit une aide abondante via la documentation (en anglais uniquement) disponible sur le site du programme développeur Apple. Pour beaucoup de développeurs, le seul échange avec Apple est la soumission de l'application. Ce peut être un moment de frustration assez important, surtout si l'application est refusée … Apple est conscient de ce problème et fait des efforts depuis quelques mois pour améliorer la relation avec les développeurs, en proposant par exemple de traiter certaines mises à jour en urgence si elles concernent un bug critique.
En la matière, mieux vaut ne pas avoir de deadline forte ou alors prévoir une marge très importante (au moins un mois). Et ne pas oublier que la validation des applications est aussi une des raisons du succès de l'AppStore.La conférence annuelle à San Francisco (WWDC) est aussi l'occasion de rencontrer les développeurs Apple et d'échanger avec eux, cela aide à mieux comprendre leurs contraintes. De plus les présentations de cette conférence sont une source essentielle pour un développeur expérimenté qui souhaite progresser.
Quels sont les 3 recommandations que vous feriez à un développeur qui se lance sur la plateforme Apple ?
L'ergonomie est un élément extrêmement important dans toute application iPhone. Le développeur doit donc commencer par s'intéresser à ce domaine (en lisant le guide d'interface utilisateur Apple ; mon livre ou même tout autre ouvrage généraliste consacré à l'ergonomie) et développer une culture "iPhone" en étudiant de près les applications Apple et les applications disponibles sur l'AppStore. Le respect des principes ergonomiques iPhone permettra aux utilisateurs de prendre rapidement l'application en main et elle facilitera aussi le développement puisque Apple fournit de nombreux composants prêts à l'emploi.
D'un point de vue technique, la gestion de la mémoire est un aspect qui peut sembler un peu complexe au premier abord mais qui doit être absolument maîtrisé avant de se lancer dans le développement d'une application. Une mauvaise compréhension de ces mécanismes (qui sont spécifiques à l'Objective-C) entraînera des plantages aléatoires très compliqués à résoudre "a posteriori". Prendre le temps de bien comprendre le fonctionnement de la gestion de la mémoire, c'est économiser énormément de temps dès le premier projet.
Enfin, et c'est certainement le point le plus important, il ne faut pas chercher à intégrer trop de fonctionnalités dans une application iPhone. Je propose dans la deuxième partie du livre une méthode pour séparer en trois groupes les fonctionnalités de l'application. Les fonctionnalités du premier groupe (une ou deux) auront une place prépondérante dans l'interface, les fonctionnalités du deuxième groupe seront à peine visibles et celles du troisième groupe doivent être abandonnées ou cachés. La conception d'une application iPhone est un compromis entre fonctionnalités et ergonomie.
Comment considérez-vous les Web Applications ?
Si on considère uniquement les applications gratuites, l'intérêt principal des Web-Applications est la promesse d'une application développée une fois et qui fonctionne directement sur plusieurs plateformes (iPhone et Android à l'heure actuelle). L'enjeu est extrêmement important et nous croyons au standard HTML5 qui commence à faire ses preuves dans le monde mobile.
Ceci dit, les différentes plateformes mobiles n'ont pas du tout les mêmes standards ergonomiques : les utilisateurs ne partagent pas les mêmes réflexes. En développant une seule application on se prive d'un niveau d'intégration ergonomique qui est aussi une des raisons du succès de l'AppStore. Enfin, l'écart en terme de performance est encore très important et les applications natives gardent une avance très marquée en terme de performance et d'intégration à l'OS.
En quoi les bonnes pratiques de l'ergonomie et du design sont-elles importantes pour être différent ?
La compréhension des bonnes bonnes pratiques ergonomiques est un pré-requis pour réussir sur l'AppStore mais ce n'est pas suffisant pour une marque. Si l'utilisateur ne retrouve pas la charte à laquelle il est habitué, il doutera de l'origine de l'application et ne sera pas satisfait. Il faut donc être capable d'adapter les règles de design en fonction de la marque de l'application. C'est un exercice difficile qui demande une bonne compréhension des possibilités du SDK mais il existe tellement d'applications sur l'AppStore aujourd'hui qu'on peut facilement s'inspirer de ce qui a déjà été fait.