La télémédecine, la 5G complémentaire en cette époque de pandémie mondiale
Nous vivons une révolution du secteur de la santé, la 5G pourrait aider à bénéficier des meilleurs services de santé pour éliminer les "déserts médicaux". Les applications de télémédecine sont l'un des moteurs de lutte contre le virus Covid-19.
Les usages généralement évoluent avec le temps, mais cette pandémie du Covid-19 fait accélérer les choses dans de nombreux secteurs. Dans cet article nous allons parler de la télémédecine et de l’infrastructure qui est au coeur de la réussite, notamment dans le cas de pic de consommation. Les solutions de télésanté ont démontré leur capacité à améliorer les résultats pour la santé et à réduire les coûts. La télémédecine permet d’économiser de l’argent des patients, des prestataires et des payeurs par rapport aux approches traditionnelles. Aux États-Unis, par exemple, les coûts des soins de santé liés au diabète (où de multiples consultations internes et externes sont nécessaires) s’élèvent à environ 100 milliards de dollars par an.
En Chine, une application de consultation en ligne sur la santé de PingAn Group, l’un des plus grands systèmes de santé de Chine, fait état d’une multiplication par 5 à 10 de l’utilisation de l’enregistrement et de la consultation en ligne pendant l’épidémie. Parfois à une autre échelle : le premier hôpital a également offert des consultations multidisciplinaires avec les hôpitaux de Wuhan, où plus de 30 experts dans plus de 10 spécialités se sont engagés dans des discussions sur les cas de COVID-19 gravement malades.
La télémédecine a amélioré la santé des patients diabétiques, en particulier dans le cas des personnes âgées. La télémédecine a réduit le coût des soins de santé, tout en augmentant l’efficacité grâce à une meilleure gestion des maladies chroniques, à des temps de voyage réduits, à un personnel de santé partagé et à des séjours à l’hôpital moins nombreux et plus courts.
Depuis janvier 2019, 9 Français sur 10 (92% soit une hausse de 6 points en un an) déclarent avoir déjà entendu parler de la télémédecine selon un sondage sur 1 000 personnes de Livi. Un rapport récent montre que le marché en croissance de la télésanté devrait atteindre 15,20 milliards d’euros d’ici 2025.
LIVI qui l’une des applications de téléconsultation en France annonce un pic de plus de 50K téléconsultations en 2019
- +50% de croissance des téléconsultations en volume en mars par rapport à Février
- +70% de croissance cette semaine par rapport à la semaine dernière en pleine pandémie de Coronavirus
Tout d’abord, rappelons que la télémédecine est une médecine exigeante. Elle s’attache à vérifier que le patient est en capacité cognitive et sensorielle de mener une téléconsultation ou que par défaut, il soit accompagné dans la téléconsultation par un aidant, un représentant légal ou un autre professionnel de santé.
La notion de prudence est particulièrement essentielle. Les limites de la téléconsultation étant, par sa nature même, liée à l’impossibilité d’un examen clinique, les applications n’hésitent pas à orienter le patient vers une structure de soins. L’usage de la technologie impose aux acteurs une extrême vigilance sur les questions de sécurité des données de santé et de confidentialité des échanges qui sont tous tracés et conservés pendant 20 ans.
Prêter attention aux infrastructures, avant la technologie ou les usages
Il sera nécessaire d’ajuster les infrastructures aux débits de données de la 5G, notamment en termes de connectivité. Les volumes de données à connecter et à traiter sont donc au cœur des questions soulevées par l’arrivée de ce nouveau standard. Et pour cause : entre 2017 et 2018, avec la seule 4G, le volume annuel de données a augmenté de 15 % en France (passant de 12 à 14.3 téraoctets). Sur la même période, le trafic entre FAI est passé de 35 To à 39 To, à une dimension supérieure nécessaire pour absorber les pics de trafic. Or, avec la 5G, ces derniers volumes vont être multipliés par des facteurs de 100, voire 1 000, puisqu’ils sont déjà estimés en pétaoctets d’ici 2025. Aujourd’hui, les infrastructures ne sont pas prêtes à supporter une telle charge.
Initiatives pour une santé connectée
La santé connectée ne se limite pas à la mesure d’indicateurs via des montres connectées, ci-dessous 2 initiatives qui deviendront courantes dans les prochaines années !
Très récemment, le Canada a autorisé un essai en Ontario. Les autorités se sont associées à Ericsson, InDro Robotics et Cradlepoint pour le transport de défibrillateurs. Cet acheminement en drone a fait gagner un temps considérable et précieux : l’appareil est arrivé 7 minutes avant les secours sur une distance d’environ 16 km ! Un atout indéniable quand chaque minute compte.
La télé-chirurgie a déjà fait ses preuves lorsqu’un médecin chinois a réalisé la première opération de chirurgie cérébrale à 3 000 km de distance. Indispensable dans ce genre de situation, la 5G va améliorer considérablement les images de diffusion et réduire le temps de latence.
Les chirurgiens peuvent également être assistés par la réalité augmentée. Les médecins, équipés de lunettes en réalité augmentée, reçoivent des informations auxquelles ils n’auraient pas eu accès sans cet équipement. Une prouesse a été réalisée en 2017 sur la pose d’une prothèse d’épaule. Source
Récemment, Microsoft a développé un nouveau concept de casque MR (HoloLens) qui permet à l’utilisateur d’interagir avec le casque par commande orale ou par simple geste.La promesse d’une telle technologie dans le domaine chirurgical est énorme, car elle permet au chirurgien d’accéder à des solutions informatisées en temps réel pendant la procédure tout en restant totalement stérile, d’avoir accès à des hologrammes 3D liés à l’imagerie du patient ou à la technique chirurgicale, et d’interagir à distance avec des collègues situés à l’extérieur du théâtre. Source
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5G
En Chine la 5G joue un rôle majeur pour lutter contre la pandémie, de nombreuses stations de base 5G ont été installées dans les hôpitaux pour favoriser les communications et les services. Huawei et China Telecom ont conjointement mis en place un centre de diagnostic vidéo à distance compatible 5G , qui permet au personnel médical de mener des consultations en ligne à distance avec des patients potentiels. Source
China Unicom a fourni des appareils mobiles, un réseau 5G et des services de vidéo sur le cloud pour les services des hôpitaux, permettant la collecte et la transmission d’informations sur les patients dans la zone isolée beaucoup plus rapidement. Le réseau 5G réduit la distance entre les infirmières et les patients.
Le réseau 5G permet des connexions Internet fiables et rapides, garantissant un environnement de communication fluide pour la collecte de données, le traitement à distance et d’autres services. Huawei a achevé la planification, l’inspection, la pose de fibre optique, l’installation de la station de base et la mise en service de l’infrastructure de communication 5G de l’hôpital Huoshenshan (Fire God Mountain Hospital) en trois jours pour prendre en charge les commandes à distance, les téléconférences, la chirurgie à distance et la transmission de données des l’hôpital nouvellement construit. Source
Plusieurs jalons clés ont été fixés en France autour du rythme de déploiement (10 500 sites 5G d’ici 2025, c’est 1500 de moins que dans le cahier des charges initial publié à l’été), de la performance (240 Mbits/s minimum pour 75% des sites à horizon 2022) ou encore de la couverture rurale (25% des sites en zone rurale d’ici 2025, fourchette haute des objectifs communiqués à l’été). La 5G est encore loin d’être en place dans l’Hexagone. Avant de pouvoir en profiter sur tout le territoire, il faut que les opérateurs récupèrent les bandes de fréquence qu’ils utiliseront. Cela passe par une vente aux enchères, laquelle vient d’être reportée.