Jack Dorsey investit 10 millions de dollars dans un collectif dédié au développement open source

Image d'illustration. Collaboration sur code open sourceADN
Jack Dorsey, cofondateur de Twitter, apporte son soutien à une initiative en faveur du développement open source en y investissant 10 millions de dollars. Ce geste souligne l’importance croissante de ces collectifs dans l’innovation technologique actuelle.
Tl;dr
- Jack Dorsey lance « and Other Stuff », collectif open source.
- 10 millions de dollars investis via la fondation StartSmall.
- Nostr, ActivityPub et Cashu au cœur des projets soutenus.
Dorsey s’engage pour un internet décentralisé
Jack Dorsey fait de nouveau parler de lui, non pour ses anciens faits d’armes à la tête de Twitter, mais à travers une initiative inattendue baptisée « and Other Stuff ». Soutenu à hauteur de 10 millions de dollars par sa propre fondation, StartSmall, ce collectif entend insuffler un nouvel élan à l’univers du logiciel libre. L’annonce intervient alors que l’ex-patron du réseau social vient tout juste de dévoiler deux applications : un messager Bluetooth baptisé Bitchat et Sun Day, dédié au suivi de l’exposition aux UV.
Un collectif pour des outils ouverts et interopérables
La particularité de ce groupe réside dans sa volonté affichée de soutenir le développement d’outils open source, susceptibles d’évoluer vers des applications sociales destinées au grand public. Les membres fondateurs se sont d’ailleurs rencontrés sur Nostr, ce protocole social que Dorsey finance également. Leur ambition ? Accompagner la transformation de Nostr, qui aspire à passer du statut expérimental à celui d’écosystème durable et largement adopté. Ce n’est pas tout : parmi les axes explorés figurent aussi des standards tels qu’ActivityPub — socle technique du réseau Mastodon — ou encore Cashu, plateforme d’e-cash imaginée par le développeur Calle. À noter également la présence dans l’équipe d’Evan Henshaw-Plath, premier salarié historique de Twitter.
Pistes techniques et désillusions passées
Concrètement, plusieurs prototypes sont déjà sur les rails : application vocale heynow, messagerie privée White Noise ou encore communauté sociale +chorus. Un autre projet baptisé Shakespeare mise sur l’intelligence artificielle afin d’aider les développeurs à bâtir des réseaux sociaux reposant sur Nostr. Autant de pistes prometteuses qui témoignent d’une volonté assumée : rompre avec les logiques propriétaires auxquelles les grandes plateformes ont habitué leurs utilisateurs.
Dans un échange récent lors du podcast animé par Henshaw-Plath, Dorsey ne cache ni ses regrets ni ses ambitions nouvelles. Selon lui, « C’est difficile pour une entreprise comme [Twitter] car elle reste soumise aux intérêts corporatistes lorsqu’elle voudrait fonctionner comme un protocole ouvert » ». Il persiste aussi dans sa critique envers le modèle actuel de Bluesky — spin-off pourtant initié sous son impulsion chez Twitter — regrettant une dérive « plus corporate » qu’inspirée du modèle Bitcoin », c’est-à-dire sans contrôle centralisé ni propriétaire attitré.
L’avenir rêvé des réseaux sociaux ?
À travers cette initiative, le message est clair : favoriser l’émergence d’un web où la technologie serait ouverte, collaborative et émancipée des seules logiques commerciales. Reste à savoir si cette vision décentralisée finira par séduire au-delà des cercles initiés et marquer durablement l’écosystème numérique mondial.