Fin de la 2G et 3G : la France prépare le grand basculement mobile

Image d'illustration. Ville nocturne connectée par réseaux mobilesADN
L’extinction des réseaux 2G et 3G en France se précise. Près de 6 millions de cartes SIM sont encore concernées : un défi technique, humain et logistique que l’Arcep entend bien accompagner jusqu’au bout.
Tl;dr
- Extinction progressive des réseaux mobiles 2G et 3G.
- L’Arcep lance un suivi trimestriel des cartes SIM concernées.
- 5,9 millions de SIM encore actives sur ces réseaux en 2025.
Un tournant pour les réseaux mobiles français
La page semble bel et bien se tourner pour les anciens standards de la téléphonie mobile. Depuis l’annonce, il y a trois ans, d’un basculement généralisé vers la 4G et la 5G, le compte à rebours s’est enclenché pour la disparition des réseaux 2G et 3G. Les opérateurs tels que Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR ont fixé l’arrêt complet de ces technologies entre 2026 et 2029. Ce choix, motivé par des impératifs de sécurité, de performance mais aussi de sobriété énergétique, laisse toutefois derrière lui une population d’utilisateurs qui n’a pas encore franchi le pas.
L’Arcep mobilise son observatoire spécifique
Face à cet enjeu, l’Arcep prend les devants. L’institution vient d’instaurer un observatoire trimestriel dédié aux cartes SIM ne fonctionnant que sur les réseaux dits « anciens » : en somme, celles qui ne sont compatibles qu’avec la 2G, ou exclusivement avec la combinaison « 3G/2G ». Cet outil doit permettre non seulement de quantifier le phénomène, mais aussi d’éclairer les efforts faits par les opérateurs pour accompagner clients particuliers comme professionnels dans cette transition parfois délicate.
Des millions d’usagers encore concernés
Le dernier pointage communiqué – celui du deuxième trimestre 2025 – révèle encore une présence significative : près de 5,9 millions de cartes SIM, selon l’Arcep, restent actives sur ces terminaux limités à l’ancienne génération. Une ventilation détaillée permet d’en saisir les usages :
- 45 % dans des appareils classiques (téléphones portables, tablettes)
- 55 % dans des équipements Machine to Machine (alarme connectée, télésurveillance…)
Fait notable : pour ce dernier secteur, on constate un recul marqué de plus de 18 % en six mois seulement. Globalement, le nombre total a chuté d’un tiers en un an.
Sensibilisation et accompagnement : des enjeux persistants
Il n’en reste pas moins que cette extinction programmée pourrait laisser certains dispositifs sans solution rapide. L’Arcep, attentive à l’information délivrée par les opérateurs auprès du grand public comme des professionnels, entend suivre étroitement la qualité du relais assuré. Un site dédié regroupe déjà des ressources pratiques pour anticiper ce virage technologique. Si la transition paraît engagée et la tendance clairement baissière, il subsiste une forme d’incertitude : combien parmi ces millions de cartes SIM concernées parviendront-elles à migrer à temps ? Voilà un défi logistique et humain qui ne manquera pas de retenir l’attention jusqu’à l’extinction définitive des derniers réseaux historiques.