Publié le 3 février 2022, modifié le 17 février 2022.
Par La Rédaction

La 3G va disparaître, êtes-vous prêt ?

Publié le 3 février 2022, modifié le 17 février 2022.
Par La Rédaction
Creation : servicesmobiles©

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Les opérateurs mobiles US fermeront la 3G tout au long de l'année, laissant un nombre inconnu d'appareils sans service. En Europe aussi, la France n'a pas encore pris de décision sur le sujet.

Les principaux opérateurs US de téléphonie mobile vont supprimer progressivement les réseaux 3G cette année. Cela rendra de nombreux anciens téléphones portables obsolètes. L’arrêt de la 3G est une évolution naturelle dans le monde de la technologie, mais certains experts en technologie partagent un avertissement urgent sur le danger de cette décision. Ils disent que de nombreux Américains ne sont pas préparés à la vague d’appareils 3G qui vont bientôt perdre leur connectivité. Les téléphones portables plus anciens, certains services de navigation automobile et d’urgence, les systèmes de sécurité à domicile et même certains appareils médicaux comme les pendentifs d’alerte d’urgence vont devenir inutiles.

Les Américains plus âgés sont les plus menacés par cette transition, car, tout d’abord, ils sont le groupe qui a tendance à conserver un peu plus longtemps les appareils. Sans accès au Wi-Fi à la maison, il n’y aura plus de SMS ni d’appels. AT&T sera le premier à fermer son réseau 3G le 22 février, suivi de T-Mobile en juillet et de Verizon à la fin de l’année.

2, 3, 4, 5, 6 G

Idéalement, les opérateurs pourraient maintenir les réseaux 3G et 5G opérationnels, mais la physique du spectre radio sur lequel repose la technologie cellulaire signifie que les entreprises doivent faire un choix. Le spectre radio comprend une large gamme de fréquences, qui sont utilisées pour tout connecter, des radios AM/FM aux réseaux Wi-Fi et est réglementé par la Federal Communications Commission (FCC). Étant donné que l’agence réserve un nombre limité de fréquences pour le service cellulaire, les fournisseurs de services sans fil doivent diviser le spectre qui leur est attribué pour faire fonctionner plusieurs réseaux, y compris leurs services 3G, 4G, 5G et plus tard la 6G.

Avec l’essor des objets connectés de tous types et de services consommateurs de fréquences (transport autonome, télérelèves, eSanté, smart city, smart building, smart manufacturing, etc.), les usages du spectre se densifient. Par ailleurs, le rythme de déploiement des nouvelles technologies hertziennes s’avère plus rapide que celui de l’extinction des technologies plus anciennes. Le spectre s’encombre et il devient de plus en plus important de disposer de solutions permettant de cartographier et de gérer dynamiquement son usage pour garantir, par exemple, la disponibilité effective de fréquences au moment où les services les requièrent et aussi l’absence de perturbations entre les services.

Le business du spectre est aussi dans l’équation, les organismes d’états mettent de nouvelles bandes de fréquences à la disposition des opérateurs mobiles par le biais d’enchères de spectre. Les opérateurs eux peuvent se positionner sur des bandes spécifiques du spectre. Mais les offres gagnantes peuvent se chiffrer en milliards de dollars et fournir un revenu conséquent aux états, alors les opérateurs essaient d’utiliser le spectre dont ils disposent déjà aussi efficacement que possible. En désactivant les anciennes générations de technologie cellulaire, les entreprises peuvent réutiliser les fréquences afin d’améliorer les réseaux plus récents, comme la 4G et la 5G.

En Europe

Dans certains pays et réseaux européens, il se peut que la 2G survive même à la 3G. Par exemple, l’ORM norvégien Telenor a annoncé l’arrêt de la 3G en 2020, soit cinq ans avant la 2G. De même, Vodafone a annoncé la suppression progressive des réseaux 3G dans de nombreux pays européens en 2021 et 2022. En France, il n’est pas prévu de démanteler les réseaux 2G et 3G. Sur le site de l’Arcep aucune information sur le sujet ! Dans un entretien en 2020, Stéphane Richard, PDG d’Orange, a répondu partiellement à la question, pourquoi ne pas éteindre les vieux réseaux 2G et 3G ? : “La question doit se poser. On ne va pas empiler indéfiniment les réseaux. L’utilisation de la 2G baisse fortement et des technologies alternatives peuvent prendre en charge ses usages. D’ici à 2025, en Europe, on peut envisager une extinction de la 2G, au moins pour le grand public.”

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