Épopée juridique des États-Unis contre Huawei
Découvrez comment les États-Unis préparent un dossier pénal contre Huawei, le géant technologique chinois, pour 2026 : enjeux, stratégies et conséquences potentielles.
L’épopée juridique opposant les États-Unis à Huawei, géant chinois de la technologie, est marquée par des moments clés qui ont façonné l’industrie mobile mondiale. En mai 2019, le gouvernement américain place Huawei sur la liste noire du commerce, interdisant aux entreprises américaines de lui vendre des technologies sans licence spécifique. Cette action souligne les enjeux technologiques majeurs pour les États-Unis, principalement la sécurité nationale liée au déploiement de la 5G, où Huawei est un acteur innovant et dominant. Pour Huawei, l’impact commercial est considérable, limitant son accès aux composants essentiels et aux logiciels, notamment Android de Google, ce qui affecte sa compétitivité globale.
Jamais auparavant, un conflit juridique n’avait autant impacté à la fois la dynamique commerciale d’une entreprise technologique majeure et le paysage concurrentiel mondial de la téléphonie mobile. Cette situation souligne la complexité croissante des enjeux géopolitiques entrelacés avec l’innovation technologique dans l’ère moderne.
Ainsi un nouveau chapitre s’ouvre dans la saga juridique qui oppose le géant chinois de la technologie Huawei à l’administration américaine. Selon The Wall Street Journal, le procès, prévu initialement pour janvier 2026, pourrait être reporté suite à l’échec des négociations pour aboutir à un règlement à l’amiable. Le dialogue entre les deux parties semble être dans une impasse. En effet, lors de l’audience, les procureurs ont affirmé qu’il pourrait être nécessaire de consacrer entre quatre et six mois pour examiner leur dossier. Ce blocage intervient dans une affaire qui dure depuis 2018, avec des accusations portant notamment sur l’induction en erreur de banques concernant les transactions de Huawei en Iran.
Des accusations multiples et complexes
Le volet de l’accusation est particulièrement étoffé. Selon les informations rapportées par Reuters, Huawei fait l’objet de divers reproches. Le représentant légal de Huawei a accepté le calendrier préliminaire du procès, mais entend scinder l’affaire en deux. Il souhaite que les charges de fraude soient séparées de celles relatives aux secrets commerciaux. Parmi ceux-ci, on compte :
- l’induction en erreur de banques sur ses activités en Iran,
- des plaintes variées, certaines liées à des secrets commerciaux.
Une affaire marquée par des rebondissements
Il est important de rappeler que cette affaire a connu son lot de rebondissements. En décembre 2018, suite aux premières allégations concernant ses activités en Iran, Sabrina Meng, alors directrice financière de Huawei, a été arrêtée au Canada à la demande des États-Unis. Elle a finalement été libérée en septembre 2021 après un accord avec les autorités américaines, et les charges à son encontre ont été abandonnées.
Reste à voir maintenant comment cette épopée juridique va se dérouler. Une chose est sûre, les mois à venir s’annoncent intenses pour Huawei.