Epic Games s’engage sur la route des métavers
Les espaces virtuels partagés redéfiniront la façon dont nous achetons et interagissons avec les personnes et les entreprises. C'est à ce stade une nouvelle expérience, mais sera peut-être un nouveau paradigme révolutionnaire :)
Début avril, Epic Games a annoncé avoir réalisé une ronde de financement d’un milliard de dollars, ce qui permettra à l’entreprise de soutenir les futures opportunités de croissance. La valorisation des actions d’Epic est désormais de 28,7 milliards de dollars. Ce cycle comprend un investissement stratégique supplémentaire de 200 millions de dollars de Sony Group Corporation, qui s’appuie sur la relation déjà étroite entre les deux sociétés et renforce leur mission commune de faire progresser l’état de l’art en matière de technologie, de divertissement et de services en ligne socialement connectés.
L’investissement contribuera à accélérer la vision d’Epic sur les Metaverse, leur travail autour de la création d’expériences sociales connectées dans Fortnite, Rocket League et Fall Guys va s’accélérer tout en autonomisant les développeurs et les créateurs de jeux avec Unreal Engine, Epic Online Services et Epic Games Store. D’autant que le géant du jeu se diversifie. Il a lancé plusieurs concerts en direct. Lors du concert Fortnite de Travis Scott, par exemple, les 12,3 millions de participants au concert n’étaient pas réellement dans le même univers, regardant le même spectacle en temps réel. Au lieu de cela, les téléspectateurs ont été répartis en 250 000 « copies » virtuelles, chacune plafonnée à 50 participants.
Beaucoup ont fait le constat pendant la pandémie que les centres commerciaux pataugeaient, les métavers ou leurs fondements commencent à fleurir. Les centres commerciaux sont censés être sociaux et une forme de divertissement ; maintenant, les mondes virtuels remplissent plus que jamais ces fonctions, stimulés par la pandémie de Covid-19. Est-ce que Minecraft peut devenir un lieu d’échange, de partage et de commerce ? Bien que les définitions varient, le métavers fait généralement référence à l’idée d’un espace virtuel partagé et persistant, semblable à un miroir numérique du monde réel – mais sans aucune contrainte.
Les sujets de débat autour de ce à quoi un métavers ressemblerait finalement incluent le degré d’interopérabilité, les métavers multiples contre un seul, des systèmes d’identité cohérents et plutôt la décentralisation à la monopolisation – par exemple, sera-t-il détenu par de grandes technologies ou par des utilisateurs, comme Decentraland qui est une plate-forme de réalité virtuelle alimentée par la blockchain Ethereum -. D’ailleurs, les utilisateurs peuvent créer, expérimenter et monétiser du contenu et des applications.
Une fois que la technologie est là
Le terme Metavers a été inventé pour la première fois dans le roman de science-fiction de Neal Stephenson en 1992, Snow Crash. Maintenant, les entreprises construisent le Metavers pour de vrai. La prochaine version d’internet ? Magicverse (Magic Leap), Cyberverse (Huawei), Decentraland (ondé en 2017 par des entrepreneurs argentins), Planetscale AR (Niantic)…
Par exemple, Magicverse est une plate-forme reliant le physique au numérique, à grande échelle et de manière persistante au sein d’une communauté de personnes. Le créateur de Magic Leap, Rony Abovitz explique que l’un des points d’inspiration de leur vision était la communauté de prototypes expérimentaux de Walt Disney du futur, un concept inachevé qu’il développait avant de mourir.
L’une des conditions pour permettre au Magicverse d’être fluide, ce sont les centaines de milliards de dollars investis dans les nouvelles infrastructures pour créer un réseau à haut débit et des zones d’informatique de pointe (Edge) dans les villes modernes de nombreux pays. La 5G est l’un des composants majeurs de ce qui ressemble à un nouvel Internet spatial. Au sein du Magicverse, les véhicules, les appareils, l’IOT, la détection et l’informatique spatiale se combineront pour former des capacités et des expériences en constante évolution et en croissance pour les habitants du metavers.
Autre plate-forme, Decentraland est le premier monde virtuel entièrement décentralisé au monde, combinant des éléments de Second Life et de Minecraft susmentionné avec des technologies de pointe, notamment la réalité virtuelle et la blockchain. Avec un atout, le pouvoir (DAO) est réparti entre ses habitants.
La base de Decentraland est sa crypto – monnaie, MANA, qui peut être utilisée pour acheter des parcelles de terrain et peuvent utiliser leur parcelle achetée comme un investissement pour vendre ou construire leurs propres expériences. Plus de 30 millions de dollars de terres ont été achetés au lancement, dingue !
La crypto MANA peut également être utilisée pour interagir avec d’autres utilisateurs et les expériences qu’ils ont créées, ainsi que pour acheter des produits cosmétiques virtuels tels que des articles et des skins. Il est fort à parier que l’un des modèles économiques de Decentraland en plus de la vente de terrain sera la monétisation des Skins, des NFT d’ailleurs certains créateurs de contenu le considèrent également comme une opportunité de puiser dans une nouvelle forme de communication.
On peut considérer que les métavers ne sont pas une mode, car beaucoup s’appuie sur la blockchain, la crypto, la VR mais il reste à trouver ce qui fera basculer l’usage dans le mass market, c’est l’accès (VR, lunettes AR) et le réseau (5G,Fibre) qui va rendre cela possible. Nous sommes sur un bon démarrage, plusieurs plates-formes pourront alors cohabiter.