Conversation avec Olivier Philippot, CTO de Greenspector
Avec Olivier Philippot, CTO de Greenspector nous avons échangé sur la sobriété numérique, des principes d’éco-conception, de ce que l'entreprise doit faire pour réduire son impact environnemental numérique, des bonnes pratiques, d'UX, des OS, etc.
Le consommateur mobile moyen a un nombre accru d’applications téléchargées sur son appareil mobile. Au second semestre 2020, le consommateur moyen avait 110 applications installées, une augmentation par rapport à 87 applications au cours de la même période il y a 2 ans. La pandémie a accéléré ce changement de comportement, atteignant un sommet en heures passées au cours du premier semestre 2020 (lorsque les confinements étaient à leur apogée). Le temps passé dans les applications reste élevé, même si de nombreux consommateurs sont désormais en mesure de s’aventurer dans une période post-verrouillage.
En 2019, une entreprise française, Greenspector, avait dévoilé le Top 30 de la consommation énergétique des applications mobiles les plus populaires dans le monde en partenariat avec Atos. Si les datacenters sont souvent pointés du doigt dans l’émission de gaz à effet de serre du secteur numérique (qui représentera près de 10 % des émissions sur la planète d’ici à 2025), les applications mobiles ne sont pas en reste, comme le démontre l’étude. La projection des consommations annuelles des applications mobiles (hors utilisation des réseaux et des serveurs des datacenters) équivaut à 20 térawatts-heures, soit quasiment l’équivalent de la consommation annuelle en électricité d’un pays comme l’Irlande (5 millions d’habitants). En 2019, Greenspector a dévoilé un baromètre des principales tendances de consommation des applications mobiles du Google Play Store. Performance, Sobriété, Inclusion, plus de 1000 applications ont été mesurées.
Lors de la récente Conférence des Nations Unies sur le climat de Glasgow (COP26), les dirigeants des 196 pays présents sont parvenus à un consensus sur les actions à mener pour faire face aux changements climatiques. En 2022, limiter notre empreinte carbone et préserver la planète est au cœur de toutes les attentions. Cela doit être un facteur de la stratégie commerciale à long terme et des feuilles de route des entreprises, petites et grandes, notamment sur le développement des applications mobiles.
Il va falloir utiliser des technologies moins énergivores. Une app ou un site web contribue à ces impacts environnementaux par différents aspects, depuis le geste apparemment anodin de l’utilisateur sur son smartphone jusqu’aux datacenters du fournisseur de services, en passant par les équipements réseau.
Selon Greenspector qui a fait une projection sur les usages avec une moyenne de 3 heures par jour par 5 milliards de mobinautes, cela donne une projection de 92 millions de tonnes CO2eq. Sachant qu’elle ne prend en compte ni l’installation de l’application, ni parcours fonctionnel dans l’application, cette estimation minimisée montre que les applications mobiles représentent au minimum 6 % des émissions de CO2 du numérique.
Écoutez ci-dessous le podcast avec Olivier. Nous avons échangé sur la sobriété numérique qui n’est pas opposée au business des apps, ce n’est pas non plus une contrainte de plus, mais c’est bien un changement de mentalité qui permet l’intégration des principes d’éco-conception. Nous parlons des choix que l’entreprise doit faire pour réduire son impact environnemental numérique, des bonnes pratiques, d’UX, des OS, etc. En tout cas, le sujet est prioritaire pour tous ceux qui ont des applications sur les stores iOS, Android, pour les concepteurs, les développeurs, les agences mobiles, etc. Diminuer l’impact environnemental de vos applications mobiles doit être votre prochaine roadmap, y compris dans le Gaming.
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