Aux États-Unis, ces fintechs sont plus communément appelées néobanques. Le terme « challenger bank » a été popularisé pour la première fois au Royaume-Uni pour désigner un certain nombre de startups bancaires fintech qui ont émergé à la suite de la crise financière de 2007-2009. Le surnom de “challenger” est approprié. Ces entreprises sont souvent comparées à des perturbateurs numériques dans d’autres secteurs. Aujourd’hui, ces fintechs transforment le secteur bancaire de la même manière qu’Airbnb a révolutionné l’industrie hôtelière ou qu’Uber et Lyft ont remanié les transports. En décembre 2020, une étude d’Exton Consulting a révélé qu’il y avait 256 néobanques dans le monde.
En 2017, près de 80 % des internautes du pays, soit 33,8 millions de personnes, visiteront un site bancaire en ligne au moins une fois par mois, estime eMarketer. La France a été rapide à adopter des services bancaires numériques et a pris l’initiative sur d’autres marchés développés, y compris les États-Unis, où seulement 69,3 % des internautes seront à la banque en 2017. D’ici à 2021, près de 70 % de la population adulte en France et 84,3 % de ses adeptes d’Internet adultes seront en ligne.
Au troisième trimestre 2021, les téléchargements d’apps néo-banques dans le monde ont dépassé les 264 millions, selon data.ai. Parmi les néo-banques les plus téléchargées en France, Lydia et Boursorama tiennent le haut du classement. La France se classe deuxième mondiale des pays comptabilisant le plus de téléchargements d’app néo-banques avec 13 % de part de marché, deux fois plus que les États-Unis. Devant elle, le Brésil qui représente 25 % de part, est très sollicité par les éditeurs de néo-banques et de fintech qui cherchent à atteindre son importante communauté sous-bancarisée qui ne peut pas se tourner vers les banques traditionnelles.
Il faut savoir que le marché mondial des technologies financières devrait croître progressivement et atteindre une valeur marchande d’environ 324 milliards de dollars d’ici à 2026. Les applications mobiles sont au centre, ce qui permet aux clients d’effectuer des transactions en ligne et de transférer de l’argent à d’autres utilisateurs dans le monde.
Les néo-banques continuent d’adapter leurs produits à une nouvelle génération de consommateurs, les jeunes adultes pourraient être plus enclins à les utiliser, car ils ne sont peut-être pas encore fidèles aux banques traditionnelles. Comprendre leurs besoins et concevoir des applications qui répondent à leurs préoccupations est la clé pour débloquer cette nouvelle base de clients. Vous pouvez d’ailleurs écouter la conversation avec Benoit Grassin, qui est le co-fondateur de PixPay, banque mobile pour la génération Z dans l’épisode 1 de la saison 3.
Les néobanques utilisent généralement un modèle commercial différent de celui des institutions bancaires en place. Ils tirent une bonne partie de leurs revenus des frais d’interchange payés par les commerçants lorsque les clients effectuent des achats avec leur carte de débit. En tant qu’organisations plus petites, les néobanques ont droit à des pourcentages d’échange jusqu’à sept fois supérieures à ceux disponibles pour les banques ayant plus de 10 milliards de dollars d’actifs. Les capital-risqueurs ont également investi des fonds dans les néobanques au cours de la dernière décennie. En 2020, Chime a obtenu 485 millions de dollars en financement de série F, faisant grimper sa valorisation à 14,5 milliards de dollars. Plus tôt cette année, Varo a levé 63 millions de dollars, portant son financement total à plus de 482 millions de dollars en moins de quatre ans depuis son lancement.
Mais toutes les banques challengers ne sont pas des réussites et certains sceptiques remettent en question ces valorisations exorbitantes. La pandémie et son impact sur les dépenses de consommation ont porté un coup dur à certains des premiers chouchous européens comme Monzo. La néobanque australienne Xinja a fermé ses portes l’an dernier, invoquant la crise du Covid-19 et les difficultés qui en ont résulté pour lever des capitaux. Aux États-Unis, BBVA a récemment annoncé la fermeture de deux de ses acquisitions de banques challengers : Simple, lancée en 2009, et Azlo, une banque sans frais pour les petites entreprises.
C’est Valentin Stalf et Maximilian Tayenthal qui ont fondé N26 en 2013 et lancé le produit initial début 2015. Aujourd’hui, N26 compte plus de 7 millions de clients sur 25 marchés. L’entreprise emploie plus de 1 500 personnes de plus de 80 nationalités différentes dans 8 bureaux dont la France. En mars, N26 a annoncé un tour de financement en série E pour un montant de plus de 900 millions de dollars. Ce montant record pour une banque en ligne européenne porte la valorisation de l’entreprise à plus de 9 milliards de dollars. Le pionnier de la banque mobile en Europe devient ainsi la fintech la plus valorisée en Allemagne et rejoint le top 20 des fintechs mondiales. Pour mener à bien l’ensemble de ces projets, la banque N26 va faire croître ses équipes en recrutant 1 000 employés supplémentaires dans les deux années à venir, basés dans ses 8 bureaux actuels répartis dans le monde, pour travailler en priorité sur le produit, l‘innovation Tech et la Sécurité.
Dans cette conversation, nous avons, avec Jérémie Rosselli qui est le General Manager N26 France, passé en revue sa vision de la banque sur mobile, de la création de N26 dans l’hexagone, les différences dans les usages selon les pays, la concurrence, du vaste sujet de la crypto, des super apps…
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