Publié le 27 mars 2020, modifié le 20 mai 2020.
Par La Rédaction

Connecter votre téléphone mobile à l’espace avec Rakuten Mobile

Publié le 27 mars 2020, modifié le 20 mai 2020.
Par La Rédaction

AST & Science et leurs partenaires mondiaux construisent le premier et le seul réseau spatial à large bande cellulaire accessible par des smartphones standard. Avec quelques centaines de satellites, il vont couvrir la planète entière.

Rakuten a annoncé son investissement (128 millions de dollars) dans la start-up de réseau à large bande spatial AST & Science. La société est en train de lancer un réseau cellulaire révolutionnaire appelé SpaceMobile. Une constellation de satellites en orbite terrestre basse qui apportera la connectivité directement aux smartphones au sol, sans avoir besoin de matériel spécial ou de stations de base terrestres. En mars dernier, nous avons publié une analyse sur le réseau Rakuten Mobile, qui a une vision unique de la 5G, assez disruptive, le papier est à lire ici.

L’idée du fondateur de la startup  : “Tout comme la façon dont les gens ne peuvent pas vivre sans GPS aujourd’hui, ils utilisent le GPS tous les jours en allant de leur maison au supermarché. Je voulais faire la même chose pour les télécommunications. Nous pourrions utiliser des satellites dans l’espace pour connecter des téléphones portables sans rien exiger au sol!”

La startup a démarré par faire l’acquisition d’un petit fabricant de satellites qui fait partie d’AST aujourd’hui et a commencé à obtenir des brevets. Il n’y a pas de système pour connecter directement les téléphones ordinaires à Internet par satellite. L’idée de base est qu’un appareil ordinaire peut se connecter directement à l’espace sans aucune infrastructure autour de lui. Vous pouvez être n’importe où. Il est prévu que cela fonctionne, quel que soit l’endroit où vous vous trouvez.

Techniquement, cependant, c’est extrêmement difficile. Il existe une multitude de barrières technologiques à l’entrée, et personne n’a voulu y consacrer du temps ou des efforts.

SPACE MOBILE

SpaceMobile est conçu pour les endroits à faible densité de population. Ce n’est pas vraiment censé être le principal moyen de communication par exemple dans un centre-ville comme Tokyo. Bien qu’il ait la capacité de prendre le relais dans des zones très peuplées lors d’urgences ou de situations spéciales, donc si la connectivité à Tokyo est perdue pour une raison quelconque, le réseau de AST peut prendre le relais. Peu importe ce qui se passe sur le terrain, leur infrastructure est dans l’espace. La perte du service téléphonique pendant des jours, des semaines ou des mois après une catastrophe naturelle sera chose du passé lorsque nous serons dans les airs.

La startup ne se considère donc pas comme un remplacement de l’infrastructure terrestre. Leur modèle économique est de s’associer aux opérateurs, d’étendre leurs réseaux. Leurs services sont complémentaires et non remplaçants.

La startup utilise l’intelligence artificielle et des systèmes virtualisés sophistiqués pour sélectionner et allouer essentiellement la puissance et les ressources du spectre en fonction de l’endroit où se trouve le trafic. Cette virtualisation est en fait l’une des raisons pour lesquelles ils se sont impliqués avec Rakuten Mobile.

La virtualisation est flexible et dynamique, contrairement à une tour. Prenez un endroit comme l’Australie, par exemple. Il est impossible de couvrir tout le pays de tours. Lorsque vous décidez de construire une tour, vous êtes ancré à cette tour. Vous devez amener les gens à utiliser cette tour. AST n’en n’a pas besoin pour fonctionner.

Pour Space Mobile, la  connectivité est comme un droit humain, c’est aussi important pour les nouvelles générations que l’eau et l’électricité ! La plateforme est donc compatible avec la 5G, la 4G, la 3G, la 2G – même à l’avenir lorsque la 6G arrivera, l’architecture de la startup est complètement agnostique.

Rakuten Mobile est exceptionnellement bien préparé comme opérateur pour aller au-delà du Japon. Ils ont une marque très forte, une capacité très forte et pénètrent effectivement dans l’un des marchés cellulaires les plus difficiles.

Lire aussi