À l’heure où les smartphones reconditionnés sont en moyenne 8 fois plus vertueux que les smartphones neufs, que le marché des smartphones d’occasion et remis à neuf devrait croître à un TCAC de 12,61 % au cours de la période 2021 à 2026. Les entreprises sur ce marché s’organisent pour répondre à la demande des consommateurs.
C’est le cas de Largo qui vient de mettre en place des machines et procédés sans équivalent, développé sur mesure afin d’accompagner la croissance de l’entreprise, de la modernisation de son outil industriel afin d’assurer un niveau de qualité irréprochable et identique pour l’ensemble des appareils reconditionnés. C’est une première en France sur le marché des reconditionneurs de smartphones, ce qui va permettre à la société d’accroître la capacité de reconditionnement de 13 000 produits par mois à fin 2021, à plus de 25 000 produits à fin 2022.
Certaines étapes comme la phase de tests sont désormais automatisées et offrent des gains de productivité dans la chaîne de reconditionnement. L’automatisation assure également un niveau de qualité du reconditionnement irréprochable et améliore la flexibilité de l’outil industriel en fonction des pics d’activité. Six robots eTASQ Motion sont ainsi intégrés au sein de l’atelier de Largo – ils ont été conçus et brevetés par l’entreprise Ponant Technologies pour automatiser l’étape dite de testing. Ces machines ont été personnalisées sur mesure, en co-construction avec Largo, pour répondre en tous points aux critères de performances exigés lors de l’exécution des tests. Uniques en leur genre, ces robots modulaires dédiés au test des Interfaces Homme Machines (IHM) sont simplement programmables par les opérateurs qui peuvent suivre les indicateurs de contrôle en temps réel. Ils apportent une véritable alternative aux tests manuels.
Ces équipements automatisés, entièrement sécurisés et fonctionnant sous supervision des opérateurs, sont capables d’effectuer des tests précis et rapides sur Smartphones incluant des fonctions du toucher, de la vue et de l’ouïe. Ils assurent les 37 points de contrôles suivants : Connectivité (3), Audio (6), Boutons (6), Capteurs (6), Écran (3), Caméras (8), Batterie (2), Sécurité (3). Ces robots peuvent atteindre une cadence de 20 appareils contrôlés par heure et garantissent une production en continu, en instaurant une rotation des équipes formées à leur utilisation. Le robot prend en charge les tâches les plus répétitives, permettant aux opérateurs de se concentrer sur des activités à plus forte valeur ajoutée. Un contrôle qualité reste également effectué, le regard humain venant en complément de celui effectué par la machine.
Les robots amélioreront le processus de réparation et de remise à neuf des appareils mobiles grâce à l’automatisation. Ils effectueront aussi un traitement continu et en apportant les tests aux appareils pour un fonctionnement nettement plus rapide et plus précis. Certains centres comme ceux mis en place par Ingram Micro Services dans le monde utilises des bras robotiques. Les bras robotiques placent les téléphones sur 16 palettes, qui peuvent chacune supporter 16 téléphones. Les palettes maintiennent les appareils branchés tout au long du processus. Cela signifie que les téléphones sont toujours alimentés, il n’est donc pas nécessaire de les précharger. Les bras robotiques effectuent de multiples tests fonctionnels sur les appareils. Les clients peuvent aussi spécifier les tests nécessaires. Il est capable prendre une photo haute résolution et il utilise le balayage photométrique pour identifier les imperfections du smartphone. Ensuite, des bras robotiques les retirent des stations, les appareils sont ensuite divisés en deux catégories : “aptes à l’amélioration” ou “rangés”.
Bien sûr, le logiciel qui contrôle le matériel est une partie importante pour exécuter les scripts pour s’assurer que les exigences du client sont respectées. Mais aussi pour donner des conseils sur la façon de réparer ou de mettre à niveau un appareil. Ce type de nouvelle plate-forme est capable de traiter presque 500 appareils par heure, soit près de 1 million d’appareils par an ! Quatre personnes seulement sont nécessaires pour exécuter le processus, contre 250 personnes pour obtenir un résultat similaire avec des processus manuels.
L’activité robotique représente une amélioration de 10 fois par rapport à la norme actuelle de l’industrie en matière de temps de traitement. Aujourd’hui, les coûts moyens, y compris des tests, peuvent atteindre 20 $ par appareil et réduire de moitié cette dépense. Jusqu’à 40 à 50 % des appareils mobiles (117 à 146 millions d’unités) seront renvoyés aux opérateurs pour réparation, remise à neuf et à la revente.
La croissance du marché secondaire dépasse celle du marché primaire des smartphones.