Apple en pourparlers avec JP Morgan pour l’Apple Card
Selon plusieurs rapports, Apple aurait entamé des discussions avec la plus grande banque américaine, JP Morgan, pour reprendre la gestion de la populaire Apple Card, actuellement en partenariat avec Goldman Sachs. Est-ce le début d'une nouvelle ère pour la Apple Card ?
TL;DR
- Apple s’associe à Goldman Sachs pour lancer la carte Apple.
- Goldman Sachs souhaite quitter l’accord avec Apple.
- Apple pourrait déplacer ses affaires vers la JPM.
Apple et Goldman Sachs : une collaboration au futur incertain
En partenariat avec Goldman Sachs, Apple a lancé la carte Apple, « la plus réussie de tous les lancements de cartes de crédit », selon les mots de la firme à la pomme. Cependant, derrière cette réussite apparente, un sentiment de malaise grandit chez Goldman Sachs.
Un engouement réciproque qui s’effrite ?
Depuis quelque temps, la banque connaît un recul notoire dans son incursion tant vantée dans la Fintech grand public. L’idée voulait que la technologie permette à Goldman Sachs de partager son expertise financière avec le plus grand nombre. Or, à l’épreuve des faits, Goldman Sachs ne semble pas avoir rencontré le succès escompté, ou du moins ne semble pas avoir eu la patience d’attendre.
Il est de notoriété publique que la banque serait impatiente de se dégager de l’accord avec Apple. Et les dégâts financiers pourraient être conséquents.
L’entrée en scène de JPM
Si Apple décide de transférer ses activités à JPM, une autre institution bancaire respectée, l’entreprise ferait alors une acquisition de poids. Le PDG de JPM, Jamie Dimon, considéré comme le meilleur directeur de banque du monde, a souvent souligné la nécessité pour les banques traditionnelles de s’adapter face à l’essor fulgurant de la Fintech.
Pour autant, la transition pourrait être ardue. En effet, le WSJ.com rapporte que les 12 millions d’utilisateurs de la carte Apple et leur 17 milliards de dollars en encours devront être transférés à JPM. De plus, il est fort probable que certaines fonctionnalités disparaissent si JPM s’allie à Apple. Par exemple, Apple insistait pour que les soldes soient dus au début de chaque mois, et non sur un programme de 4 semaines. S’ajoutent à cela les potentielles exigences d’Apple sur le partage des données des utilisateurs, une véritable mine d’or dans l’espace Fintech.
Un avenir encore en suspens
Pour le moment, rien n’est encore décidé. Un plan avait été soumis à Goldman Sachs pour se séparer dans un délai d’un an ou plus, mais aucune information sur son acceptation ou son rejet n’a filtré. Apple pourrait-elle acheter une banque et voler de ses propres ailes ? C’est possible. Cependant, l’entreprise préfère se concentrer sur ses domaines d’expertise plutôt que de se lancer dans de nouvelles aventures.