Altice refuse, mais le deal télécom reste sur la table

Image d'illustration. AlticeADN
Refusée en quelques heures par Altice France, l’offre commune de Bouygues, Free et Orange pourrait pourtant rebattre les cartes du secteur. Les opérateurs restent mobilisés et appellent à un dialogue pour faire émerger un projet industriel fort.
Tl;dr
- Offre conjointe rejetée par Altice France.
- Bouygues Telecom, Free-Groupe iliad et Orange restent déterminés.
- Dialogue proposé pour relancer le projet industriel.
Un refus qui ne freine pas les ambitions des opérateurs
La récente décision du groupe Altice France, qui a choisi de rejeter en quelques heures l’offre commune déposée par Bouygues Telecom, Free-Groupe iliad et Orange, a quelque peu surpris le secteur. Soumise le 14 octobre au soir, cette proposition non engageante visait le rachat d’une large partie des activités télécoms françaises d’Altice. Toutefois, ce refus n’a pas entamé la détermination des trois principaux acteurs télécoms du pays. La plupart des salariés de SFR ont été informés ce matin du rejet de l’offre.
Une offre jugée bénéfique pour l’écosystème
Si l’on s’attarde sur la motivation des trois groupes, leur projet repose avant tout sur la volonté de renforcer un écosystème concurrentiel, dans l’intérêt direct des consommateurs. Mais ce n’est pas tout. Selon eux, ce rapprochement encouragerait également la poursuite des investissements dans les infrastructures nationales. En filigrane, la conviction demeure forte : un marché plus solide serait profitable non seulement aux clients, mais aussi aux salariés, créanciers et actionnaires de l’ensemble du secteur.
Vers un dialogue attendu avec Altice France ?
Pourtant, malgré ce revers initial, les opérateurs n’envisagent pas de jeter l’éponge. Bien au contraire. Leur offre reste sur la table et ils appellent désormais à instaurer une discussion constructive avec les équipes dirigeantes et les actionnaires d’Altice France. L’objectif affiché ? Explorer ensemble les modalités permettant à ce projet industriel ambitieux de voir le jour.
Concrètement, les groupes concernés mettent en avant plusieurs axes majeurs pour convaincre leurs interlocuteurs :
- Sauvegarde d’une concurrence saine sur le marché hexagonal.
- Soutien continu à l’innovation et à l’investissement dans les réseaux.
- Pérennité des emplois et stabilité pour les partenaires financiers.
L’avenir du marché télécom français en question
Dans un contexte marqué par la nécessité de moderniser les infrastructures numériques et de garantir un accès équitable aux services pour tous, l’issue de ces discussions pèsera sans doute lourd sur le paysage des télécommunications en France. Reste à savoir si cette volonté affichée de dialogue finira par ouvrir une nouvelle séquence décisive entre ces géants du secteur.