Fondée en 2013, la start-up française Afrostream spécialisée dans le service de vidéo à la demande avec abonnement (SVOD) s’est lancée en France en septembre dernier. Considérant que la communauté des Africains et descendants d’Africains représentent 1,2 milliard de personnes dans le monde, leur but est de combler ce vide.
D’ailleurs Orange a investi dans cette startup, l’opérateur est déjà bien présent en Afrique ainsi que dans les pays européens avec des populations de la diaspora africaine, Orange cherche à renforcer sa position en Afrique où le groupe de télévision payant Canal Plus est également présent. Orange est actuellement le plus grand opérateur de télécommunications en Afrique et ils sont sur le point de lancer la 4G sur le territoire afin d’établir une base solide et en investissant dans le contenu, qui est la clé – 60% de la population africaine a moins de 18 ans et beaucoup d’entre eux appartiennent à la classe moyenne. (ce rapport sur le marché US montre aussi l’intérêt croisant pour cette population)
La plateforme
Elle est la première plateforme française à proposer des contenus exclusivement africains et afro-américain et cela sur Mobile et tablette. De la conception au développement en passant par la réalisation des designs, Tapptic a accompagné la jeune entreprise en plein essor sur toutes les phases du déploiement de la marque sur mobiles et tablettes. Disponible dès aujourd’hui sur le Google Play Store, la version iOS devrait arriver d’ici quelques jours.
L’application fournit un contenu riche à l’utilisateur et propose ainsi le visionnage de films, séries, spectacles et dessins-animés mettant en scène des personnages principaux afro- descendants. Trois types d’abonnement seront disponibles pour un accès illimité à ce contenu, allant de 6,99€ par mois à 59,99€ par an.
Le Co-Fondateur Tonjé Bakang d’Afrostream et Nicolas Simon Directeur Général de Tapptic, ont répondu à 2/3 questions.
Comment avez vous eu l’idée d’Afrostream ?
C’est plutôt simple, moi même étant afro-descendant et vivant en france, j’ai toujours eu du mal à accéder à du contenu avec lequel j’avais une affinité particulière. Après de nombreux voyages, j’ai pu découvrir la richesse de ce catalogue sous exploité (notamment via de nombreuses séries américaines). En Afrique également, il y a une explosion de contenu premium, par exemple au Nigeria mais aussi dans les pays francophones. La plupart de ces contenus de qualité sont pourtant mal distribués.
Par ailleurs, il est assez simple de se rendre compte qu’une partie importante de notre génération consomme les nouveaux contenus sur internet via smartphone/tablettes. J’ai donc eu envie de faire un lien entre cette génération où l’appétence était forte et le contenu très riche déjà disponible, prêt à être exploité et jusqu’à présent en manque de reconnaissance.
Comment fait-on pour sourcer autant de contenu ?
On ne dort pas. (rires). Tout est manuel ou presque. On a réussi à créer des relations fortes avec des studios, notamment d’importantes entreprises américaines ce qui déboucha sur de nombreux voyages outre-Atlantique. Ensuite, le but a été de sélectionner du contenu de petits studios indépendants. Ce fut un vrai travail de recherche mais qui avait le mérite d’être un réel plaisir vu notre gout naturel pour ce type de contenu. Nous sommes une équipe de passionnés et ce n’est que la continuité d’une recherche de contenu initiée il y a plusieurs années déjà.
Maintenant que nous avons réussi à compiler beaucoup de contenus premium, la tendance s’est aujourd’hui inversée et nous recevons beaucoup de propositions pour mettre en avant du contenu, nous sommes ravis.
Comment avez vous abordé la conception de l’application mobile ?
Avec Tapptic et leur cellule Mobile eXperience, nous partagions la même obsession pour la simplicité. Tout le travail avec Tapptic a été d’avoir l’application la plus simple et la plus intuitive possible.
Nicolas (Tapptic) explique que “réduire le nombre de clic pour accéder au contenu le plus rapidement possible était une priorité lors de la conception de l’application. Nous avons mis l’accent sur une simplicité d’utilisation accentuée par un design sobre. C’est une première version qui a été envoyée tôt sur les stores pour avoir les feedbacks utilisateurs ; et les prendre en compte le plus rapidement possible évidemment.”
Avez vous utilisé des technologies particulières pour la conception mobile ?
Nicolas (Tapptic) : De notre côté, Afrostream a bénéficié de l’ensemble du process que nous avons l’habitude mettre en place au sein de Tapptic. De la conception au développement en passant par une QA intensive ; l’implication des toutes les équipes fut totale. Un soin particulier a été apporté à l’ergonomie afin que l’utilisateur puisse accéder le plus rapidement au contenu de son choix. Nous avons développé des applications natives sur les différents OS afin de pouvoir embarquer un player vidéo de qualité (castLabs), que nous avons ensuite customisé pour coller au mieux au look&feel de l’application.
Nous avons mis l’application rapidement sur les stores afin de se confronter rapidement aux retours des utilisateurs. Bien que l’accueil soit très bon, on s’efforce de prendre en compte les moindres retours et de les intégrer de manières itératives aux prochaines versions de l’application.