Le monde de l'économie doit prendre en compte les changements massifs des usages après Covid-19, non seulement dû au confinement, mais aussi pour être prêts pour un deuxième épisode d'une pandémie. Moins de mondialisation, plus de technologie !
Le Covid-19 a ravagé le monde en quelques mois, faisant des dizaines de milliers de morts, laissant des économies dévastées et un avenir de centaines de millions de personnes plus incertain que jamais ! Fermetures de magasins, interdictions de voyage, chômage record… Être au milieu d’une pandémie mondiale est pour le moins angoissant. Les industries les plus touchées sont l’industrie des compagnies aériennes, l’industrie des casinos et des jeux et les installations de loisirs ainsi que le report de la plupart des événements sportifs, y compris les Jeux olympiques d’Été. Les pièces et équipements automobiles sont aussi fortement impactés. L’industrie des assurances (multirisques, vie et santé) et les sociétés d’investissement immobilier cotées, ou foncières (soins de santé, industrie) étaient quant à elles les moins touchées.
Il y a de fortes chances que l’état d’esprit développé pendant la quarantaine régnera pendant des semaines, voire des mois. Mais le plus important, c’est d’anticiper une prochaine crise qui pourrait être plus importante. Même s’il est difficile d’anticiper l’après Covid-19, il est intéressant de noter dès à présent certains usages durant la pandémie. L’analyse des usages et le changement des habitudes va modifier l’économie future ! Il faudra une rencontre d’une proposition de valeur de la part des entreprises et du consommateur qui souhaite poursuivre l’expérience du confinement, ou qui devra s’adapter à un paysage bouleversé par la pandémie !
Il y aura aussi du changement dans tout ce qui ne se voit pas comme la logistique, l’approvisionnement… Dans cet article sur les changements de comportement des consommateurs après Covid-19, McKinsey a lancé une étude sur le sujet.
Il est évident que le numérique à travers le web, le mobile et les applications va jouer un rôle majeur dans l’après Covid-19 même si l’environnement économique restera très difficile à court terme, suivi d’une reprise peu dynamique vers la fin de cette année et jusqu’en 2021.
Edge Computing, Cloud
Pour déployer des outils numériques solides pour faire face à l’usage, l’edge computing et le cloud sont deux pièces maitresses à maitriser dans la construction des plates-formes et applications. L’Edge computing est essentiel pour gérer la plupart des défis après Covid-19, car le traitement décentralisé va permettre d’excellents temps de réponse et une latence réduite.
L’Edge computing est en passe de susciter beaucoup d’intérêt partout dans le monde, mais en particulier en Asie-Pacifique. Le marché de l’edge computing dans la région APAC devrait croître à un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 21% entre 2019 et 2024 pour atteindre 5,8 milliards de dollars américains en 2024. La situation après Covid-19 devrait accélérer les initiatives de transformation numérique parmi les entreprises, ce qui nécessitera également cette adoption.
Pour les entreprises manufacturières, l’IoT industriel, l’EC va permettre de rationaliser les processus industriels, d’améliorer la chaîne d’approvisionnement et de permettre le travail des équipements industriels sans ou avec moins d’intervention humaine. De même, les marchés financiers peuvent tirer parti des avantages des passerelles sécurisées avec l’Edge computing pour améliorer la sécurité et la confidentialité des données pour des solutions bancaires améliorées. L’essor de l’écosystème des appareils connectés, comprenant les villes intelligentes, les véhicules connectés et les maisons intelligentes, entraînerons en outre la génération d’énormes volumes de données, qui devraient être stockées, analysées et traitées afin de faciliter prise de décision efficace.
Alibaba vient d’annoncer qu’elle investirait 28 milliards de dollars dans son infrastructure cloud sur trois ans, un plan qui fait suite à une demande croissante de logiciels d’entreprise alors que l’épidémie de coronavirus atteignait son apogée. La division cloud d’Alibaba est l’une de ses activités à la croissance la plus rapide. Le chiffre d’affaires du quatrième trimestre a augmenté de 62% pour atteindre 10,7 milliards de yuans, la première fois qu’il a dépassé 10 milliards de yuans en un seul trimestre.
Santé
La santé a été fortement impactée et les forces vives des entreprises numériques et des développeurs se sont concentrés sur la résolution de nombreux problèmes, ci-dessous quelques articles sur le sujet qui montre la solidarité autour de cet aspect. C’est sans précédent ce qui a permis la mobilisation autour de la santé ! Comme le montre cet article, le potentiel des applications de santé mobiles, le marché de la santé mobile représentait plus de 28 milliards de dollars rien qu’en 2018. Les analystes estiment sa croissance à un TCAC d’environ 30% au cours des trois prochaines années. (Avant la pandémie du coronavirus). Le mHealth offre une multitude de possibilités à l’industrie pharmaceutique, allant de l’innovation accélérée des essais cliniques et la surveillance de l’adhésion aux médicaments à la sécurisation de la chaîne d’approvisionnement et la lutte contre les médicaments contrefaits.
C’est en fait un marché sans fin, car la maladie est le lot de tous les humains sur Terre !
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Il y aura beaucoup de choses à faire pour rendre encore plus efficient ce marché qui sera dynamisé par le numérique.
Applications & Mobile
Le confinement fait que l’on télécharge beaucoup plus d’applications sur son smartphone. Selon App Annie, le temps hebdomadaire consacré aux applications augmente de 20% d’une année sur l’autre. En Chine, premier pays à faire face à l’impact du coronavirus, le temps quotidien passé a augmenté de 30% à 5 heures par jour en moyenne à partir de 2019.
Le temps passé dans les applications en Italie a augmenté de 30% en Mars par rapport au quatrième trimestre 2019, tandis que la France, l’Allemagne et les États-Unis ont tous enregistré une croissance de 15%, 10% et 10% respectivement. Il y a eu aussi une croissance des dépenses de consommation et des téléchargements. Au T1 2020, les consommateurs ont dépensé plus de 23,4 milliards de dollars via les boutiques d’applications, le plus grand trimestre jamais enregistré en termes de dépenses des consommateurs. Il y a également eu plus de 31 milliards de nouveaux téléchargements d’applications, une augmentation de 15% par rapport au quatrième trimestre 2019.
Les données montrent que de nombreux secteurs verticaux des applications constatent une augmentation des sessions et plus particulièrement dans les domaines des affaires, de la restauration, du e-commerce et des jeux. Il est évident que l’utilisation pour jouer, consulter les news, écouter des podcast, commander, suivre la livraison, suivre les colis, le télétravail… marquera les habitudes ! Les top 5 des apps en France dans 6 marchés en Février et Mars
E-Commerce
La fermeture de magasins a été catastrophique tant sur le plan humain que sur l’économie d’un secteur, d’une région, d’une ville… Un secteur comme la restauration a été extrêmement touché, certains d’entre eux ont mis en place très vite une livraison ou un retrait de plat tout préparé ce qui a permis de migrer une parti de son chiffre d’affaires sur une nouvelle activité de e-commerce/livraison. Mais aussi d’être solidaire de leurs clients ! 15 % des restaurateurs seraient encore ouverts à Paris pour la livraison ou la vente à emporter. De son côté, Deliveroo a enregistré 1 400 nouveaux restaurants sur sa plate-forme depuis le début du confinement.
[ Témoignages ]
Chef gérante du #Restaurant Pottoka Paris, Louise Jacob a mis en place un système de vente à emporter la semaine dernière. Côté hygiène, elle n'a rien laissé au hasard.#restauration #venteaemporter #COVID19 https://t.co/2xmXsHmYpV pic.twitter.com/q5R7GrF9Ft— L'Auvergnat de Paris (@auvergnat_paris) April 27, 2020
Les initiatives se sont aussi multipliées pour aider les restaurateurs à trouver des solutions pendant la crise.
jaimemonbistro.fr
jaimemonresto
lagrandebouffe.club
aide-aux-restaurateurs.fr
Les plates-formes pullulent actuellement pour apporter de nouvelles solutions aux restaurateurs et permettre aux consommateurs de les soutenir alors que beaucoup risquent le dépôt de bilan. aide-aux-restaurateurs.fr répertorie 500 restaurants à travers la France, est alimentée directement par les restaurants en temps réel afin d’informer ceux qui restent ouverts pendant le confinement et les services qu’ils proposent. Les initiatives sont partout dans le monde pour favoriser les circuits courts et le sans contact.
https://twitter.com/FarmCreditVAs/status/1253691714436464641
Les coiffeurs ont fermé aussi, certains d’entre eux ont mis en place des tutos, des séances vidéo sur Facetime, Youtube, Twitter, TikTok pour guider leurs clients. Après la fermeture, la créativité était au rendez-vous dans les usages ! Ce secteur est en pleine digitalisation avec plusieurs plates-formes concurrentes de prises de rendez-vous, de gestion BtoB des salons de coiffure…
Gave hubby a makeover! How did I do? #boredinthehouse #BlackLove pic.twitter.com/62tR6KwIpe
— TolaniAV (@TolaniAV) April 20, 2020
Livraison
La livraison est le service pour développer la relation client & conquérir de nouvelles parts de marché. Ci-dessous un point sur la livraison de repas. Le secteur de la livraison dans son ensemble est touché et devra se réinventer avec plus de mobile, d’apps, de notifications, de QR codes, d’UX….
Le marché global de la livraison de repas est actuellement divisé en trois segments principaux : livraison du restaurant, kits de repas et plat préparés. Les plates-formes de livraison en ligne tierces telle que Uber Eats qui offrent un accès aux menus des restaurants via un portail en ligne unique. En se connectant à un site Web ou à une application mobile, les consommateurs peuvent comparer rapidement les menus, les prix et les avis. Les clients commandent ensuite directement à partir de l’application et les repas cuisinés sont livrés généralement dans les 60 minutes par le restaurant, le service de livraison tiers ou la plate-forme d’application elle-même.
Une chose est sûre vu le nombre de restaurants en France, 200 000 entreprises ont comme activité principale l’hôtellerie et/ou la restauration : on compte 112 000 restaurants, 39 000 entreprises d’hôtellerie et d’hébergement touristique, 41 000 cafés. Ils sont nombreux à avoir besoin de plate-forme web et d’application robuste pour pouvoir poursuivre leur activité et éviter ainsi une fermeture de l’entreprise.