Publié le 22 décembre 2020.
Par Christophe Romei

Un réseau mobile spatial souhaite atteindre 1,6 milliard d’habitants

Publié le 22 décembre 2020.
Par Christophe Romei

Le projet vise à transformer la couverture du réseau mobile pour les 49 plus grands pays des régions équatoriales à partir de 2023.

Pour les opérateurs, fournir une couverture mobile abordable pour tous nécessite un mélange de technologies et d’infrastructures, des mâts traditionnels aux petites cellules, en passant par les ballons et des satellites. Bien qu’ils aient créé des sites de réseaux ruraux pour connecter des communautés éloignées sans aucune couverture, le manque d’électricité dans certaines zones crée des obstacles insurmontables.

AST SpaceMobile, créée en 2017 et qui possède un vaste portefeuille de brevets en partenariat avec Vodafone Group, a dévoilé son intention de lancer la première phase de son service de communications mobiles commerciales spatiales en 2023. La société a obtenu le financement nécessaire qui couvrira les 49 plus grands pays des régions équatoriales. AST SpaceMobile occupe une position unique pour fournir une couverture mobile universelle aux zones rurales d’Afrique et, à l’avenir, en Europe.

Vodafone, c’est 300 millions de clients mobiles, plus de 27 millions de clients haut débit fixe, plus de 22 millions de clients TV et plus de 112 millions d’appareils IoT.

Le réseau mobile spatial nous permettra également de fournir des communications instantanées en cas de catastrophe naturelle ou humanitaire. AST SpaceMobile sera le premier service du genre à connecter des téléphones mobiles standard aux vitesses 4G et 5G à l’aide du réseau spatial breveté par l’entreprise. Il s’agit d’une percée importante pour aider à apporter une connectivité mobile abordable à plus de la moitié de la population mondiale qui ne dispose pas d’Internet sur son téléphone. Les systèmes satellitaires traditionnels nécessitent des téléphones satellites spécialisés coûteux ou des systèmes d’antennes au sol, ce qui est différent de la technologie brevetée d’AST SpaceMobile, où tout ce dont vous avez besoin est le téléphone dans votre poche.

La première tranche des plans de lancement d’AST SpaceMobile impliquera l’utilisation de 20 satellites pour offrir une connectivité mobile transparente et à faible latence. (Avec 233 satellites en service d’ici 2027.) Le service initial ciblera une zone au nord et au sud de l’équateur, y compris les zones rurales et éloignées d’un certain nombre de marchés où Vodafone intégrera la technologie dans les services fournis par ses marques Vodacom, Safaricom et Vodafone. D’ailleurs, AST SpaceMobile a des obstacles réglementaires à résoudre avec la NASA qui sont déjà en cours de résolution. T-Mobile, Verizon et d’autres fournisseurs de services ne sont pas satisfaits de la concurrence et ont déposé des plaintes auprès de la FCC.

Financement

Afin de soutenir la phase 1 du lancement commercial de son réseau, AST SpaceMobile a obtenu jusqu’à 462 millions de dollars US des investisseurs comme Vodafone, Rakuten et American Tower. L’opérateur japonais Rakuten avait annoncé son investissement (128 millions de dollars) en mars 2020. La startup AST ne se considère pas comme un remplacement de l’infrastructure terrestre. Leur modèle économique est de s’associer aux opérateurs, d’étendre leurs réseaux. Leurs services sont complémentaires et non remplaçants.

AST va fusionner avec New Providence, la combinaison garantissant également 230 millions de dollars dans un placement privé. Après la fusion, la combinaison, qui conservera le nom AST et se négociera sous le symbole ASTS, aura une valeur en actions de 1,8 milliard de dollars et un capital total d’environ 540 millions de dollars. C’est suffisant pour construire et lancer sa première série de satellites et développer son infrastructure au sol. (AST est la troisième société spatiale à entrer en bourse.)

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