Publié le 11 juin 2020, modifié le 10 mars 2021.
Par Morgan Fromentin

TSMC se prépare à la fin des commandes de puces de Huawei

Publié le 11 juin 2020, modifié le 10 mars 2021.
Par Morgan Fromentin
TSMC

TSMCWikimedia Commons

Depuis le bannissement de Huawei par l'administration Trump et les différentes règles mises en place, le géant chinois n'a plus vraiment d'options pour accéder aux technologies américaines. Le fabricant TSMC doit aussi composer avec cet arrêt commercial.

Le directeur de la Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC) a averti Huawei, l’un de ses plus gros clients, que ce dernier pourrait bientôt ne plus avoir accès du tout aux composants de la marque. Cela fait suite à de récentes dispositions prises par les États-Unis pour venir combler une dernière faille dans le bannissement commercial imposé au fabricant chinois.

TSMC se prépare à faire sans son gros client HiSilicon (Huawei)

Durant l’assemblée générale annuelle de TSMC qui s’est tenue en début de semaine, le président du conseil d’administration Mark Liu déclarait que les dernières lois décrétées par les États-Unis imposeraient désormais que son entreprise fasse une demande de licence pour pouvoir continuer de fournir Huawei. Autrement dit, les livraisons pourraient être closes si cette demande devait ne pas aboutir. L’homme reste confiant quant à la possibilité d’obtenir cette autorisation avec la société chinoise, mais Mark Liu précisait tout de même que cela pourrait avoir un impact notable sur les résultats des ventes, selon The Telegraph.

et prévoit dans le même temps la construction d’une usine sur le sol américain

En effet, selon des analystes, la division des puces de Huawei, HiSilicon, représente entre 13 et 15% des revenus de TSMC. Sur une base plus locale, 60% de ses ventes proviennent des États-Unis et 20% de Chine. Mark Liu déclarait qu’il était très peu probable que l’entreprise puisse trouver des moyens de contourner ces règles qui imposent aux sociétés étrangères qui fournissent des composants dotés de technologies américaines à Huawei d’obtenir une licence. TSMC avait déjà cessé de prendre des commandes de puces de la part de Huawei. Les commandes en cours prises avant la mise en place de ces règles ne sont pas affectées, pour peu qu’elle soient traitées dans le délai de 120 jours défini par le Département du Commerce américain. À noter, peu après l’annonce de ces règles par l’administration Trump, TSMC dévoilait son intention de fabriquer une usine de semi-conducteurs aux États-Unis à hauteur de 12 milliards de dollars.

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